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Label Focus : Kitsuné

Le label parisien qui nous a permis de découvrir les Klaxons et Simian Mobile Disco

  • Peter Adarkwah
  • 23 March 2016

Le label a su combler le vide entre l'indie rock et l'electronica. Les premières compilations appelées 'Maison' ont joué un rôle essentiel dans le succès de la scène nu à la fin des années 2000. Gildas Loaëc, qui a fait ses débuts avec le label 'Roulé' de Thomas Bangalter’s, Masaya Kuroki, styliste, et Åbäke, entreprise de design basée à Londres, ont fondé Kitsuné en 2002. Depuis lors, le label a sorti un bon nombre de tubes house et underground comme ceux de DJ Gregory, Man With Guitar, les Klaxons ou La Roux et aide depuis peu à relancer la carrière des Years & Years.

Loaëc et Kuroki ont ouvert de nombreux shops de café et de vêtements dans le monde entier et ont toujours su garder une même identité musicale d'un pays à l'autre. Kitsuné a su s'aventurer dans des territoires qui effraient souvent les labels : les artistes qui dérangent presque mais dont la musique est enivrante. La rappeuse Tkay Maidza ou le groupe MOTHXR possèdent d'ailleurs des signatures uniques et leur triomphe ne faiblit pas.


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Co-fondateur du label : Gildas Loaëc

Que faisiez-vous avant de créer le label ?

J'ai déménagé à Paris quand j'avais 19 ans et j'ai ouvert un magasin de disques. Pas mal de DJ's venaient régulièrement comme DJ Gregory et les Daft Punk mais ça n'a pas eu un si grand succès que ça. J'ai fini par partir et j'ai commencé à bosser pour l'un des gars de Daft Punk. J'ai travaillé avec eux pendant 13 ans sur le label 'Roulé' et sur 'Crydamoure' où j'ai appris les bases de l'industrie de la musique et de la gestion d'un label.

Pourquoi avez-vous voulu créer votre propre label ?

Je voulais travailler pour avoir assez d'expérience et créer mon propre truc. Quand on a commencé Kitsuné, je bossais toujours là dessus. Je voulais un label qui avait une forte identité visuelle, un peu dans le même genre que Roulé, Mo Wax ou Factory.

Vous n'êtes pas qu'un label, vous êtes aussi une marque de vêtements...

Si Londres est la capitale de la musique, on peut clairement dire que Paris est la capitale de la mode. Je suis super passionné par les deux. Je voulais apporter ma goutte d'eau, mon style de vie et ce que j'aime dans l'entreprise. Avec notre ligne de vêtements, on s'impose comme de vrais designers et pas comme des vendeurs de marchandise. On est à fond à la fois dans la mode et dans la musique.

Quelle est la philosophie de votre label ?

On a envie d'être le meilleur label du monde. Je ne dis pas qu'on en est déjà là mais on fait tout pour que ce soit possible. C'est la même chose pour la mode : on fait très attention à la qualité du tissu, à la fabrication et aux finitions.

Quel a été le moment dont vous avez été le plus fier ?

On a été hyper satisfait de la campagne que nous avons réalisé avec Two Door Cinema Club. On a fait leurs deux premiers albums qui ont vraiment marché et il ont eu un grand nombre de bons retours dessus. J'adore les débuts : quand on fait connaître des groupes à un public plus large et que le succès monte petit à petit.

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