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Humeur

Feuille de route pour en finir avec le racisme dans la musique

Solutions concrètes pour une véritable évolution des pratiques

  • Kwame Safo
  • 27 November 2020

Le mouvement Black Lives Matter en a incité plus d’un·e dans la musique à reconsidérer son rôle dans l’exploitation des communautés noires. À ce stade, des solutions claires devraient désormais émerger des conversations de celles et ceux qui travaillent dans l’ombre. Il est temps de se montrer pragmatique et de prendre des mesures raisonnables pour faire évoluer les choses.

Il nous faut redresser le déséquilibre économique et institutionnel ressenti par les musicien·ne·s noires et par les personnes racisées qui travaillent dans l’industrie musicale. Cela passe par des symptômes évidents, comme le défaut visible de représentation d’artistes noir·e·s dans des grands festivals et les clubs les plus réputés, la discrimination dans les campagnes de promotion des clubs qui tiennent des événements qui rassemblent une clientèle noire importante, au média dans lequel la production des artistes noirs se heurte à des micro-agressions sur la qualité de l’œuvre. Les producteurs et productrices noires de musique électronique sont souvent snobbés sur la base qu’ils « n’ont qu’à produire de la meilleure musique ». Moi-même, me suis fait refuser l’accès à un poste de A&R dans un label house (un genre dans lequel j’ai plus de 15 années d’expérience) car l’équipe « recherchait quelqu’un d’un peu plus expérimenté ». J’ai reçu ce feedback après avoir été embauché par le label pour lui apporter des idées d’artistes que j’estimais être de bons investissements.

Au fil des années, les gardiens de la musique noire passent progressivement de l’espace démocratique du dancefloor à l’environnement beaucoup plus dangereux et secret des bureaux et salles de réunion. Une analyse scrupuleuse est nécessaire pour expliquer ce qu’il se passe ici, et ce depuis de nombreuses années – ce n’est pas toujours chose facile, à cause du manque de données statistiques sur le sujet et de la faible compréhension du racisme systémique par les personnes blanches qui forment l’écrasante majorité des effectifs de l’industrie musicale.

Bien que les genres historiquement enracinés dans la culture noire se sont vus dilués par des dénominations plus ambiguës comme « IDM » ou « EDM » aux États-Unis, une chose est sûre, la musique noire a une influence très claire et identifiable sur la musique populaire, et est à la base d'une bonne partie des genres qu’on écoute aujourd’hui.

Nous sommes aux prémisses d’une conversation au long cours, plus large, sur la part de responsabilité que les majors, les radios et les médias ont joué dans l’exploitation et l’asservissement des talents noirs. Mais, comme mentionné plus haut, il est difficile de quantifier précisément, avec des chiffres, la contribution noire à l’industrie musicale. Par exemple, ni PRS au Royaume-Uni, ni PPL (même chose pour les interprètes), ni la Sacem, ne collectent de données ethniques sur leurs membres. C’est en soi une découverte choquante qui illustre qu’une enquête sérieuse sur la structure artistique du milieu pourrait révéler son lot de vérités honteuses.

Dans la musique, le nombre de cadres noir·e·s est disproportionnellement petit comparé à la masse de personnes noires qui travaillent dans les différentes strates de l’industrie, en particulier chez les artistes. Cherie Hu est une chercheuse et auteur de la newsletter Water & Music. En juin, elle est partie d’une série de threads Twitter sur les inégalités raciales dans l’industrie musicale pour mettre en lumière le gouffre de la sous-représentation noire dans les conseils d’administration des trois grandes majors (Universal, Warner et Sony) et des deux plus gros organisateurs d’événements musicaux – Live Nation et AEG.

Au-delà du monde des PDGs, les chiffres de 2017 révèlent que seuls 12% des 43 milliards de dollars générés par l’industrie musicale cette année-là ont été perçus par les artistes. C’est choquant, d’autant plus pour les artistes noirs, étant donné leur immense contribution et influence sur la musique.

