10 ans de Plages Electroniques en 10 anecdotes

Le week-end dernier, vous avez été des milliers à venir fouler la plage du Palais des Festivals de Cannes pour la onzième édition des Plages Electroniques. Panda Events, l'équipe créatrice des plages, se charge depuis 2006 de vous organiser un festival magique : lieu d'exception, line-up de qualité et ambiance exceptionnelle. Aujourd'hui, ils se confient à nous et racontent leurs plus beaux souvenirs et anecdotes . Problèmes d'organisation, festivaliers loin d'être pudiques et moments inoubliables.

"Mercredi 5 Juillet, première date de l'histoire des Plages Électroniques, et à l'époque nous n'avions pas eu le réflexe de vérifier le calendrier de la Coupe du Monde de Foot. Manque de chance, la France joue en demi-finale contre le Portugal (décidément !)... et on risque bien de n'avoir personne sur la plage avant la fin du match... En catastrophe, on se débrouille pour trouver des écrans et une connexion hertzienne (la TV par Internet ça n'est pas encore trop ça à l'époque) et on communique en grande pompe sur le fait que le match sera diffusé au festival. Ça n'a pas manqué, de nombreux supporters se sont pointés au festival alors même que nous galérions à diffuser le match, une partie du public a commencé à nous huer alors que le coup de sifflet signant le démarrage du match retentit. Heureusement que nous avons gagné ce match (pas le suivant malheureusement), l'ambiance en fin de soirée était à la fête !"

Image : Lionel Biennassez

"Mercredi 2 juillet 2008, première soirée de la troisième édition des Plages Electroniques, Boys Noize, Leonard de Leonard et quelques autres vont assurer le show. Jusqu'ici notre petit festival cannois attire tout au plus 3000 spectateurs. Après un check des préventes, des confirmations Facebook et du bouche à oreille local, nous tablons sur 3.500 plagistes. 19h00 : une longue queue commence à se former à l'entrée de la plage, bizarre, bizarre, ils sont bien ponctuels cette année ! 21h00 : ils sont déjà plus de 4.000 et la file d'attente ne désemplit pas... 22h30, on ferme le guichet, obligés de refuser du monde à l'entrée et le compteur annonce 6.000 festivaliers alors que le set de Boys Noize va démarrer ! Mélange d'angoisse professionnelle, de joie enfantine, on se prend dans les bras, on donne de nouvelles consignes aux équipes de sécurité, on ne sait plus où donner de la tête !! Bilan : tout s'est parfaitement déroulé, une ambiance incroyable, l'histoire des Plages Electroniques est lancée !"

"Big Red sur scène big up Bernard Brochand, ancien Maire de Cannes après avoir fait remarqué le contexte à la fois idyllique et improbable au public : pleine lune, chaleur, mer et sable, +/- 7000 personnes... pendant que Science envoie du gros son drum&bass en centre ville de Cannes. Moment de grâce, inoubliable."

"À une époque, les festivaliers avaient accès à une digue qui permettait d'avoir une vue panoramique face à la plage, la scène et le dancefloor. Il est arrivé à plusieurs reprises que des de jeunes gens, filles et garçons, empruntent la tenue d'Adam et Eve, et dansent nus pour le plus grand bonheur des 10.000 spectateurs. Pour une fois, ce n'étaient pas les DJ's qui étaient nommées superstars de la soirée !"

"Pauline, l'une de nos chargées de production était enceinte pendant Les Plages Électroniques en 2012. 4 ans après, en croisant une affiche du festival dans la rue, son fils a dit "Ça Maman, je connais depuis que je suis tout petit!""

"17 Juillet 2013 : La pluie était annoncée pour la soirée. L'ouverture des portes a lieu, sous un ciel menaçant mais les festivaliers sont venus en masse. Les lives de Son of Kick et Gramatik mettent sur orbite le public, puis, la folie Pendulum s’empare de la plage mettant en transe plus 11 000 personnes jusqu’à l’apothéose : une pluie fine fait son apparition vers 00:30, lors du dernier morceau. Cette date a donné à toute l’équipe une énergie incroyable pour le reste du festival !"

"En 2014, Martin Solveig arrive par le Port de Cannes le soir de la venue de Major Lazer et traverse la foule par l'extérieur, alors que celle-ci cherche à entrer alors que nous sommes sold-out. Il se fait refouler lui aussi, mais a fini par entrer et profiter de l'espace VIP qu'on avait prévu pour Madonna, qui elle n'a pas montré le bout de son nez."

"En 2015, nous fêtions la dixième édition du festival. Forcément ça nous ramène dix ans en arrière, en 2006, quand nous étions 400 sur la plage. A l'époque ce qui cartonnait sur les dancefloors c'était le Booty Hip Hop, le Breakbeat, la Jungle Drum&Bass et la Minimale... Des courants musicaux qui ont pour la plupart disparu du paysage !"

"Vendredi 5 Août 2016, deuxième soirée de cette onzième édition, la Croisette est balayée par des rafales de vent à plus de 70 km/h, Météo France a mis le département en Alerte Orange... Le barriérage de l'entrée, installé la veille, est disloqué, l'écran de la scène Plage joue à la balançoire, on est obligé de démonter une bonne partie des installations et de retarder l'ouverture des portes. Un contretemps vite oublié par les milliers de spectateurs qui ont attendu patiemment pour découvrir des aménagements entièrement « relookés » ! En tout cas, entre la pluie trois jours durant en plein désert aux Dunes Electroniques 2015, la tempête tropicale au festival Martizik en 2011 ou la neige à Nice pour les 20 ans du label Warp en 2009, avec Panda Events on aura été témoin du réchauffement climatique !"

"2016, 3ème et dernière soirée, sur la scène Plage, Dj Snake finit son set beaucoup plus tôt que prévu (00h05), on ne peut décemment pas laisser les plagistes sur leur faim. On propose vite à Dj Faze, qui a ouvert le festival en début de soirée et qui était présent onze ans plus tôt sur la première édition, de prendre le relais. 2006-2016, la boucle est bouclée !"

Image : Camille Dufosse