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Reportage

Glitch Festival : trois jours à la découverte du Malte festif

Ibiza a du souci à se faire !

  • Nora Djaouat
  • 14 September 2017

L’été, les festivals électroniques sont légion au bord de la méditerranée, et de plus en plus d’amateurs pensent leurs itinéraires de vacances en prenant soin de vérifier les festivals prévus aux alentours. Si vous projetez d’aller faire un tour du côté de la Croatie ou de l’Espagne l’été prochain, on a trouvé encore plus frais pour vous : Malte et son tout jeune Glitch Festival. Testé et approuvé.

Avant de gagner Malte et sa chaleur réconfortante, on a pu mesurer la popularité du festival rien qu’en regardant la page de l'événement Facebook. A voir les commentaires impatients des participants, le Glitch Festival, lancé en 2016 par quatre promoteurs maltais, a déjà trouvé son public grâce à une première édition qui a accueilli Carl Craig, Ben Klock et Dave Clarke, pour ne citer qu’eux.

Pour sa seconde édition, le Glitch Festival a changé d’emplacement, délaissant les jolis jardins du Bosquet pour venir s’installer dans le complexe Gianpula Fields. Cet emplacement lui permet cette fois-ci de se développer autour de quatre scènes : The Fortress, Cosmic Stage, The Hydro et le Rooftop. Immersion en plein cœur de la méditerranée.

Jour 1 : Premières déambulations en terres maltaises

Le premier soir, le maltais Manthrax lance les festivités sur la scène principale, devant une foule encore un peu timide qui, heureusement, ne le restera pas bien longtemps. Avec un set techno très entraînant, il échauffe les premiers danseurs avant l’arrivée très attendue de Recondite, venu présenter son live. L’Allemand est déjà venu jouer à Malte et à en juger par les cris excités provenant de la foule, il est tout aussi populaire ici qu'en France. Il prend le contrôle de ses machines dans un calme imparable, et présente un live reprenant principalement son dernier album Placid sorti en 2015. C’était froid, parfois austère, mais terriblement mélodique. Du grand Recondite en somme.

Il est suivi de Jon Hopkins en DJ set, qui propose un voyage musical teinté d’electronica, plein de douceur dans un premier temps avant de partir vers des sons plus techno. La soirée bat son plein, et Maceo Plex vient prendre la relève, mais on file à la scène The Hydro pour voir DJ Stringray, une légende de Détroit, qui joue pour la toute première fois à Malte. Les beats furieux de l’homme masqué nous pousse dans une séance de cardio intense, alors que dans le booth il arbore le plus grand des calmes. Clap de fin pour cette première soirée.

Jour 2 : Avis de tempête sur l’île

Le lendemain, une tempête s’abat sur Malte, des trombes d’eau tombent sur l’île et certains pensent même que ce second jour de festival n’aura pas lieu. Mais c’était sans compter sur la terre asséchée qui a vite fait d’absorber toute l’eau tombée, repoussant toutefois l’ouverture des portes à 20h au lieu de 16h. Les festivaliers sont équipés pour danser la boue, mais le sol est finalement assez sec lorsque les portes de Gianpula s’ouvrent ce soir-là. En arrivant relativement tôt, on a l’impression d’avoir Legowelt en set privé rien que pour nous. Magique, d'autant plus qu'il livre un set très éclectique : d'abord downtempo, avant de basculer vers des mélodies un peu plus funky sur lesquels ils ajoutent parfois des effets. Plaisant de voir Legowelt sous un nouveau jour, loin de ses innombrables machines.

Plus tard, dès le début du live de MR G, le public est en liesse et s’extasie à chaque de ses mouvements. Il faut dire qu’il se donne à 100%, si bien qu’on lui jalouserait presque ses pas de danse. 'If house is a Nation, I wanna be President', peut-on entendre en sample sur une prod' intense. Mr G a représenté la house nation avec une grande fierté, nous rappelant que les Anglais ont aussi leur mot à dire dans l’essor du genre. Après cela, la soirée a pris un grand tournant allemand avec deux grandes figures du Berghain : Ben Klock et Marcel Dettmann, toujours aussi bons. Mais c’est un tout autre Allemand qui offrira un closing en beauté au festival : Vril, qui a l’art de faire rugir ses machines pour concevoir une techno industrielle, laisse le public à bout de souffle. C’est déjà fini, mais demain c’est boat party !

Jour 3 : Prendre le large pour un final en beauté

Cette année, en plus des deux jours de fête sur le site de Gianpula Fields, le festival se termine lors d’une boat party. Ainsi, après avoir découvert le festival version terre, on prend le large par un samedi ensoleillé, avec un trio de capitaines trié sur le volet : Jupitex Jax, DJ Seinfeld et Controller Space Dimensions. De quoi passer une belle après-midi mouvementée. Les trois DJs se sont succédé au rythme d’une croisière très calme en surface, agitée par la force des nombreux festivaliers qui ont dansé des heures durant. L’idée d’une boat party pour conclure un tel festival est définitivement un bon pari, les DJs sont particulièrement inspirés par l’ambiance et cela donne parfois des moments surprenants. Mention spéciale à Space Dimension Controller's Style qui a placé 'In The Air Tonight' de Phil Colins au bon moment. C’est inattendu, mais totalement raccord avec l’ambiance de cette amusante croisière qui conclut en beauté le Glitch Festival.

Avec un public chaleureux, un climat agréable, un line-up bien musclé et des prix très attractifs, le Glitch Festival est l’événement qui aide à rendre la rentrée moins amère. Si l’absence de femmes sur le line-up est bien évidemment à déplorer, l’organisation a prévu d’y remédier en 2018. De quoi nous motiver à refaire un stop par Malte l’été prochain.

Crédits Photos : © Daryl Cauchi

Nora est contributrice freelance pour Mixmag France, retrouvez-la sur Twitter.

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