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Moby raconte son apocalypse personnelle et celle du monde

Immeubles en feu, tempêtes et nuages sombres

  • Thomas Andrei
  • 14 March 2018
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Dans votre biographie, Porcelain, parue en 2016, vous décriviez à quel point votre vie était chaotique entre vos 23 et 33 ans. Votre enfance, aussi, fut chaotique. Vous n’aviez pas vraiment de maison. Quand vous-êtes vous pour la première fois senti « chez vous » ?

La première fois… C’était probablement à Lower Manhattan. Il y a un chapitre, au tout début, où je raconte quand j’allais acheter des disques. C’était en 1989 ou 1990. Lower Manhattan, aujourd’hui, c’est un centre commercial géant pour touristes et managers de hedge funds. Mais à l’époque, c’était un endroit très calme. Il y a un moment où j’étais assis dans un café sur Prince Street. Le soleil passait à travers les fenêtres, je buvais mon café en mangeant un morceau de pain et c’était, je pense, la première fois que j’avais l’impression d’être au bon endroit au bon moment. Il y avait tout ce que « se sentir chez soit » signifie pour les gens. (Il rit). Et je ne pense pas avoir ressenti ça depuis ! Ça n’a duré qu’une journée. Un jour à se sentir à la maison, le reste de ma vie à me sentir disloqué, dépossédé.

Vous ne consommez plus ni alcool, ni drogue. Vous avez 52 ans, vous n’avez pas d’enfant. Ça fait beaucoup de temps libre. Avez-vous trouvé la paix ?

Nous vivons dans un monde étrange, déchiré. L’apocalypse est en train de se déployer. Surtout aux États-Unis. C’est un monde fait de maladies, de colère, de violence, de catastrophes environnementales. Dans ce contexte, est-ce possible de trouver une quelconque paix ? Comment trouver la paix dans un immeuble en feu ? Si tu es sur le Titanic en train de couler, tu dois être vraiment éclairé pour trouver la paix. Ou avoir un canot de sauvetage.

Suite ci-dessous.

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