Le Cabaret Aléatoire de Marseille agit contre les violences et les discriminations en club
Pour rendre les clubs plus safe et la fête plus belle
Si le club est avant tout un lieu de fête pour partager des moments de bonheur collectif, il n’est malheureusement pas à l’abri de harcèlement et de discriminations. Le collectif Laboratoire des Possibles et le Cabaret Aléatoire comptent agir à leur échelle et apporter des solutions concrètes pour rendre les soirées en club plus sûres et agréables pour tous.
Le club phare des nuits marseillaises souhaite « apporter [sa] pierre à l’édifice » en s’attaquant à ce problème ancré dans notre société. Le Cabaret Aléatoire a ainsi lancé une campagne pour récolter des témoignages sur des expériences personnelles de discrimination ou de sexisme en soirée.
Ces différents témoignages serviront de matière première pour l’élaboration d’un projet plus large « vers des soirées plus belles ». Une initiative en étroite collaboration avec le collectif Laboratoire des Possibles, avec qui le club travaille depuis déjà quelques années, et organisateur d’événements sur Marseille, notamment des soirées queer Mouillette.
« En tant qu’organisateur, il est important d’instaurer un dialogue et prendre nos responsabilités par rapport au public qui vient à nos soirées. De poser des conditions pour que tout le monde soit à l’aise. » déclare Abstraxion, producteur et fondateur du collectif.
Agir du côté du public, à travers des actions de sensibilisation, avec la mise en place d’une charte de bienveillance, mais également en interne en formant les agents de sécurité pour leur permettre de réagir de manière adaptée à chaque situation. Leur but, au-delà des murs du Cabaret Aléatoire, est de faire du club un lieu « safe » et peut-être d’avoir un impact sur la société.
Une étude de l’association Consentis.info publiée l’année dernière a révélé un constat alarmant : 50% des femmes interrogées ont témoigné avoir déjà été victimes de violences sexuelles en club et s’y sentir en insécurité si non accompagnées. Elle relève également que 78% des gens connaissent au moins une personne de leur entourage ayant été la victime de violences sexuelles dans les lieux festifs. Le public féminin y a pointé la nécessité d’éduquer, protéger et condamner davantage les agresseur·se·s sur les lieux de fête.
Si vous avez vous-même été victime ou témoin de comportements sexistes, homophobes, racistes, transphobes, ou d’autres violences dans l’enceinte du Cabaret Aléatoire ou ailleurs, vous pouvez adresser votre témoignage ici, si possible avant le 4 avril. Celui-ci restera anonyme et permettra de faire avancer le projet.
Crédit photo : © Joffrey Wingrove