Paris : L'expo Jean-Michel Basquiat débarque à la Fondation Louis Vuitton

Ce n’est pas une idole des musées, mais une effigie de la rue. L’artiste-peintre américain Jean-Michel Basquiat était précurseur d’une mouvance en marge des médias et de la sphère culturelle en place dans les années 80, le street art. Connu pour ses graffitis signés par les lettres capitales « SAMO» pour « Same Old shit » dans les rues de Manhattan, Jean-Michel Basquiat était un admirateur d'Andy Warhol. Les deux artistes finissent par se rencontrer dans un cadre professionnel et deviennent amis et collaborateurs – tous deux des habitués du sulfureux Studio 54 de New York.

Andy Warhol a certainement permis à Basquiat d’atteindre des sommets et d’affirmer son style empli d'émotions. Leurs diverses collaborations marquent profondément l’art contemporain. En 1987, le jeune homme est profondément affecté par la mort de Warhol. Accro à diverses drogues, il se renferme sur lui-même et laisse de côté sa carrière et ses peintures. Après un bref retour sur le devant de la scène, il décède un an plus tard d’une overdose, âgé de 28 ans. Il aura produit de son vivant pas moins de 800 toiles et 1 500 dessins, sujets d'une exposition dévoilée au Barbican de Londres l’an passé et qui débarque à Paris du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019 à la fondation Louis Vuitton.

Icône du néo-expresionnisme, égérie contestataire avec des toiles qui interrogent le capitalisme, les inégalités, le racisme et l’identité, Jean-Michel Basquiat est un artiste incontournable des années 80 et nul autre que Banksy lui a rendu un hommage l'an passé. Une place du 13e arrondissement de Paris porte son nom, preuve que l’exposition a bien sa place dans la capitale française. Autre artiste présenté lors de ce parcours binaire sur l'art du XXème siècle : le Viennois Egon Schiel, lui aussi décédé à 28 ans.

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