Les cinq clubs qui ont fait Paris ces vingt dernières années selon D'Julz.
Le DJ célèbre deux décennies de soirées Bass Culture au Rex Club.
Il y a vingt ans cette année, D’Julz aka Julien Veniel s’installait dans la cabine de DJ du Rex Club pour enflammer la piste du mythique club parisien. Ses soirées Bass Culture se sont dès lors imposées comme des rendez-vous incontournables de la scène underground techno et house parisienne.
Pour rendre hommage à la ville qui est depuis deux décennies la terre d'accueil de sa résidence et de son incroyable aventure, D’Julz a partagé les cinq lieux et soirées qui auront su - à même titre que ses soirées - embellir le panorama grandissant de la vie nocturne parisienne.
Respect @Queen
On a déjà tout dit sur les légendaires mercredi du Queen. Associée à la french touch cette soirée a été la première à mettre en avant les futurs grand producteurs français ( pas toujours grand DJs) avant de s'exporter dans le monde entier. Je garde surtout le souvenir de son exceptionel public et de ses organisateurs aujourd'hui presque aussi célèbres que les DJs qu'ils programmaient.
Qwality @Batofar
Au début des années 2000, la scène d'after parisienne était florissante. Je mixais régulièrement le matin dans des gros clubs comme L'Enfer ou Studio 287 pour un public très mixte et plutôt très décadent. Parmi ces after-parties , la résidence de Dan Ghenacia au Batofar est celle qui restera dans l'histoire, pour avoir contribué à la création d'une House française plus deep et hypnotique qui deviendra une décennie plus tard la signature d'Apollonia.
Kill the djs @Pulp
Certainement la dernière soirée légendaire des année 2000. Les jeudis du Pulp ont amené un vrai renouveau musical (electro clash entre autre) et l'émergence d'une nouvelle génération de DJs français comme Chloé , Jennifer Cardini, Ivan Smagghe, Scratch Massive... J'ai adoré la faune unique et l'énergie de ces soirées.
Sundae @Café barge
Entre la fermeture du Pulp et les années 2011-2012, la scène clubbing parisienne était au plus bas. Seul le Rex et le Social club proposaient des line-up intéressants pour un public de plus en plus réduit. Un dimanche après midi je me retrouve sur un quai pour une fête avec des DJs et un public inconnu mais surtout dans un état d'esprit qui me rappelle instantanément l'époque du début des Raves . C’est à mon avis là que le renouvellement d'organisateurs et l'arrivée d'une nouvelle génération de fêtards a démarré pour conduire quelques années plus tard à l'explosion sans précédent de la scène Électronique Parisienne.
Bass Culture @ Rex
Ce n'est certainement pas à moi de dire si ma soirée est légendaire. En général pour rentrer dans la légende il faut mourir et cette soirée est on ne plus vivante. C'est d'ailleurs avec beaucoup de fierté et sans lassitude, que je fête cette année son vingtième anniversaire. Je suis particulièrement heureux d'avoir pu traverser toutes ces différentes tendances en restant curieux mais sans jamais perdre de vue mes racines et mon identité musicale. Merci au Rex et au public parisien pour leur fidélité. L'histoire dira si Bass Culture entrera dans la légende, en attendant, dansons !
La nouvelle compilation de D’Julz 'The Sound of Bass Culture’ à l’occasion de ses vingt ans de résidence au Rex est à paraître fin juillet sur Beatport. Elle est attendue pour mi-août sur iTunes.
Camille est rédactrice stagiaire à Mixmag France. Suivez-la sur Twitter.