Influences: Kerala Dust et la ville de Londres

Influences est notre nouvelle série d’articles dédiée aux inspirations des musiciens derrière les projets qui ont attisé notre curiosité. A la croisée des genres, nous invitions les artistes à nous donner un aperçu des expériences qui ont donné lieu à la genèse d’une oeuvre.

Pour ce premier épisode, nous accueillons Kerala Dust, un nouvel artiste venu de Londres que nous avons découvert cette semaine - son nouvel EP Motions est sorti hier: marqué par une voix langoureuse, mélancolique et une production downtempo techno teintée d’acid-jazz qui n’est pas sans rappeler Nicolas Jaar, l’EP a été inspiré par la constante agitation et l’inquiétante étrangeté de la capitale anglaise. Pour l’occasion, Kerala Dust nous fait voyager au fil des lieux qui ont influencé la création de Motions.

[Crédit: Andrew Stone]

"Les arrêts de bus marquent le commencement et la fin des nuits à Londres. Assemblés autour des panneaux de pub sans âme, les gens s’effacent peu à peu.

[Crédit: Andrew Stone]

C’est le tunnel sous la Tamise, qui part de Greenwich - ou le temps commence - jusqu’à Isle Of Dogs. La lumière froide vous transporte sous les vieilles eaux et vous hante bien après que vous ayez franchi le tunnel. Motions a été écrit pour ces espaces.

[Crédit: Andrew Stone]

L’architecture brutaliste autour de Southbank a un romantisme étrange - c’est un gout qui s’apprend. Ces poussées de béton gris collées les unes aux autres pour créer des immeubles fonctionnel, imposant et accueillants à la fois.

[Crédit: James Stone]

Cette image de New Cross résume parfaitement le quartier dans lequel je vis. Lorsque que j’ai emménagé, ça m’a pris un moment de m’habituer au bruit, à la pollution et aux routes bondées qui entourent la rue principale. C’est chez moi désormais, là où je produis toute ma musique.

[Crédit: James Stone]

Pris depuis la terrasse du toit d’un bar bien connu du quartier de Peckam aux murs roses, juste à côté de chez moi à New Cross. L’étendue du centre ville semble étrangement distante depuis là, comme un goût atténué du strass du weekend à Londres - assister, spectateur lointain, au faste de la nuit du centre ville londonien."