Lille : Zaatar lance une série d’événements Dead-or-Alive entre cold wave, EBM et techno
Un show post-punk hybride qui fusionne live et DJ sets

Lille accueille une nouvelle série de soirées hybrides, où la musique live se combine avec les DJ sets, sous la houlette de Zaatar, figure montante de la body music française. Avec ses soirées Dead-or-Alive, la DJ et productrice belgo-marocaine compte bien faire vibrer la ville au rythme de la synthwave, du post-punk et de l’EBM.
Pour marquer cette première édition, Zaatar invite Blind Delon, Kalyug Citizen à La Bulle Café ce 12 juin 2025. Nous avons eu la chance de discuter avec elle pour découvrir son univers et comment elle souhaite nous le partager à travers ses soirées Dead-or-Alive.
Tu lances une nouvelle série d’événements à Lille, raconte-nous comment t’es venue l’idée de Dead-or-Alive ?
J’habite à Lille, c’est ici que j’ai commencé à jouer en public, donc c’était important pour moi d’y lancer un projet qui me ressemble. Avec Dead-or-Alive, je voulais apporter quelque chose à la scène locale : un format qui mélange live et DJ set, et qui crée un vrai pont entre les univers post-punk, cold wave et techno.
Peux-tu nous raconter comment est née ta passion pour le post-punk et ses influences ?
Mon intérêt pour la musique électronique est venu après. Au début des années 2000, au Maroc, j’écoutais surtout du punk rock assez pop — Blink-182, Sum 41 — dans un contexte où le RnB dominait. Ensuite, mes goûts ont évolué vers The Killers, Interpol… Puis un jour, j’ai regardé Donnie Darko, et “Love Will Tear Us Apart” de Joy Division m’a bouleversée. À partir de là, ça a été la plongée : Lebanon Hanover, Boy Harsher, etc. Une vraie révélation.
Qu’est-ce que ce genre de musique te fait ressentir ?
Le post-punk et la cold wave partagent une ambiance sombre, introspective, parfois sensuelle. Ce sont des styles qui poussent à ressentir, à plonger en soi. Je retrouve cette même profondeur dans la techno deep. Que ce soit en concert ou en club, je cherche ce moment d’écoute intense, presque solennel.
Tu mixes live et DJ sets, c’était important pour toi de faire cohabiter ces mondes ?
Ces deux univers ont toujours cohabité dans mes playlists, alors ça me semblait naturel de les réunir sur scène. Ce format hybride attire des publics varié·es — celles et ceux qui veulent écouter un concert tôt, comme celles et ceux qui veulent danser. L’idée, c’est d’ouvrir, de rassembler.
Tu ouvres le bal avec Blind Delon et Kalyug Citizen. Comment s’est fait le choix des artistes ?
J’ai croisé Blind Delon sur un événement avec une direction artistique similaire. J’écoute leur musique depuis longtemps, et c’était l’occasion de les faire venir dans le Nord. Kalyug Citizen est un ami que j’ai rencontré à Lille, chanteur de metal à la base — ce qui est assez atypique pour un·e DJ. On a une passion commune pour l’EBM et on sort un morceau ensemble à l’automne.
Dans une interview tu as révélé que tu imaginais ton set par rapport au lieu où tu joues, comment imagines-tu cette soirée à La Bulle Café à Lille ?
Je connais la direction artistique de la soirée, mais pas encore son public. C’est un lancement, donc je vais devoir créer la connexion. Si le public vient du monde techno, j’espère lui faire découvrir d’autres sonorités. Et si c’est un public post-punk, lui montrer que la techno n’est pas incompatible avec l’esprit rock. Ce mélange des scènes, cette envie de créer des ponts, c’est le cœur du projet.