L’industrie musicale est pleine d’histoires horrifiantes : des labels comme Trax et des artistes noirs comme Adonis qui n’ont pas perçu le moindre centime en 34 ans ; des femmes noires qu’on a manipulées pour des sessions d’enregistrement en leur faisant croire qu’elles seraient ensuite soutenues et rémunérées ; des micro-agressions qui, au fil du temps, amenuisent la motivation et la capacité à respecter les standards professionnels ; des structures faussement méritocratiques qui désespèrent les artistes noirs qui tentent en vain de marketer des disques dans un environnement blanc et corporate. Quand bien même on concède au milieu sa nature aléatoire et le facteur chance dont a besoin un·e artiste pour percer quelle que soit son ethnie, ça ne compense pas le manque de considération et d'opportunités offertes aux noir·e·s.

Le privilège dont jouissent les personnes blanches, en particulier dans l’industrie musicale, vient de la faible compréhension de la nature variée de la diaspora africaine elle-même. Elles tentent de satisfaire les besoins d’un groupe culturellement extrêmement varié avec une solution à taille unique, tout en refusant de sensibiliser à des problèmes très basiques au sein de la communauté noire, comme le colorisme, ou les différentes nuances et l’intersectionnalité de la vie noire. Par exemple, une personne pourrait être un individu noir issu de la classe ouvrière, mais également appartenir à la communauté LGBTQ+ et avoir une vision de l’industrie qui reflète son propre sentiment d’appartenance. Cela signifie que l’embauche de cette personne n’aura peut-être pas l’effet désiré : l’individu n’aura pas forcément le désir de mettre en avant son ethnie dans sa position comme prépondérant sur son identité sexuelle. L’expérience noire au sein d’une entreprise doit être comprise à un niveau moléculaire pour pouvoir réellement donner une chance à la main-d’œuvre au sein de l’industrie, mais aussi pour éviter aux sociétés d’apporter des solutions aveugles et bancales. Les nominations pensées dans une optique de progrès culturel et d’égalité doivent être basées sur les valeurs de la personne candidate.

Pour la communauté noire, la musique a de longue date existé comme une voie vers l’indépendance financière, un échappatoire à la pauvreté et la possibilité d’accroître son patrimoine familial. D’autres industries existent, mais les barrières d’entrée pour la musique et le sport sont plus basses en comparaison et inondées de success stories noires tangibles et bien visibles. La participation noire à de nombreuses arènes de la musique populaire et de la pop culture est énorme (il suffit de voir la puissance du levier marketing noir sur Twitter, Tic Tok et Snapchat) et cette domination dans les représentations encourage davantage de participation noire dans ces secteurs créatifs. Le nombre de personnes noires qui contribuent à la création de musique noire, souvent dans un but d’évolution socio-économique avec l’objectif d’être « signé » sur une major, mène à la perspective d’une avance financière sans compréhension de la mention du système de recouvrement dans les contrats, ce qui engendre une épidémie de dettes noires dans l’industrie musicale.

Les majors ont toujours utilisé le système d’avance et de recoupement sur royalties comme outil. On tente souvent les jeunes artistes à signer des contrats désavantageux en plaçant un gros chèque sur la table. Ça fonctionne pour celles et ceux qui explosent, car ils parviennent à payer leur dette et se voient offrir une autre énorme avance. Mais cette manière de faire des affaires a complètement distordu le système économique. À l’heure actuelle, la musique de centaines d’artistes produit des revenus pour les labels, mais très peu pour les artistes eux-mêmes – voire pas du tout dans certains cas. On demande rarement, voire jamais, des comptes aux labels. L’argent est tout simplement perdu pour l’artiste et la communauté dans laquelle il vit. Il existe à ce jour des milliers de contrats toujours actifs qui ont été signés à perpétuité il y a des années – on peut remonter jusqu’en 1985 – qui sont impossibles à annuler. Après le Black-Out Tuesday, comment l’industrie musicale peut affirmer vouloir évoluer effectivement sans pour autant faire quoi que ce soit pour mettre fin à ce problème ?

