Les 20 meilleurs mixes jungle à écouter en ligne
Jungle is massive
Le son de la jungle fait son grand retour en club, un regain de popularité impressionnant. De plus en plus de DJs extérieurs à la scène d’n’b y vont de leurs petits beats breakés ou s’adonnent à de petits passages jungles croustillants en fin de soirée.
Et ce n’est naturellement pas pour nous déplaire - mieux encore, ça nous a incité à fouiller un peu les archives du web à la recherche des meilleurs DJ sets jungle. Ce n'est pas tâche aisée pour un genre qui a connu ses heures de gloire dans les années 90, avec pour support de choix les stations de radio pirate, les vieilles cassettes enregistrables et la mémoire - parfois faillible - des premiers ravers. Mais la jungle subsiste dans l’esprit collectif, et grâce aux efforts des archivistes et des fans irréductibles, le world wide web regorge de mixes jungles incroyables. Voici une liste de nos sets préférés.
LTJ BUKEM & OMNI TRIO ‘RADIO 1, AUGUST 9, 1996’
Un grand cru. Cette session sur BBC Radio 1 enregistrée en 1996 par LTJ Bukem et Omni Trio s’est miraculeusement retrouvée sur cassette et une âme charitable l’a digitalisée pour le plus grand plaisir des fans. Vrais pros du back-to-back, les deux titans sont au meilleur de leur forme et vous grillent les méninges avec leurs sons dark et puissants. Plus un solo de trompette jazzy pour faire bonne mesure. Ce mix est absolument parfait !
BEN UFO FT. SP:MC & GQ ‘BLOWING UP THE WORKSHOP 66’
Le caméléon en chef Ben UFO a réalisé le 66e épisode du fameux Blowing Up The Workshop, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas là pour enfiler des perles. Après une intro roots reggae - funky, le boss de Hessle Audio fait progressivement monter la sauce avec une sélection de titres jungle de plus en plus électriques. Enregistré live en 2015 lors d’une session dominicale au légendaire underground UK Bloc Weekender, on y retrouve l’énergie palpable du closing de festival. Et pour ne rien gâcher, SP:MC et GQ mettent le feu avec leurs bars enflammées.
Goldie ‘Essential Mix 1996’
Goldie n’est pas simplement reconnu comme le roi des selectors drum’n’bass - même la famille royale anglaise lui a récemment octroyé un MBE, l’équivalent de notre légion d’honneur. Des mixes comme celui-ci sont bien la raison pour laquelle il a gagné le respect du milieu. Frissons garantis, et une variété de textures et d’atmosphères à couper le souffle. Cinq étoiles.
NICKY BLACKMARKET & STEVIE HYPER D ‘ONE IN THE JUNGLE’ 29TH NOVEMBER 1996
Dans les années 90, la série ‘One In The Jungle’ de BBC Radio 1 invitait tout le gratin des junglists pour une émission diffusée en prime time le vendredi soir. En novembre 1996, la légende Nicky Blackmarket passe derrière les decks avec Stevie Hyper D au micro, pour un set qui devient instantanément un classique. Une intro toute en douceur, des rollers intenses qui vous en mettent plein la tête et un MC’ing on point - tout y est !
PEVERELIST ‘OLD SCHOOL JUNGLE MIXTAPE VOLUME 2’
Ces dix dernières années, Peverelist est devenu le fer de lance d’un style de broken techno purement britannique, plein de basses et pleinement conscient de ses racines jungle. Le DJ a fait ses débuts dans la jungle, et son alias est une version abrégée du titre Hatfield Peverel Junglist Massive. Fin 2015 il a rendu hommage au mouvement old school et nous a offert une de ses premières mixtapes. Du feu de Dieu.
DJ STORM ‘FIELD MANEUVERS OLD SKOOL MIX’
On ne présente plus les contributions de Storm au son old-school. Cet épisode enregistré par la co-fondatrice de Metalheadz pour la série de mix de Field Maneuvers ne laisse place à aucune incertitude quant à son pedigree. Un set 100% vinyle et une vraie odyssée au pays des breaks déjantés.
DJ RON & DJ BROCKIE ‘JUNGLE FEVER’
Où étiez-vous en 93 ? Si vous avez manqué les sets de DJ Ron & DJ Brockie au Edge Club de Coventry, alors voici un petit cours de rattrapage. Transpirez un peu au son de la Jungle Fever. Méchant du début à la fin ; la scène club de province n’avait décidément rien à envier à Londres.
SPECIAL REQUEST ‘ESSENTIAL MIX’
Sous son alias Special Request, Paul Woolford a propulsé le son jungle sur le devant de la scène en 2012. Son Essential Mix l’a révélé comme l’un des meilleurs DJs du genre. Des wobbles en veux-tu en voilà, des percussions acérées ; ce mix est une expérience à elle toute seule.
