Flex : Évolution d'une radio pirate à Londres dans les 90's
La radio pirate de Londres
En France, le terme radio pirate évoque, pour les vétérans, la fin des années 70 : avant l’accès au pouvoir de Mitterrand et la création du statut de radio libre en 1981. En Angleterre et à Londres, jusque dans les années 2000, les radios pirates sont la voie d’accès de toute une génération à la musique électronique alternative. Pour de nombreux jeunes de l’époque, c’est une famille et un mode de vie. Mixmag est parti à la rencontre d’un animateur qui a vécu l’histoire des radios pirates londoniennes : Billy Wizz, qui intègre puis dirige l’une des stations illégales de Londres parmi les plus actives: Flex FM, pendant près de quinze ans.
« Tout a commencé pour moi en tombant sur une station nommée Don Fm. Je suis tombé dedans tout de suite car ils passaient de la musique que je n’avais jamais entendue auparavant. (…) Les radios pirates de l’époque jouaient toute la musique absente des ondes légales. »
Les radios pirates créées au début des années 1990 sont au cœur de la scène musicale alternative de l’époque. Elles en deviennent bientôt le pilier et l’étendard, menant de front leur combat pour la pluralité culturelle. Tout une jeunesse citadine en effervescence les soutient, leur audience devient énorme. Elles ont formé des dizaines de jeunes DJs, de chanteurs et d’animateurs qui aujourd’hui encore dominent la scène électronique anglaise.