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Est-il jamais acceptable de choper sur le dancefloor ?

Trouver l’âme sœur en club est plus complexe qu’il n’y paraît

  • Sirin Kale
  • 10 July 2017
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Choper sur les dancefloors n’était pas toujours un problème : au cours de l’histoire, les clubs étaient conçus comme des espaces de liberté et d’expression sexuelle. Les communautés LGBTQ ont rempli les premiers clubs américains comme The Garage ou le Loft pour danser et tomber amoureux, ou s’amouracher le temps d’une soirée dans un espace sûr et queer-friendly. Après ces premières heures de gloire, la vie nocturne s’est divisée en deux : le clubbing de masse et un noyau dur de clubs spécialistes, pour les goûts et les personnalités plus pointus.

Dans les rues des banlieues de part et d’autre du pays, les mecs sortaient leur chemise blanche boutonnée, se recouvraient de Old Spice et sortaient avec l’espoir optimiste de trouver l’âme sœur avant que les lumières se rallument à 2 h du matin. Les filles se rassemblaient en meutes devant les magasins de frites en jacassant et lançant des insultes vers les passants infortunés, comme un sabbat de sorcières unies par les joies sataniques des chips ’n’ cheese. Dans les clubs spécialistes comme le célèbre Haçienda, des ravers dopés aux ecstas s’embrassaient dans une union toute euphorique - comme je l’ai dit, la MDMA est la drogue de l’amour. Mais pour la plupart, les clubs existaient comme lieux de défonce avec ses amis et pour trouver l’amour d’un soir (et plus si affinité). Puis la musique électronique est devenue mainstream, et tout a changé.

De nos jours, les dancefloors et les festivals de musique électronique sont des espaces majoritairement blancs et hétéronormatifs. Cela pose ses propres problèmes : alors que les choses s’améliorent progressivement, de nombreux nightclubs ne sont pas sûrs pour les membres de la communauté LGBTQ, les femmes et les minorités. Et alors que de plus en plus de clubs queer ferment leurs portes, il est crucial que les lieux de vie nocturne qui nous restent soient vraiment sûrs, et pour tout le monde. C’est pourquoi c’est une bonne chose que les hommes ne traitent pas les clubs comme leurs fiefs personnels, et les femmes infortunées qui s’y trouvent comme leurs proies.

(Suite ci-dessous)

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