Est-il jamais acceptable de choper sur le dancefloor ?
Trouver l’âme sœur en club est plus complexe qu’il n’y paraît
Pour moi, il n’y a pas de meilleur endroit pour trouver l’âme sœur que le recoin exigude la zone fumeur d’un club. Il fait froid, tout le monde est serré et vous voilà à proximité physique d’un amour potentiel. Sachant que vous êtes tous les deux fumeurs, vous avez une vision similaire de la vie (les nihilistes se retrouvent, ça se sait). Vous avez des goûts musicaux similaires, puisque vous êtes à la même soirée. Et puis pour certains, la MDMA fait voir la vie en rose !
Mais est-il vraiment acceptable de voir les dancefloors comme une version 3D de Tinder, ou est-ce que ça dévalue l’expérience du club pour tout le monde ? Ces dernières années, il est devenu socialement inacceptable d’écraser son visage sur celui d’un inconnu alors qu’un beat 4/4 résonne au travers de sa cage thoracique et que des danseurs nauséeux se bousculent pour s’éloigner de vous. Pour moi et mes amis, choper sur le dancefloor est considéré de mauvais-goût, un peu crado. En un mot, beauf. « C’est un peu lamentable, pour être franc, » dit Nicky, clubber de 29 ans. « J’ai toujours jugé silencieusement les gens qui sortent et vont se baver dessus en club. Dansez, flirtez, appréciez le son, mais poursuivez votre sesh passionnée dans l’intimité. »
Et puis, c’est pénible. « Je trouve qu’en général, ça ennuie les gens autour » explique Charlotte, fêtarde de 28 ans. « Alors qu’il y a les moments rares de romance - je connais d’ailleurs un couple qui s’est rencontré sur une ligne de coke, leurs narines se sont touchées au milieu comme dans La Belle et le Clochard - pour la plupart, on va en club pour la musique, et pas pour la baise. »
Mais ce n’a pas toujours été le cas.
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