Spotify nie de nouvelles accusations de fraude
Des preuves accablantes ont refait surface
Mauvaise semaine pour le géant du streaming Spotify : de nouvelles accusations de fraude ont fait surface le weekend dernier, dévoilant les rouages d’un système corrompu. Spotify s’est depuis publiquement défendu de ces allégations, sans pour autant expliquer les incohérences mises en évidence.
Selon l'article intitulé « The Streaming problem : How Spammers, Superstars and Tech Giants Gamed the Music Industry » écrit par Adam K.Raymond dans le magazine new yorkais Vulture, Spotify aurait payé des producteurs pour composer des morceaux sous de faux alias pour remplir ses Playlists premium, qui permettent aux morceaux playlistés d’atteindre un maximum d’utilisateurs. « Selon certaines sources, Spotify contourne le système en payant des producteurs pour des morceaux placés sur les playlists les plus populaires du service sous des noms d’artistes inconnus et non existants. »
Cette fraude organisée permettrait au géant d’éviter de reverser des royalties, et ce malgré les millions de streams atteints par certains morceaux : « Placer ces faux morceaux dans les plus grosses playlists limite les opportunités de revenu pour les vrais musiciens. »
Ces productions factices encombreraient les playlists, limitant l’accès aux titres les plus populaires pour les usagers. Selon ce même rapport, les playlists Spotify les plus populaires comme « Ambient Chill » ou « Sleep » fourmillent de producteurs d’un jour, dont les morceaux ont curieusement atteint plusieurs millions de lectures.
Dans son rapport, le journaliste Adam K Raymond cite un article publié en 2016 dans la revue Music Business Worldwide. Selon l’article, Spotify a refusé de commenter.
Depuis la parution de cette enquête, Spotify s’est adressé à Billboard pour réfuter ces allégations : « Nous ne créons ni n’avons créé de ‘faux’ artistes pour les placer sur les playlists Spotify. (...) Nous payons des royalties - son et publishing - pour tous les morceaux sur Spotify et pour tout ce qui apparaît dans nos playlists. Nous ne possédons aucun droits, nous ne sommes pas un label, toute notre musique fait l’objet d’une licence des ayant-droits et nous les rémunérons — nous ne nous payons pas nous-mêmes. »
Reste donc à déterminer l'origine de ces illustres inconnus sur les playlists Peaceful Piano, Piano In The Background, Deep Focus, Sleep, Ambient Chill et Music For Concentration, qui n'ont pas de pages SoundCloud, Twitter ou Facebook, apparemment détiennent leurs propres droits et dont la musique n'apparaît curieusement sur aucune autre plateforme de streaming comme Apple Music, Beatport ou Youtube.
Retrouvez plus d'information dans l'enquête menée par Music Business Worldwide.
[Via : Vulture]