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En bref

La communauté scientifique se penche sur l’usage de la kétamine dans le traitement de la dépression

La publication d’une étude menée à Oxford va mener à de plus amples tests

  • Dave Turner
  • 6 April 2017
La communauté scientifique se penche sur l’usage de la kétamine dans le traitement de la dépression

La kétamine pourrait aider plusieurs dizaines de milliers de personnes touchées par la dépression, selon plusieurs membres de la communauté médicale.

Dr Rupert McShane, consultant-psychiatre au service Electro Convulsive Therapy and ketamine d'Oxford, a co-écrit un article pour The Lancet, qui lit : « l’usage de la kétamine pour les formes sévères et résistantes de dépression ne viole pas les principes éthiques. »

La drogue, dont l’usage dans le milieu médical est déjà largement répandu pour ses effets anesthésiants, est catégorisée comme stupéfiant. Cela-dit, McShane lui reconnaît le statut d’antidépresseur « là où les autres traitements ont échoué. »

McShane a dirigé une phase de tests à Oxford depuis 2011, et au sein de l’échantillon des 101 patients impliqués dans son étude — aucun d’entre eux n’ayant trouvé de traitement efficace par le passé — 42 ont vu une amélioration de leur condition à l’issue du traitement à la kétamine.

Le spécialiste est cela-dit très clair : le traitement ne devrait être administré que dans le cadre d’un suivi médical. « Nous pensons que le traitement des patients devrait être fait dans des centres habilités et avec un suivi dans les registres médicaux, nationaux ou internationaux. Ça nous aidera à relever les problèmes de sécurité ou d’abus liés à l’usage sur le long terme et trouver la dose, fréquence, voie d’administration et longueur du traitement optimales. »

Un des patients a dit que la drogue lui avait « littéralement sauvé la vie, » et une autre s’est dite moins dépendante à la drogue comparée à son précédent traitement : « Je ne me sens pas du tout « accro » à la étamine. J’ai davantage de mal avec le manque et les effets secondaires lorsque je manque une dose de mon antidépresseur habituel qu’avec la kétamine. »

L’année dernière aux Etat-Unis, la kétamine approchait les stades d’essais cliniques. Un mois plus tard, un étude découvrait que la drogue menait à une « réduction rapide des symptômes de la dépression et des tendances suicidaires » pour plus de 70% des patients.

[Via: BBC]

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