Les majors diront qu’elles sont prêtes à accueillir n’importe quelle personne qui souhaiterait les rencontrer et re-négocier ces vieux contrats, et que c’est même conseillé. Mais on ne devrait pas avoir à s’entourer d’une armée d’avocats et pénétrer une immense tour d’immeuble corporate pour affronter un négociateur expérimenté, même si on en a les moyens. Ces deals devraient tout simplement être réévalué en masse. Il faut effacer la dette non remboursée de tous les artistes avec lesquels vous n’avez pas travaillé depuis 10 ans, et placer chaque artiste sur une tranche minimum de 30% de royalties. Une telle mesure aurait un effet instantané dans la redistribution du capital. Beggars Banquet l’a fait pour ses artistes il y a quelques années, donc on sait que c’est possible.

Les artistes noirs, comparé à la taille de la population, représentent une part disproportionnée de la musique disponible sur le marché américain, britannique et européen. Cela signifie que si l’industrie musicale exploite tous les artistes, elle exploite les artistes noirs en grande partie. Mais les contrats avec les labels n’ont plus à être abusifs et plein de clauses de remboursement de copyrights. On peut mettre en place des contrats de licence à durée limitée, avec partage des revenus. De cette manière, le système d’avances peut perdurer, mais l’artiste n’est plus pris dans une situation de dette punitive et désavantageuse.

Actuellement, le mode de consommation de la musique qui prévaut est le streaming, dont le système est construit pour récompenser les plus gros titulaires de droits. Les majors prennent la part du lion. Certains estiment que les artistes obtiennent moins de 5% du prix des abonnements. Nous nous sommes peut-être habitués au streaming et au fait qu’il ne rémunère que très peu les artistes, mais Universal et Sony ont engrangé un milliard de dollars chacun au premier trimestre 2020 grâce au streaming. Goldman Sachs, la célèbre firme d’investissement, fournit des rapports réguliers. Un de ces derniers rapports privés dit que Vivendi, qui possède Universal Music Group, est un des investissements les plus sûrs du marché, avec une croissance énorme à l’horizon.

Comment est-on tombé dans ce système de rétribution au compte-goutte ? Dans lequel une industrie qui vaut plusieurs milliards n’enrichit pas les communautés dans lesquelles elle puise ? Où est la responsabilité, le contrat social ? Les majors n’ont aucun scrupule à faire des bénéfices extraordinaires sans se préoccuper de ces questions. Et combien de leurs investisseurs sont noirs ?

De nombreuses multinationales ont commencé à penser au développement durable et à la responsabilité sociale. Les entreprises de la musique ont-elles le droit de parler de Black Lives Matter sans pour autant démontrer de conscience sociale et de redistribution en dehors des avances qu’elles signent et décrivent comme des « investissements » ? Ce modèle doit changer. Quand on engrange de tels super-profits, ceux qui travaillent dans la finance ont un mot pour ça : loyer. Ces sociétés « louent » les droits des musiciens alors que nous devrions tous en partager la croissance et la profitabilité.

Toute feuille de route pour s’attaquer à l’inégalité devrait commencer par une attitude sincère des entreprises pour mettre fin aux pratiques abusives au sein de leurs systèmes, en particulier les majors. Elles ont rapidement réuni plusieurs centaines de millions de dollars pour les fonds Black Lives Matter quand les manifestations ont éclaté. Warner avait aussi une grosse OPA à l’horizon, ce qui l’a peut-être poussé à agir.

