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Retour à l'essence de la rave à Field Maneuvers, un festival comme on n'en fait plus

Petit par sa taille, gros par son cœur

  • M. C. Dapoigny • Photos : © Jake Davis
  • 15 September 2017

Loin des paillettes et des grosses productions à LED, Field Maneuvers est le secret bien gardé de la scène underground anglaise. Une production hyper pointue, et son approche unique attirent chaque année depuis cinq ans une foule toujours plus nombreuse. Ce festival perdu dans la campagne du comté d’Oxfordshire, dans un lieu tenu secret, est organisé par une association à but non lucratif. En Angleterre, il est devenu en quelques années seulement le rendez-vous incontournable des connaisseurs.

Field Maneuvers mise sur un line-up bien pensé, constitué de quelques uns des meilleurs selectors du moment, tous experts en leur domaine. C’est la culture rave made in UK sous toutes ses facettes sonores que l’on célèbre, du breakbeat à la jungle en passant par le disco, la house et la techno.

On y retiendra des performances exceptionnelles de Midland, Nick Höppner et Spencer Parker, sans oublier le live disco-house-techno endiablé d’Octo Octa. Les soundsystems sont puissants, précis et l’acoustique de chaque tente (aux sols recouverts de tapis, nos chaussures les en remercient) est parfaitement pensée. Les visuels sont originaux, recherchés et travaillés dans leurs moindres détails. La sécurité est discrète, voire invisible après l’entrée. Un esprit de liberté et de confiance mutuelle règne.

Et en habitués des chemins boueux des gros festivals européens, on ne peut qu’apprécier la taille de "FM", limité à 700 personnes : en l’espace de trois jours, les visages deviennent familiers sur le dancefloor, on y fait des rencontres. Impossible de perdre ses amis : le camping est à 30 secondes des trois scènes. Les gens sont ouverts, la foule est éclectique et bienveillante. Et c’est bien cet esprit communautaire, l’une des qualités qui font de ce festival l’un des plus prisés du pays. Field Maneuvers, qui se décrit fort justement comme une « dirty little rave », a réussi à nous faire prendre conscience ce qui manque cruellement à bon nombre de productions à gros budget : une âme.


Crédits :

Texte : M.-C. Dapoigny
Photos : © Jake Davis

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