Au Japon, un professeur a fait préparer de la MDMA à ses étudiants
Le Walter White japonais
Non, vous n’êtes pas dans Breaking Bad. Un professeur d’université japonais – qui s’est visiblement pris pour Walter White – est soupçonné d’avoir fait fabriquer de l’ecstasy à ses étudiants, dans le cadre de recherches sur les effets des drogues classées dangereuses au Japon.
Un programme destiné à « parfaire leur éducation », a-t-il déclaré auprès des enquêteurs du ministère de la Santé. L’enseignant en pharmacologie à l’université de Matsuyama a reconnu les faits mais il n’est pas inculpé pour le moment. Onze étudiants sont suspectés d’avoir préparé la drogue sous les instructions du professeur.
Si les enquêteurs n’ont pas relevé de MDMA dans son laboratoire, ils ont cependant découvert des traces d’un dérivé du cannabis, le 5F-QUPIC, une molécule interdite au Japon depuis 2014 pour son implication dans les accidents de la route.
La fabrication de stupéfiants à des fins académiques est encadrée par la loi et nécessite une autorisation des autorités régionales. Par ailleurs, la réglementation japonaise en matière de consommation et de trafic de stupéfiants est très stricte, comme l’indique le site de l’ambassade de France à Tokyo.
« Une personne trouvée en possession de drogue est systématiquement arrêtée et présentée dans les 72 heures à un magistrat qui décide la mise en garde-à-vue pour une durée de 10 jours, reconductible à 10 jours supplémentaires, période à la suite de laquelle le juge décide soit de classer l’affaire et de relâcher la personne, soit, plus généralement, de la mettre en examen et de la faire transférer dans une maison d’arrêt en l’attente du jugement qui intervient parfois après plusieurs mois. »