Comment devrait-on utiliser ces fonds ? Les investissements dans les projets communautaires sont toujours les bienvenus, mais mis à part les pratiques professionnelles abusives, pour que cet argent ait un réel impact, il faut le placer sur de véritables changements structurels. Voici quelques pistes :

❏ Recherche et compilation de données sur l’ethnicité dans les secteurs créatifs et d’affaires

❏ Développement de leadership et de fonds d’investissements providentiels pour lever les barrières d’accès à l’industrie, à tous niveaux

❏ Conseil juridique gratuit

❏ Mise à disposition de ressources et de programmes d’éducation à l’industrie musicale

❏ Petites bourses permettant aux artistes noir·e·s de devenir membres des sociétés de collection de droits, leur permettant de gagner de l’argent grâce à leurs compositions et leurs performances

On touche ensuite au sujet épineux de la représentation. Dans les conseils d’administration et dans les départements d’A&Rs,la représentation est souvent présentée comme une solution miracle. Il est crucial d’avoir un panel varié de voix dans la salle, mais il y a d’autres problèmes à considérer et d’autres questions à se poser :

❏ Le « tokenisme » est problématique. On voit l’élévation d’un ou deux A&R noirs, par exemple, mais on sait qu’il existe ensuite un plafond de verre au-delà duquel ils ne pourront pas passer. Au niveau des conseils d’administration, ce phénomène a peut-être bloqué le progrès de la cause noire, l’exploitation au cœur des rouages de l’industrie y sont rarement évoqués.

❏ Les salariés noirs sont souvent poussés à travailler avec des artistes hip hop ou Black music (qu’on classifie à tort de ‘musique urbaine’). Un A&R noir en charge de musique folk n’est pas moins incongru qu’un A&R blanc en charge de hip hop. Ce mode de pensée est absolument raciste.

❏ Parce qu’on est noir·e ne veut pas forcément dire qu’on vient d’une communauté noire et qu’on va élever les autres membres de cette communauté. Une jeune fille noire sortant d’une grande école peut très bien être plus détachée de la communauté noire que n’importe quelle écolière blanche d’un HLM en Seine-Saint Denis. C’est une question ardue et complexe, mais il est clair que le plus gros besoin d’élévation sociale vient de la communauté noire qui nous est familière : celle qui est sous-privilégiée et a moins accès aux opportunités. Il faut que les sociétés développent des talents de toutes origines ethniques pour des postes de cadres qui démontrent une mentalité progressiste. Celles et ceux qui ont l’intention de lutter contre les biais racistes dans leurs prises de décision au quotidien.

❏ Peut-être qu’il y a d’autres raisons qui empêchent les noir·e·s d’accéder aux plus hautes fonction. Si une cohorte d’hommes blancs dirige les plus grosses sociétés et qu’ils ne quittent jamais leurs postes, comment qui que ce soit peut espérer s’y hisser ? Peut-être que ceux qui ont tenu un poste de directeur pendant plus de dix ans devraient laisser leur place ? Ce système existe dans les conseils d’administration, pourquoi les postes de cadre ne seraient-ils pas aussi concernés ? Le népotisme ne devrait-il pas faire l’objet d’enquêtes auprès des cadres chez les majors ? Pourquoi parle-t-on de « jobs for the boys » ? Quelle est la meilleure, plus constructive manière de critiquer et de remettre en cause ce comportement ?

On a déjà pu constater des évolutions positives. En Grande-Bretagne, le présentateur radio (BBC) et producteur MistaJam a commencé à créditer toutes les voix présentes sur les morceaux. Cela vient contrer le problème historique des chanteurs et chanteuses – en particulier les chanteuses noires – non créditées sur les pochettes. Cela pourrait devenir une pratique standard dans l’industrie, mise en place par les productions et pourrait se répandre à toutes les stations de radio. On pourrait exiger des agences de promotion radio que la participation de tout chanteur ou chanteuse soit mise en avant dans la distribution de promos. Si le chanteur a renoncé à son accréditation pour apparaître en featuring, cela pourrait être facilement divulgué à n’importe quel producteur radio ou DJ à réception du titre. Des conversations récentes sur Twitter avec Kelli-Leigh (voix non-créditée de ‘I Got U’ de Duke Dumont feat. Jax Jones et ‘I Wanna Feel’ by Secondcity) et Shingai (voix non créditée de ‘Hey Hey’ par Dennis Ferrer) ont poussé des chaînes comme Electric Radio à corriger l’information, tout comme Atmosphere Radio, basée à Glasgow, et à informer leur staff et leur audience de qui est vraiment à l’origine de la musique.

