N.A.M.E. Festival : l’événement électro de la rentrée
Le NAME Festival aura lieu du 7 au 9 octobre 2016
Âme, Ben Klock, Marcel Dettmann, Seth Troxler, ou encore Recondite, Kollektiv Turmstrasse, Paula Temple et bien sûr Ellen Allien et Laurent Garnier: pour sa 12ème édition, le N.A.M.E. - Nord Arts Musiques Électroniques - Festival prévu les 7, 8 et 9 octobre prochains dévoile une impressionnante programmation à la hauteur de ses ambitions. A un mois de l’événement, nous avons donc voulu en savoir plus sur ce festival qui a su se positionner comme un incontournable de la région.
Créé par Art Point M sous la direction de l’artiste Fanny Bouyagui, le N.A.M.E. s’inscrit en fait dans un projet plus grand et plus ambitieux lié à la région Nord et à la diffusion de la culture électronique. En 2004, à l’occasion de la nomination de Lille en tant que capitale européenne de la culture, les membres de Art Point M - futurs fondateurs du N.A.M.E. - créent le Laboratoire Factory, un club électronique éphémère. Le festival est donc la suite logique de ce projet: fort du succès de leur club éphémère qui participa pendant un an à la dynamisation de la région, ART POINT M se voit sollicité par le Conseil Général de la région Nord pour travailler sur un festival censé prolonger cette dynamique. Ils choisissent donc de rester fidèles à leur esthétique à savoir “investir des lieux hors normes avec des artistes d’abord minimal tech”. “Quand on a eu le projet NAME, on est allés à Berlin et on a rencontré des bookers. On connaissait aussi beaucoup d’artistes pour avoir fait l’année d’avant Lille 2004. On était déjà dans un réseau. Et c’est ce réseau qui nous a permis de créer le festival.” raconte l’une des membres de l’équipe.
“Le NAME c’est un événement très festif. [...] ce qu’on veut sont des moments de communion, où y’a un putain de DJ qui met tout le monde d'accord ! ”
Très vite, le festival obtient le soutien direct d’Ellen Allien et de Laurent Garnier. “Ce sont d’abord des rencontres en fait. Ellen Allien on l’a programmée pour la première édition et maintenant elle soutient le festival et joue tous les ans. Et Laurent Garnier on le connaît depuis super longtemps. On allait le voir tous les jeudis au Rex dans les 90s et un jour on a fini par le rencontrer. Lui aussi aime ce côté aime ce côté familial, humain et de proximité. Et puis dans le Nord on a un public de clubbers avertis. Le NAME c’est un événement très festif. Ca fait du bien de faire la fête, encadrée bien sûr, mais ce qu’on veut, ce sont des moments de communion, où y’a un putain de DJ qui met tout le monde d'accord et c’est hyper important aujourd'hui.”
“Alex Niggemann juste avant Maceo pendant la Nuit 2, je pense que c’est la salle où il faudra être !”
En un peu plus d’une dizaine d’années, le festival se développe donc selon deux axes principaux. D’abord un axe musical: “100% electro avec de grosses têtes d’affiches - d’ailleurs on est très contents d’avoir Stephan Bodzin en live ! Et puis Alex Niggemann, juste avant Maceo pendant la Nuit 2, je pense que c’est la salle où il faudra être ! - mais sans oublier non plus les petits nouveaux jamais venus dans le coin et la famille pour valoriser la scène régionale”. Car l’équipe se définit elle-même comme “une bande de vieux teufeurs”. “Notre but c’est de créer des univers purement électro. On est des clubbers donc on reste sur notre ligne électro. Après le but du jeu c’est bien sûr aussi de trouver des économies, de continuer à se développer, à avancer, mais il faut surtout maîtriser son événement. Donc pas de concession sur la prog’ .”
Et leur événement ils le maîtrisent et ils le maîtrisent bien. Car le N.A.M.E. c’est 6 500 teufeurs par soir pour 2015 et une jauge à 7 800 par soir pour cette année. La Gare St Sauveur pourra même accueillir jusqu’à 10 000 personnes en gratuité. Mais c’est aussi et avant tout des événements d’octobre à octobre, une histoire qui se raconte toute l’année au travers d’événements itinérants. En début de mois ils étaient par exemple au Rex pour une soirée dédiée au festival avec en guest Alex Niggemann, mais ils n’hésitent pas non plus à proposer des événements gratuits comme le Barbecue Electronique à Avesnelles “en mode caravanes sur le terrain de foot du coin. Parce que le but c’est de favoriser l’ouverture d’esprit”.
Mais plus que de la favoriser, ils la développent également. Car le deuxième axe du festival, c’est la pédagogie pour faire découvrir la musique électronique aux plus jeunes. Le festival propose en effet la N.A.M.E. Academy, avec des workshops animés par Flore et Krazy Baldhead par exemple, et des “Masterclasses” en partenariat avec des collèges et, pour la première fois cette année, des lycées. Au programme: Ableton Jam Sessions, ateliers de création en accès libre et RBMA conversations. “En tout 350 enfants vont faire leur rentrée électronique. On déconstruit leurs morceaux favoris avec eux, on leur fait reconnaître les instruments utilisés et à partir de là on leur fait découvrir l’histoire de la musique. L’année dernière, on a travaillé sur un projet avec un établissement de Lille pour que les élèves recréent toutes les sonneries du collège avec Ableton”.
Pour accueillir ce vaste programme, le festival a choisi cette année de se déployer dans trois lieux différents en simultané pendant trois jours: sous un chapiteau dans le port fluvial d’Halluin pour les nuits, mais aussi la Gare Saint Sauveur pour les événements gratuits en journée, et la Condition Publique de Roubaix pour l’alléchante closing présidée par Âme, Axel Boman, Peo Watson et Alex Smoke et organisée en partenariat avec la Red Bull Music Academy. “On intègre donc deux nouveaux lieux et on change radicalement d’esthétique. Là on passe du côté industriel des nuits à un spot qui est un espace naturel au bord de l’eau avec un paysage d’éoliennes et de cheminées en briques propres à l’histoire économique de la région. “Le passé et le futur au milieu de la nature” comme dirait Fanny !”.
Le N.A.M.E. Festival aura lieu du 7 au 9 octobre dans la région Nord.
Photos : Alexandre Boidron / L'île culture