Label Focus : Ninja Tune

Depuis son lancement en 1990, Ninja Tune est devenu l'un des labels indépendants les plus importantes du Royaume-Uni. Fondé par le duo Coldcut, Ninja Tune a permis à Jonathan More et Matt Black de bénéficier d'une certaine liberté qu'ils ne trouvaient pas chez les majors. En 1994, après le succès du LP 'Jazz Brakes' sous leur projet DJ Food, le duo et le manager Peter Quicke, ont décidé de séparer le label en deux. Ninja Tune a continué à se concentrer sur le jazz, le funk et le hip hop pendant que Ntone se concentrait sur la "techno, l'ambient et ce genre de choses".

"We were trying to chart a course around these genres but not go completely into them," explique Quicke en parlant du refus du label de se catégoriser. Depuis lors, Ninja Tune est devenu l'un des labels les plus éclectiques au monde en accueillant des artistes comme The Cinematic Orchestra, Bonobo, Roots Manuva et Machinedrum. C'est également un pilier pour les labels indépendants comme Big Dada, Werkdiscs, Brainfeeder etc.

Comment est-ce que Ninja Tune a commencé ?

Nous avions trois salles dans les Livingtons Studios de Londres. Une pleine de disques et de platines sur lesquelles Coldcut pratiquait, une avec une table de mixage, une autre avec deux desks et un petit mac. Coldcut avait laissé tomber Arista parce qu'ils trouvaient que le label n'était pas assez intéressé dans la musique qu'ils créaient et qu'ils voulaient bénéficier d'une liberté totale.

Quand est-ce que les gens ont commencé à considérer Ninja Tune ?

Il y avait toujours des fans invétérés de l'album 'Jazz Brakes' . En 1994, quand on a divisé le label en deux, on a commencé à signer des artistes. On a signé The Herbaliser, Funky Porcini et London Funk Allstars et quand on a organisé un événement à The Blue Note pour la sortie de l'album 'Recipe For Disaster' de DJ Food, ça a commencé à devenir fou.

Qu'est-ce que les sorties sur Ninja Tune ont en commun ?

C'est probablement quelque chose d'un peu abstrait comme un personnage ou une personnalité. Je pense que c'est une manière d'interpréter le jazz, le hip hop et le funk. De nombreuses choses que nous avons faites ont commencé à se faire connaître, comme le trip hop avec Morcheeba avant même qu'il commence à devenir vraiment connu. Le turntablism était une autre chose qu'on faisait, mais on ne voulait se concentrer uniquement là dessus parce que ça serait devenu ennuyant à écouter.

Raconte nous le moment où tu as été le plus fier de votre travail dans le label

Je pense que c'est sûrement aux événements anniversaire où je pense toujours 'fuck, we actually made it all this way.' C'est cool de toujours réussir à sortir des disques pertinents. En 2008, on avait l'impression que nos meilleures années étaient derrière nous et au final, l'année 2015 a été très bonne avec des albums par Romare, Seven Davis Jr, King Midas Sound etc.