Label Focus : Moon Harbour

Lorsque Matthias Tanzmann et André Quaas ont décidé de lancer Moon Harbour en 2000, ils partaient clairement de zéro. Au départ, le label se focalisait seulement sur la house qu'ils aimaient et qu'ils jouaient. Lorsque la deep house a commencé à faire un tabac à Leipzig, le label a souhaité mettre en avant les talents locaux. Quand elle s'est essoufflée pendant les années 2000, le label a commencé à se diversifier en s’ouvrant à l’international et à d’autres styles musicaux comme la tech-house ou la minimale. Moon Harbour, c’est une grande famille d’artistes comme Steve Lawler, Marlow et Luna City Express. Ce sont des artistes fidèles à leur label qui sont souvent là depuis cinq ou dix ans. Lorsque Moon Harbour a démarré, Matthias et André espéraient qu’il tienne le coup cinq ans. Quinze ans plus tard, c’est un label quasi mythique qui s’est renforcé et fait toujours parler de lui.

Comment Moon Harbour a-t-il vu le jour ?

On a créé le label en 2000 quand j’ai rencontré André Quaas qui était déjà co-gérant de « Distillery », un club basé à Leipzig. Moi, j’y étais DJ. On voulait tous les deux créer un label et on a décidé de le faire ensemble. C’était parfait parce qu’il pouvait gérer le côté administratif et moi je pouvais m’occuper de l’aspect créatif. On formait une belle équipe.

Quelle était la première sortie du label ?

C’était ‘Garmat 3000’, un projet sur lequel j'ai collaboré avec Daniel Scholz. On avait déjà fait quelques sorties sur d’autres labels… mais pour moi c’était vraiment le premier aboutissement. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’ai créé ce label : je voulais créer ma propre plate-forme et y inviter mes amis.

Le moment dont vous avez été le plus fier avec Moon Harbour ?

En 2006, on a vachement attiré l’attention grâce à de jolies sorties. On était heureux. Aujourd’hui, on revit un peu ça parce qu’on réalise à quel point le label peut nous emmener loin et on en est fier.

Comment vous décidez-vous à sortir un disque ?

Il faut que j’aime la musique, qu’elle soit originale et agréable. Après, c’est encore mieux si on s’entend bien avec l'artiste qui est derrière. Il faut une certaine alchimie : si le son est vraiment cool mais qu’on ne voit pas l’artiste faire partie de notre label, on ne sortira rien.

La philosophie du label en quelques mots…?

C’est simple : on veut sortir la musique qu’on aime jouer. C’est comme ça que ça a commencé et je crois que ça le restera toujours. On a évolué c’est sur, on ne fait plus exactement le même style de musique... mais on reste fidèle à nos valeurs.