Pourquoi ces Néerlandais s’envoient-t-ils de la drogue sur YouTube ?

La drogue, c’est quelque chose qu’on prend de manière insouciante, sans trop réfléchir aux conséquences. On fait un pari : on sait que ça peut être dangereux, mais on devrait pouvoir s’éclater. Drugslab, un collectif de YouTubers néerlandais, vise à minimiser les risques de ce pari. L’une des animatrices, Nellie, 30 ans, en pyjama dans sa chambre à parquet et la chargée de com’, Maxime, 24 ans, en haut Adidas et collier en or à son nom, expliquent la démarche de l’émission.

D’où est venue l’idée du projet ? En prenant de la coke sur Skype ?

Maxime : L’idée était de créer un programme éducatif sur YouTube. On a déjà une émission à la télé, mais les jeunes ne la regardent plus.
Nellie : Puis on a qu’une caméra et trois présentateurs, c’est un format simple. On a essayé et ça a marché !

Comment préparez-vous les émissions ?

M : On travaille avec Jellinek, une institution qui s’occupe de santé mentale, d’addiction, de problèmes psychologiques. Ils ont des appareils pour tester les drogues et nous conseillent sur ce qu’on peut prendre en sécurité ou non.

C’est à cause d’eux que vous ne testez pas toutes les drogues, comme la crystal meth ou l’héroïne ?

N : On a essayé des choses comme DFSR, hoxicomtine, qui est un grand problème aux États-Unis, ça peut être très addictif. On a tracé une ligne à ne pas franchir. Tu peux essayer ça une fois et ne pas continuer, mais il y a beaucoup de risques. Il y a assez de substances que tu peux essayer une ou deux fois sans avoir de problème. On ne veut pas que les autres pensent qu’ils peuvent faire comme nous avec ces drogues-là. Je suis venue à Amsterdam quand j’avais 12 ans avec ma mère et il y avait beaucoup de junkies accros à l’héroïne. Maintenant tu vois beaucoup de crystal meth qui amènent beaucoup de problèmes. Alors que tu vois peu de problèmes avec l’ecstasy. Donc on fera peut-être des épisodes dessus, mais on ne les prendra pas.