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Q+A Scuba

Got techno?

  • Dave Jenkins
  • 3 March 2016

Après une fin d’année 2014 difficile au cours de laquelle il a pris un congé de six mois, Scuba, né au Royaume-Uni et vivant à Berlin, a clôturé 2015 sur les chapeaux de roues et s’est assuré d’en faire un millésime. Son quatrième album « Claustrophobia » a été très apprécié et lui a permis d’approcher les plus grandes sphères du genre en se spécialisant davantage dans le milieu techno. En tant que DJ, il a su prouver ses talents en faisant des tournées dans le monde entier et plus spécialement à Ibiza. Son label Hotflush avait fait quasiment autant de bruit avec sa propre émission de radio et les sorties de Paul Wollfod, Auden, Shall Ocin et Alan Fitzpatrick. Scuba, aussi connu sous son nom officiel Paul Rose, prend actuellement le contrôle du XOYO (club londonien) tous les samedis depuis janvier pour le « 12 weeks of Techno » au cours desquelles il a invité de nombreux artistes techno dont Shackleton, Chris Liebig, Kenny Larkin ou encore Nicole Moudaber. C’est sur ce projet unique que nous avons souhaité nous pencher : nous avions besoin d’en savoir plus. D’ailleurs, on se posait également certaines questions sur la campagne Twitter dont il a été l’auteur l’année dernière… Fatigué de voir des DJ essayer de gagner des votes pour un certain concours permettant d’élire « le meilleur DJ », il a décidé de choquer en proposant aux fans une dose de kétamine pour chaque vote. Naturellement, on voulait en savoir plus à ce sujet.

Alors… euh… une dose pour chaque vote ?

Sans commentaire ! Tout ce que je voulais dire, c'est que les scrutins de fin d'année sont une distraction par rapport à ce que nous essayons tous de faire. Cela semble empirer chaque année. Cette fois-ci, ça a carrément atteint la parodie.

Vous avez également déclenché un débat assez profond sur la drogue et l'alcool tout en faisant valoir votre opinion...

La drogue, c'est la drogue ; nous savons tous que les gens en prennent dans les clubs. Mais l'alcool est réellement plus dangereux en termes de santé publique. C'est lui qui cause la majorité des dégâts. Pourtant, c’est accepté. Je ne dis pas que nous devrions avoir des clubs sans alcool, mais je pense que c'est un domaine où la responsabilité personnelle semble disparaître.

Vous avez eu une relation plutôt destructrice avec l'alcool, n'est-ce pas ?

Oui. J'ai eu des problèmes de santé l'année dernière… Ce n’était pas directement lié à l’alcool mais on m'a conseillé de tout cesser pendant six mois. Dans mon dernier entretien avec Mixmag, j'ai dit « Je suis presque un alcoolique » et on m'a reproché d'être un peu trop détaché sur ce sujet. Avoir un problème avec la boisson ne signifie pas nécessairement prendre une bouteille de vodka avant le petit déjeuner. Ça peut être beaucoup plus subtil que ça. Les problèmes d'alcool peuvent vous affecter de plusieurs manières différentes, je ne leur faisais pas face de la meilleure manière qu’il soit. Je suis beaucoup plus réaliste au sujet de ma relation avec l'alcool maintenant. Avec le recul, j'aurais formulé cela un peu différemment parce que cela peut toujours être mal interprété.

Vous avez écrit « Claustrophobia » au cours de ces six mois, n'est-ce pas ?

C’est ça. Pendant les trois premiers mois, j'étais littéralement couché et je ne pouvais plus rien faire. Ensuite, j'ai commencé à jouer à certaines soirées et à aller en studio quelques heures par jour. Au début, ce n'était pas une partie de plaisir ; j'étais gravement malade et c’était insupportable. Désormais, je réagis avec philosophie par rapport à cette situation.

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