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La Mona fait danser Paris

Rencontre avec Nick V

  • Nora Djaouat
  • 8 December 2016

Repère de danseurs et d’amateurs de house, la Mona s’est imposée ces dernières années comme un rendez-vous incontournable des nuits parisiennes. Nick V, l’instigateur principal de ces soirées, vient récemment de lancer le label Mona Musique et d’installer durablement la résidence de la Mona à la Bellevilloise. L’occasion parfaite pour aller à sa rencontre et en apprendre plus sur son parcours et sur l’histoire de la Mona.

Quel a été ton premier contact avec la House ?

Nick : Le premier contact s’est fait en 1986 avec le titre « Jack Your Body » de Steve Silk Hurley. C’était un morceau underground qui sortait de nulle part et il a été numéro 1 des ventes de la Grande-Bretagne. Il est devenu populaire très rapidement, mais, à ce moment-là, la House, en Angleterre en tout cas, était une musique inconnue et surtout n’était pas jouée dans les clubs. Quelques mois après, il y a eu « Love Can't Turn Around » de Farley Jackmaster Funk également classé première position. C’est de la house de Chicago, mais cette fois-ci avec des paroles et donc un chanteur sur scène. Ça me parlait plus parce que cela correspondait à peu près aux codes de la Pop music.

Tu étais jeune et tu n’as donc pas découvert la house dans les clubs…

C’était avant tout à la radio, notamment sur Piccadilly, une radio de Manchester. On était en 86/87 et le dimanche soir il y avait une émission Hip-hop/Soul et la dernière heure ils ont rajouté de la House avec le même DJ (Stu Allen) qui faisait les trois aspects. Je n’écoutais jamais jusqu’au bout, car c’était quand même très tard, mais un jour j’ai laissé tourner et j’ai découvert le fleuve de la House. J’ai eu ce même sentiment que j’ai toujours aujourd’hui plus de trente ans plus tard. C’est une musique très dansante et très émotionnelle, et c’est ça qui m’a marqué tout de suite. J’étais dans mon lit à moitié endormi, et j’ai tout de suite attrapé une cassette pour enregistrer. À partir de ce moment-là, j’ai commencé vraiment à enregistrer religieusement cette émission.

Quel était ton rapport avec la House à cette époque ?

Au départ c’était surtout très personnel, je construisais ça au fil des émissions que j’écoutais, j’allais aussi chez des disquaires avec le peu d’argent de poche que j’avais. Il y avait Piccadilly Records qui vendait et vend toujours de la house, et également Spin Inn plus orienté soul, disco, et hip hop mais qui proposait aussi de la house.

Peux-tu nous parler de ton arrivée à Paris ?

A l’époque, quand on quittait une ville, on la quittait vraiment, on ne savait plus ce qui s’y passait. J’écoutais toujours la radio anglaise par le biais de la medium wave mais ce n’était pas de très bonne qualité. Alors je cherchais comment trouver la même chose en France et j’ai commencé à écouter Radio Nova, et même Voltage FM, qui passait de la House sans vraiment le savoir.

Tu arrivais donc au début d’une nouvelle ère…

J’ai commencé à sortir dans les premiers clubs, dont le Rex qui était à la base un club rock mais qui avait une soirée House/Techno les vendredis avec la soirée Space. Il y avait le Boy qui avait une très belle soirée le jeudi où Laurent Garnier se produisait. Elle s’appelait Les Incroyables et était organisée par le photographe Jean Claude Lagreze.

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