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Un club de Sydney victime des excès de zèle des forces de police

La vie nocturne de la mégalopole australienne est toujours plus menacée par les lois de couvre-feu

  • Texte : Scott Carbines I trad. : Clark Engelmann
  • 30 May 2017
Un club de Sydney victime des excès de zèle des forces de police

La vie nocturne dans la ville de Sydney est plus que jamais menacée par les lois de couvre-feu qui restreignent drastiquement les activités des bars et clubs de la mégalopole australienne, cela depuis février 2014.

Ce weekend, le Sydney's Club 77 a souffert d'une opération de police disproportionnée.

Des officiers de police et un chien renifleur à l'affût de substances illicites sont entrés dans le-dit club samedi soir pour fouiller les clients. Ne trouvant aucun produit, ils ont toutefois empêché l'événement programmé de se dérouler.

Le propriétaire du club, Matty Bicket, publie ainsi sur Facebook "la police et un chien renifleur sont arrivés au Club 77 hier soir, interrompant complètement l'événement, zéro arrestations effectuées, zéro drogues trouvées. Notre artiste invité de Melbourne a été fouillé et interdit de jouer au club pour toute la soirée - bien qu'il n'ait rien fait de mal, hormis le fait d'avoir beaucoup de tatouages. Il n'a pas pu jouer son set. "

Bicket de rajouter qu'une personne dit s'être faite tasée par les forces de l'ordre, suite à son refus d'obtempérer, une allégation démentie par la police.

"La police a ensuite visité notre humble établissement à nouveau, les agents se sont postés assis, à la porte d'entrée intimidant, agissant comme des shérifs du RSA (Responsible Service of Alcohol), décidant qui était en état d'ébriété, qui ne l'était pas et une fois encore, sortant les clients du club", écrit-il.

"J'essaie de diriger mon établissement, je paie mes impôts et travaille extrêmement dur pour essayer de sauver ce qui nous reste de culture, je ne mérite pas d'être intimidé, encore moins traité comme un putain de criminel. Je ne connais aucun autre type d'entreprise ou de secteur industriel qui reçoive des traitements aussi médiocres."

Les groupe de soutien "anti-lockouts" et le groupe de défense de la vie nocturne de Sydney Keep Sydney Open ont également fait pression sur les réseaux sociaux.

"Cela arrive pile au moment où un mince espoir commençait à renaître pour la vie nocturne de Sydney, la police de New South Wales se comporte de façon totalement démesurée. Une conversation sérieuse au sujet de la conduite policière et de l'utilisation des ressources financées par les contribuables est inéluctable", ont-ils déclaré.

Plusieurs sites internet ont déclarés que, quand la police de New South Wales est contactée, elle déclare "mener une opération proactive, en utilisant un chien policier de détection de drogue, au Commandement local de Kings Cross la nuit dernière. Cela a mené à treize détections de drogue au total dont trois arrestations pour détention de cannabis". L'opération au Club 77 n'apparaît nulle part.

Un nouveau fait-divers qui met l'accent sur la coercition outrancière mise en place par le gouvernement australien et les forces de l'ordre de la Nouvelle-Galles du Sud dans leur politique de contrôle des drogues récréatives. Des descentes qui ciblent injustement les clubs et bars de nuits, sans parler des clients.

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