Cette idée que l’industrie musicale doit persister dans ses modèles abusifs aux dépens des artistes noirs est une notion ridicule qui ne subsiste que parce qu’elle n’est presque jamais remise en cause. Au-delà du mouvement lui-même, Black Lives Matter est un langage compris au sein des communautés noires pour redresser les déséquilibres sociaux après l’esclavage. Les structures suprémacistes blanches ont été créées pour agiter la carotte de la récompense économique et faire miroiter une porte de sortie à la pauvreté, tout en raflant au passage le fruit des prouesses artistiques noires pour le plus offrant. L’émancipation économique (pas seulement pour la communauté noire mais pour d’autres groupes socio-économiques défavorisés) peut être atteinte grâce à l’apprentissage des rouages de l’industrie musicale et en développant une meilleure connaissance des affaires dans ce secteur. Davantage de régulation dans la musique permettra à la communauté noire d’obtenir plus de contrôle, elle qui a créé une bonne partie de ce qui est vendu aujourd’hui, et cela empêchera les majors d'exploiter des œuvres et esthétiques exprimant la souffrance noire pour augmenter ses bénéfices. La marchandisation de la musique noire dans l’industrie phonographique doit exister de paire avec son rôle comme forme d'art des opprimés. Ôter sa soul à la musique noire fait autant de dégâts que le manque de rémunération et les écarts de salaires.

L’utilisation de données statistiques pour mesurer l’inégalité comprend son lot de risques, en particulier dans des sociétés où la représentation noire est minoritaire, comme en Europe. Bien que le recueil de données sur l’ethnicité soit interdit dans les recensements de population en France, un article du New York Times publié en 2008 mentionne des estimations variant entre 3 et 5 millions de personnes, soit 5 à 7 % de la population. Au Royaume-Uni, il s'agirait de 3 % de la population, selon le dernier recensement de 2011. C’est considérablement moins que la diaspora noire aux Etats-Unis, mesurée à hauteur de 13,4% de la population, selon le recensement de 2019. Les entreprises et les multinationales, en particulier dans le domaine des médias, ont tendance à croire que leurs environnements de travail devraient être a minima des microcosmes représentatifs de la société au sens large. Que la diversité et l’inclusivité devraient à tout le moins être alignée sur la représentation d’un groupe donné dans la société. Cette vision est biaisée, car il ne s’agit pas de 3% de l’industrie musicale qui serait influencée par la musique noire, mais beaucoup plus. Dans des domaines où la représentation noire n’est pas mesurée avec précision, la communauté est plus susceptible d’être exploitée, car il n’y a aucune base sur laquelle on peut limiter les contributions noires dans ces domaines. Par exemple, au niveau artistique, où il est largement admis que la masse et la part la plus profitable de l’industrie musicale est issue de la musique noire, les données en la matière sont horriblement incomplètes, ou à ce jour inexistantes. Les musiciens noirs sont ceux qui ont insufflé de nombreuses créations et ont lancé de nouveaux mouvements artistiques qui ont été plus tard commercialisés. Les autres strates de l’industrie musicale, qui décident d’où vont les profits ou de comment cette créativité sera mise sur le marché, sont quant à elles bien moins indulgentes et limitent l’implication des noir·e·s. Ce sont celles-ci qui doivent être restructurées à l’avenir, et abandonner les platitudes creuses pour se faire passer pour socialement responsables. La feuille de route est là, il nous suffit de changer de trajectoire.


Kwame Safo est DJ, présentateur radio, directeur de label, producteur et consultant. Suivez-le sur Twitter.

Initialement publié sur mixmag.net. Adapté de l'Anglais par M. Dapoigny.



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