Minute-nostalgie avec ces 48 flyers de rave-party
Club Culture at its finest
Phatmedia, formidable banque de données de flyers, est une véritable communauté qui unit et réunit les ravers la première génération et les passionnés de graphisme décalé. Le site existe depuis bientôt 19 ans et compte aujourd'hui près de 15 000 flyers. Plus de 30 ans de rave y sont exposés et on peut y contribuer librement, pour cela il suffit de s'inscrire et d'uploader.
Les flyers sont classés par sous-genres musicaux - Drum & bass, hardcore, happy hardcore & techno, euro, house & club, U.S., Australie et inclassable - force est de constater que le contenu de ce site constitue une véritable mine d'or pour les graphistes en mal d'inspiration autant que pour les historiens de la rave et du clubbing.
On retrouve des rave-parties bien connues outre-Manche comme Fantazia, Telepathy et Helter Skelter, mais aussi des flyers de l'Amnesia et du Café del Mar. Ces flyers sont plus originaux, plus transgressifs aussi que ce que l'on trouve aujourd'hui dans nos clubs et nos festivals. Sans portable ni smartphone, le rôle qu'ils avaient dans l'organisation était beaucoup plus central - si ce n'est vital - qu'il ne l'est aujourd'hui.
Back in time, on n'hésite pas à faire des jeux de mots douteux, à placer des références à peine implicites au sexe et aux drogues. A la liberté aussi. Il y a beaucoup plus de références ésotériques, littéraires et mythologiques. Les codes de la pop culture (comics, cartoons et bande dessinée), de la street culture et de l'heroic fantasy sont réutilisés avec les moyens du bord. Le résultat final a beau être bancal ou charmant, génial ou de très mauvais goût, il se dégage de tous ces artworks une spontanéité et une énergie formidable.
Pour les chanceux et les curieux qui se trouvent à Londres ces prochains jours, il y a même une exposition intitulée The Rave Story 2017 - Evolution. Y seront exposés 42 flyers de raves et fêtes dans lesquelles Public Enemy, Carl Cox ou encore Paul Oakenfold ont joué.