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15 questions à… Dolan Bergin du crew Electric Minds & The Hydra

Le créateur des soirées techno les plus en vue du moment répond à nos questions

  • Marie-Charlotte Dapoigny
  • 1 November 2016

Le 4 Novembre, Electric Minds posera ses valises à Paris, à CONCRETE, avec une affiche plutôt alléchante: Theo Muller, Move D, Kowton (Live), Dolan et Endian. Ce sera, on vient de l’apprendre, le tout dernier show français Electric Minds dans le cadre de leur dixième anniversaire, alors que l’équipe vient d’annoncer son refocus sur son autre série d'événements à succès, The Hydra à la fin de l’année. Pour l’occasion et au regard de leur 10 années d’activité, Mixmag rencontre le créateur d’Electric Minds et The Hydra, Dolan Bergin.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur la genèse d’Electric Minds, et d'où t’es venu l’idée d’organiser des soirées dans les lieux pop-up?

Il y a une dizaine d’années, je vivais dans un entrepôt reconverti en studio sur Dalston, un quartier Est de Londres, et il nous arrivait d’y organiser des soirées pour des amis d’amis, note cercle de connaissances plus ou moins proches. Electric Minds a commencé a cette époque, et tu ne peux arranger qu’un certain nombre de soirées dans ta propre maison, donc j’ai commencé à chercher de nouveaux lieux dans les environs, dans l’Est de la ville. Nos évènements sont partis d’un groupe d’amis, et nous tenions à garder les choses comme ça - il nous paraissait plus intéressant de trouver des endroits pop-up et nous les approprier complètement, plutôt que d’approcher les gros clubs de la ville.

Au fil des ans tu as pu accumuler une solide expérience d’organisateur avec de nombreux shows internationaux, y compris à Paris - qu’est ce que t’a poussé à choisir Concrete pour la prochaine date Electric Minds en France?

Nous avons travaillé avec de nombreux artistes qui ont tous donné des avis très positifs sur le club, et leur réseaux sociaux confirment l’excellente programmation qu’ils mettent en place chaque semaine. La réputation de Concrete est globale et le choix s’est naturellement porté sur eux. Il est toujours plus simple pour nous de s’adresser un organisateur bien ancré dans la scène locale lorsque l’on s’exporte sur un territoire qui nous est moins familier comme la France. Il est important de respecter l’étiquette de la scène locale, donc nous avons approché Brice, de l’équipe Concrete pour lui demander son opinion et il nous a gentiment aidé à mettre en place la soirée du mois de Novembre.

Suite de l’article plus bas.

Theo Muller est l’addition locale au line up de la soirée, as-tu eu le plaisir de le rencontrer?

Je ne l’ai pas rencontré, et j’ai hâte de faire sa connaissance le 4 Novembre!

Comment décrirais-tu le paysage musical de Londres et son identité culturelle?

Je pense que Londres a l’une des scènes musicales les plus variées au monde. Il y a eu énormément de négativité dans l’air récemment avec la fermeture de plusieurs clubs mais d’autres ouvrent également et nous devons pousser les choses dans le bon sens plutôt que de faire fixation sur le passé. En termes de musique électronique, classique ou indie, il y en a pour tous les goûts, chaque jour de la semaine. C’est une ville qui est incroyablement diverse d’un point de vue culturel, qui profite d’un melting pot d’idées et d’approches, sa contribution à la scène électro est toujours aussi fraîche et innovante.

Ton endroit incontournable avant une soirée parisienne?

J’espérais que quelqu’un pourrait me conseiller??

La nouvelle vient de tomber, on vient d’apprendre que l’aventure Electric Minds va s'arrêter à la fin de cette année, est-ce aussi la fin du label?

Les deux activités vont prendre fin en 2017. Lorsque nous avons commencé les soirées, le label n’était qu’un ajout pour le plaisir, il n’y avait pas de grande ambition à l’origine mis à part sortir des morceaux qui me plaisaient alors, à moi ainsi qu'à d’autres. Lorsque j’ai rencontré Ajay en 2011, et avec la naissance de The Hydra, une énorme partie de notre temps libre s’est vu dédiée au développement du projet. Du fait que The Hydra a connu un tel succès, nous avons eu moins de temps pour la gestion d’un label indépendant.

