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Toucher le fond: comment Moby a développé une addiction en tournée

La gloire peut considérablement affecter la santé d’un artiste

  • SYDNEY MEGAN JOW | IMAGE: JENNIE WARREN
  • 7 March 2017
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“C’est inévitable: en tournée, on dort moins,” il explique. “Vous êtes exposés à toutes sortes de toxines (intentionnellement et involontairement) : dans l’aéroport à des désinfectants, des nettoyants et produits chimiques vraiment toxiques. Finalement vous vous vous surprenez à abuser de l’alcool, prendre trop de drogues, à manger la junk food que vous pouviez éviter à la maison. Alors que j’étais excité d’être en tournée, mes nuits étaient vraiment perturbées, j’avais une mauvaise alimentation et j’étais exposé à des clubs remplis de fumée de cigarette, sans mentionner la gueule de bois constante.”

Alors que les cycles de répulsion et d’attraction s’enchaînent, Moby tombe dans un cercle vicieux d'addiction qu’il assimile à une obsession de tout contrôler. Candide, il explique sa vision de l’excès avec un point de vue inhabituel :

“La raison — et la généralisation est très évidente — mais la raison pour laquelle les gens boivent et se droguent est souvent qu’ils veulent changer la manière dont ils se sentent. L’excès donne la capacité aux gens de contrôler leur neurochimie et leur physiologie. Mais parfois, plus on donne du contrôle à quelqu’un, plus ils deviennent narcissiques et dominants.”

“Parfois s’exposer à des lieux ou des situations inconfortables est beaucoup plus sain que de pratiquer l’auto-médicamentation en réponse à cet environnement. Et si vous comptez constamment sur l’alcool et la drogue pour vous aider à faire face, vous devenez accros au contrôle votre propre environnement, vous devenez dépendants au contrôle de votre neurochimie. C’est pourquoi il y a tant de toxicomanes qui, aux derniers stades de l’addiction, s'isolent dans une seule pièce dont ils ne sortent jamais. C’est leur façon de contrôler jusqu'au dernier aspect de leur environnement.”

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