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En bref

Une petite usine bretonne mise sur la production de cassettes

Après la résurrection du vinyle, peut-être celle de la cassette

  • Sarah Pince
  • 4 March 2019
Une petite usine bretonne mise sur la production de cassettes

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la cassette n’est pas si désuète que ça. Un article paru ce matin sur l’édition numérique du quotidien Le Monde en montre un exemple éloquent : une usine bretonne ambitionne de donner une seconde vie à ce support d'antan.

Si le vinyle se vend bien, pourquoi pas les cassettes ? C’est le pari sur lequel mise l’entreprise Mulann Industries. Fin 2018, la PME basée dans les Côtes-d’Armor s’est lancée dans la production de cassettes vierges de deux fois soixante minutes mises en vente au prix de 3,49 euros. Reprenant la formule chimique d’origine, la « Fox C 60 - recording the master » se vend actuellement en milliers d’exemplaires et l’entreprise espère en écouler à terme 100 000 exemplaires.

L’usine tente ainsi de combler le vide laissé par les géants de l’industrie tels que Sony, TDK, Maxell et Memorex qui ont déserté le marché il y a une quinzaine d’année suite à l’émergence du CD. Son patron Jean-Luc Renou y voit un réel potentiel à exploiter.

En réinvestissant un produit laissé à l’abandon, Jean-Luc Renou compte sur la tendance grandissante de la rétro-culture, visible tout particulièrement dans le jeu vidéo à travers le retrogaming et dans l’industrie du disque avec la vente de vinyle qui a atteint son meilleur niveau aux Etats-Unis depuis 1988.

Un phénomène qui selon le PDG de Mulann Industries, est une réaction à l’omniprésence du dématérialisé. « La plupart n’ont jamais connu le son analogique. Comme pour le vinyle, il y a aussi sans doute, chez eux, le besoin de tenir entre ses mains un objet physique, dans un monde où la dématérialisation va bon train, » explique-t-il au Monde.

Cette relance du support cassette doit néanmoins être suivie par les fabricants de baladeurs, walkman et autres magnétocassettes. Comme le résume bien son fondateur, « le son analogique, c’est comme la chaîne du froid, il ne faut pas le casser. »

[via : Le Monde]

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