Pourquoi 20 ans après, ‘The Fat Of The Land’ est toujours aussi formateur
L’album qui a battu tous les records de vente en Royaume-Uni cristallisait la rébellion des 90’s
Sorti il y a vingt ans cet été, le troisième album studio de The Prodigy a fait une entrée fracassante dans le Guinness Book des Records comme l’album s’étant vendu le plus rapidement au Royaume-Uni. Six semaines au sommet des charts UK, deux singles à #1, il domine alors les charts dans 21 pays. Vendu à plus de 10 millions d’exemplaires à ce jour, les chiffres parlent d’eux-mêmes, mais comme de nombreux fans de The Prodigy, cet album est tout personnel. C’est celui qui m’a rendu accro à la musique électronique, pour ne plus jamais en revenir.
Sorti sur XL le 30 juin 1997, ‘The Fat Of The Land’ frappe le mainstream anglais de plein fouet comme un astéroïde - avec une ligne de basse à la hauteur. À peine un an auparavant, la pop britannique se vautrait dans l’après coup du ‘(What’s The Story) Morning Glory?’, l’équipe anglaise n’allait pas vraiment gagner l’Euro 96 et les Spice Girls étaient le son de l’été. Et moi? J’avais 15 piges, je portais mon sac à dos en biais sur ma poitrine, une cravate si courte que je devais en cacher l’autre bout dans mon pantalon. Musicalement parlant, je me situais quelque part entre le nouvel univers de The Fugees et les parties racoleuses de Babylon Zoo - ‘Spaceman’. Oui ok, je sais.
Mais quelque chose bouillonnait. À la télé, ce mec à l’air féroce avec une coupe de cheveux bizarre criait « I’m a firestarter, twisted firestarter ». Puis un CD avec un poisson en couv’, ‘Breathe’, s’est retrouvé sur mon bureau. les Prodigy faisaient de plus en plus de bruit. Ils étaient partout.
Le groupe - il s’agit bien d’un groupe - s’était formé en 1990 et avait pris la scène rave d’assaut. J’étais trop jeune pour leur premier album ‘Experience’, pour le 12’’ ‘Charly’ et le second LP ‘Music For A Jilted Generation’, sans mentionner l’âge légal pour entrer en soirée. Mais arrive 1997 : la culture et la percée du groupe dans le mainstream permettent enfin à leurs productions d’arriver à mes oreilles d’ado insouciant.
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