SLIMZEE ‘TRUANCY VOLUME 111’
L’ancien boss de station radio pirate (avant la régularisation du statut de Rinse sur les ondes FM) Slimzee s'y connait un peu en matière de riddim jungle. Pour le webzine Truants, il a mis au point un set brut d’une heure, d’une sélection imparable. Hot ’n’ heavy, baby.
CIEL ‘ILIAN TAPE PODCAST SERIES 026’
Figure montante de la scène de Toronto, DJ Ciel s’est faite une réputation de curatrice de sets incendiaires. Lors d’une soirée dans sa ville natale, elle a captivé les Zenker Brothers, adeptes de passages breaks et d’n’b dans leurs mixes techno. Ils ont fait appel à ses services pour un épisode de leur série de podcasts. Elle a de toute évidence impressionné de nombreuses personnes depuis - triomphe sur toute la ligne.
SHY FX ‘OLD SKOOL JUNGLE’
“40 MASSIVE ROLLIN’ DRUM ‘N’ BASS ANTHEMS” - la description de la pochette du double CD Old Skool Jungle annonce directement la couleur. Et ce n’est certainement pas de la publicité mensongère ; chaque morceau est monstrueux. Du scratch, des wobbles ronflantes, des passages mélodiques brillants - un voyage musical parfaitement exécuté.
DJ RANDALL ‘HISTORY OF JUNGLE SET IN THE LAB LDN’
Nous y voilà - on s’envoie certes un peu des fleurs sur ce coup là mais faites-nous confiance, quand le King DJ Randall pose un set dédié à l’histoire de la jungle pour le Lab LDN, ça promet du lourd. Fait exclusivement de tracks sortis entre 92 et 95, il sonne encore comme s’il venait encore tout droit du futur. Aucun doute possible - Randall est un génie.
LEE GAMBLE ‘OCT 1996 TAPE’
Lee Gamble offre des perles de sets 100% jungle en club. Il sont toujours parfaitement orchestrés, ce qui n’est pas vraiment surprenant au vu de ce mix enregistré à Birmingham en automne 96, un chef d’œuvre atemporel.
ZOMBY ‘DAZED MIX’
Zomby assume parfaitement son background fermement ancré dans les raves old skool, de l’affirmation de son amour pour les baskets Nike à son penchant pour l’expression “Airhorn”. Mais impossible de ne pas lui pardonner ses épanchements sur Twitter quand on voit la qualité de son DJing, bien illustré dans son mix pour Dazed.
DJ RAP ‘FANTAZIA TAKES YOU INTO THE JUNGLE’
Un mix euphorique compilé par DJ Rap. Rempli de voix fantastiques, de pads galopants et autres rythmes effrénés, un vrai délice. Ça envoie du gun fingers à la pelle - à garder à portée de main pour un petit coup de boost en fin de journée.
TOTALLY ENORMOUS EXTINCT DINOSAURS ‘BOILER ROOM’
TEED nous a offert une belle démonstration d’éclectisme en 2012 avec une session Boiler Room qui fourmille de pépites jungle. 35 minutes d’une variété et d’une qualité hors-norme ; en particulier son break onirique en plein milieu.
DJ HYPE & PESHAY ‘YAMAN STUDIO MIX’
À ranger dans la catégorie chair de poule garantie. Le ‘Yaman Studio Mix’ de DJ Hype et Peshay est en tout point exemplaire : l’association parfaite du rythme et du MCing brut de décoffrage.
FIEDEL ‘RUFF IN DA JUNGLE’
Qui a dit que les Allemands n’aimaient que la musique linéaire ? Voici un mix de 2002 de Fiedel, de l’écurie Ostgut Ton qui envoie des beats jungle bien rough à tout va. À faire vibrer même un habitué du Berghain.
RAIME ‘FACT MIX 292’
Danger. Avec leur projet collaboratif, Joe Andrews et Ton Halstead se sont rapidement imposés comme deux des meilleurs selectors de son UK hardcore. Pas besoin de chercher plus loin, une fois qu’on tombe sur leur épisode de la série FACT Mix. Un commentaire sur Mixcloud résume parfaitement la vibe de cet set : “deep, dark & deadly”. Tout est dit.
MILANESE ‘069 - ELECTRONIC EXPLORATIONS (OLD SKOOL JUNGLE MIX)’
Ce mix d’Electronic Explorations compte des titres qu’il a collectionné dès son enfance à Londres, agrémenté de petits sauts d’aiguille pour la touche brute. Ces imperfections font partie intégrale de la beauté de ce set, un vrai délice de digger. Pas d’effets ni d’étalage de technique, juste une brochette de titres monstrueux qui parlent d’eux-mêmes.