Si l’on se penche sur les moments clefs pour Electric Minds au cours des 10 dernières années, quels sont ceux qui tiennent une place toute particulière dans ton coeur?

Il y a eu tellement de bons moments, c’est difficile d’en choisir un en particulier, mais le plaisir de pouvoir voyager dans les villes du monde entier grace a l’aventure Electric Mind est pour ma part l’un des meilleurs privilèges qu’il m’a été donné. De l’Amérique du Sud à l’Asie, j’ai pu rencontrer des personnalités fantastiques et ce sont ces moments là qui comptent le plus, à la fin du voyage.

Quelle est la raison principale derrière ta décision d’arrêter l’aventure Electric Minds?

Comme je l’ai mentionné précédemment, principalement le manque de temps et le succès de The Hydra nous a poussé à investir toutes nos ressources sur cette série d'événement, au risque de se disperser. Ajay m’a fait découvrir énormément de nouveaux styles musicaux et The Hydra est devenue un support de choix pour travailler sur un roster de labels et de marques variés. Plusieurs facteurs sont entrés en compte alors que nous entrions notre 10ème année d’activité et il semblait une bonne idée d’arrêter là, quand les choses se portent toujours bien.

Qu’est ce The Hydra nous réserve pour 2017?

Nous allons changer le format, il y aura moins de focus sur la saison Automne / Hiver et les dates s'étaleront sur toute l’année. Nous voulons développer l’activité à l’étranger, vers de nouvelles destinations, à commencer par notre première aventure en dehors de Londres avec The Warehouse Project, et nous avons des plans pour nous étendre en Europe et au-delà. Il y a aussi un projet pour l’été 2017… Et des nouvelles concernant un nouveau club de Londres avec lequel nous avons établit un partenariat, nous avons vraiment hâte d’annoncer tout ça à la fin de l’année!

La vie nocturne de Londres n’en finit plus de faire les gros titres cette année…

Il y a eu des nouvelles très choquantes récemment, la perte de fabric est la plus signifiante pour de nombreuses personnes, à Londres et à l’étranger. Pendant plusieurs décennies, il y a eu une peur de la vie nocturne par les autorités, ce qui est difficile à comprendre de l'intérieur, car au centre est juste un besoin d’écouter de la musique et s’amuser. La plupart des soirées et festivals sont gérés de manière tout à fait sûre, mais l’aspect des substances illicites détruit toujours tous ces effort aux yeux des autorités.

Des solutions?

Jusqu’au jour où un nombre de pays commenceront à abandonner la prohibition et remplacent leurs politiques de répression par des politiques de prévention et de limitation des risques, je ne pense pas que les choses vont changer.

… quelle est ta position sur le paysage electro actuel, à Londres et à l’étranger?

Il y a toujours des choses très positives qui se passent sur Londres et dans le monde entier pour la scène électro, c’est une scène globale et qui continue de grandir très sainement.

Ce qui nous amène aussi à l’actu qui touche la planète Ibiza en ce moment, avec la fermeture de Space et les récents scandales de fraude fiscale au Pacha et Ushuaia. Est ce que la scène clubbing globale a besoin de repenser certains aspects de son mode de fonctionnement ?

Pour être franc je n’ai jamais eu beaucoup d’affiliation avec Ibiza. Peut être au début, l’endroit avait un certain symbolisme, mais récemment mes voyages sur l'île m’ont montré des prix exorbitants, une culture VIP et des lineups au rabais. J’ai beaucoup aimé le club nommé Underground, qui apportait un regard un peu différent des grand groupes locaux. Cela dit il m’est un peu difficile de me prononcer trop sur le sujet, c’est un monde duquel nous nous sommes dissociés.

Un dernier mot pour ceux qui viendront assister au tout dernier show Electric Minds sur Paris?

J’ai vraiment hâte de retrouver tout le monde à Concrete. Nous avons deux amis très chers qui viennent nous rejoindre derrière les platines, Move D, Théo Muller et Endian, ainsi qu’un tout nouveau show live de Kowton. Une super soirée en perspective avec de la musique de qualité et de nombreux amis Parisiens!”

Retrouvez Electric Minds à Concrete, Paris le 4 Novembre.

Tickets via Resident Advisor.

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