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Everything dark : The rise of Rødhåd

Créateur de Dystopian, DJ et producteur, l'ascension de Rødhåd de A à Z

  • Texte : MARK ROWLANDS | Photo : MATTHIAS WEHOFSKY
  • 19 April 2016
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« J’étais fan d’un certain genre de films - Blade Runner, The Matrix, Running Man » dit-il en revenant sur la recherche du nom. L’inspiration lui est finalement venue lorsqu’il rêvait de pouvoir remplacer le soleil avec l’obscurité du Berghain, pendant un festival sur la plage. Dystopian, c’est le contraire de l’utopie, c’est un endroit imaginaire, un environnement totalitaire où tout va mal. « Quand je pense aux populations qui sont toujours gouvernées par des régimes autoritaires, comme dans ces films de fiction, je m’identifie toujours à ceux qui vivent dans la clandestinité. Quand on allait au Tresor ou au Berghain, on avait l’impression de rentrer dans une société secrète. Tout était sombre, on entendait le bruit des machines, c’était parfait, visuellement comme musicalement. Peut-être qu’on s’identifie à cela parce qu’on vient de l’Allemagne de l’Est. On avait toujours l’impression de venir des mauvais endroits, on avait l’impression d’être observés.»

« On était pas si mal que ça, en fait », ajoute-t-il, en rigolant. « Enfin, je veux dire, on avait de bons parents, j’avais un emploi. Ce n’était pas comme si j’étais un révolutionnaire et que je souhaitais me révolter contre la société. »

La première soirée de Dystopian a eu lieu en 2009 et la liste d’invités était assez incroyable : on y retrouvait Ben Klock, Shed ou encore Sandwell District. Rødhåd, qui avait changé de nom et s’appelait Redhead car il avait découvert qu’un DJ belge utilisait le même nom, a pris les commandes de la soirée et a clôturé avec un set incroyable, celui grâce auquel il est devenu célèbre. Sur la toile de fond, il avait choisi de projeter un film futuriste en noir et blanc de 1927, Metropolis de Fritz Lang. A ce moment, Rødhåd a posé les bases des Dystopian, et ça avait l’air de convenir à tout le monde.

Le label a été créé en 2012, avec l’EP ‘1984’. Petit à petit, il a commencé à prendre confiance en lui. En 2015, le label fait énormément parler de lui et se fait clairement connaître aux quatre coins du monde grâce aux sorties de Daribow, Stone Edge, Armitage, Distant Echoes et deux autres EP de Rødhåd. En plus du remix, assez troublant, de « Signs » par Howling, ces EP ont marqué un moment fatidique de la carrière de Rødhåd en tant que producteur.

« Selon moi, le sentiment de tristesse est bien plus fort que celui du bonheur. Cela ne veut pas dire que je suis une personne triste. Tous ceux qui me connaissent peuvent en témoigner, je suis vraiment quelqu’un d’heureux. Mais en ce qui me concerne, quand je recherche de la musique ou que j’écoute la radio, un son trop joyeux ne me provoquera aucune émotion. Je suis beaucoup plus touché lorsque j’entends des chansons tristes ou une ambiance mélancolique. C’est bien plus réel qu’un bonheur instantané. »

Son évolution en tant que producteur laisse envisager la sortie d’un premier album. C’est quelque chose qu’il souhaiterait vraiment produire, si le temps le permet, avant la fin 2016. Malheureusement, l’artiste doit déménager et se créer un nouveau studio, ce qui pourrait retarder l’album.

Rødhåd est clairement impatient de jouer en live. « La façon dont je travaille en studio est assez intéressante et c’est ce que j’aimerais faire en live. Je n’ai pas forcément envie de le faire dans un club aux heures de grande affluence, j’aimerais le faire dans un festival, pour une ambiance plus expérimentale. »

Entre le travail en studio et la quantité d’engagements qu’il a entrepris (il ne prendra des vacances qu’en septembre), ça risque de ne pas être facile pour Mike Bierbach. Néanmoins, ce n’est pas le genre d’homme qui renonce facilement aux défis et l’avenir semble très prometteur et riche en possibilités.

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