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12 moments où les musiques électroniques nous ont fait sentir heureux d’être vivants en 2016

Ces moments magiques où les étoiles s'alignent

  • Mixmag crew - US & UK - Illustration : Eliot Wyat
  • 27 December 2016

Quand tout va bien, la musique électronique ce n’est que du bon, si ce n’est du très bon. C'est cette vibe positive et universelle qu’on recherche tous quand on sort, en club comme en festival, mais aussi quand on dig sur SoundCloud ou Youtube. Que l’expérience relève du virtuel ou réel, ce que nous cherchons sans nous en rendre compte c’est l’élévation de l’âme par la musique, la communion et l'amour. Ce qui a fait le staff de Mixmag US et UK heureux en cette année 2016 ? On vous a préparé une compilation de moments et d’expériences musicales, tout comme la joie débridée de la mère de Skepta. Déroulez le scroll pour partager ces instants de bonheur. Cheers et bonnes fêtes à tous !

1 - Decouvir les spendeurs de l’Islande grâce à une rave techno reculée

La beauté naturelle de l’Islande est indiscutable, certainement un des endroit les plus incroyables qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie; même en été, il y a quelque chose de doucement hivernal dans ces paysages, certains au sol aussi noir que du charbon. Je suis allé au festival de Taktfakt sur le lac Kleifarvatn en juin dernier pour 12 heures de rave techno. Le bar ? Un filet pour rafraîchir les boissons dans l’eau glacée. Le dancefloor ? Une grotte obscure dans laquelle résonnait la musique. Vers la fin de la fête, le soleil était toujours haut dans le ciel, cela dû à l’hiver polaire, un grand feu de camp a été allumé sur la plage. Les danseurs se réunissaient tout autour pour y trouver un peu de chaleur, celle du feu autant que la chaleur humaine, tout en se délectant de la techno grondant dans la cave.

2 - Chiller sur la terrasse du Space en compagnie de Pepe Rosello et ses amis de toujours

En 27 ans d’existence, ont peut dire que les portes du Space à Ibiza en ont vu passer des clubbers; des milliers de personnes chaque été, mais ce n’est pas tous les jours qu’on peut diner sur la terrasse du club avec son fondateur Pepe Rosello et ses amis très chers, Pete Tong, Carl Cox, Nicols Moudader et Erick Morillo… Toute la nuit, les écouter à se raconter des histoires pas censées sortir de l’enceinte du club, à rire et à se remémorer des moments incroyables. Les portes du Space ont beau avoir fermé définitivement en 2016, l’impact du club et la kyrielle de souvenirs qui vont avec y vivront pour toujours.

3 - Emmener mon petit frère au Berghain pour la première fois

Chaque fois que je suis allé au Berghain, l’expérience a toujours été intense. C’est mon club préféré dans le monde, c’est donc une immense joie que j’y ai emmené mon petit frère pour son baptême. Il n’en croyais pas ses yeux quand il a emprunté les escalier conduisant vers la salle principale pour la première fois. Après un homme pastèque et une bonne dose d'Apollonia, il enfin était prêt à écouter Len Faki en action. Mon frère avait l’air tellement heureux, je n’oublierai jamais l’expression sur son visage. « Est-ce que je peux enlever mon T-Shirt ? Tout le monde l’a fait dans la salle».

- Tu peux faire tout ce que tu veux ici. » Je me sentais comme un grand frère victorieux en prononçant ces mots.

Une famille qui fait la fête ensemble est forcement une famille soudée.

4 - Voir la scène électronique se battre pour plus de diversité et plus d’égalité

Cette année on a pu voir énormément de discussions et de manifestations pour les droits des femmes, des minorités et de la communauté LGBT. Des icônes comme The Black Madonna avec son discours sans concessions, Mykki Blanco qui annonce qu’il est atteint du VIH et que malgré ça il restera tel qu’il est ou encore Black Coffee qui est le premier artiste sud-africain a remporter un BET Award, gagnant ainsi la reconnaissance de tout la communauté internationale... Ce sont juste quelques exemples qui incarne ce désire d'une scène plus juste et plus tolérante… Parmi les producteurs, les fans, les médias, on essaie de faire en sorte que les musiques électroniques empruntent à nouveau les chemins de la tolérance et de l’amour universel. #PLUR

5 - Les clubs Claire, Shelter et De School de montrer qu’Amsterdam "est vraiment dans la place"

La ville d’Amsterdam est vraiment une destination de choix pour le clubbing. Pendant la semaine de l’ADE, deux nouveaux clubs ont ouvert et les deux sont des spots incroyables… Claire qui remplace le Studio 80 et qui est aussi un véritable héritage de la ville. L’équipe en charge de la réhabilitaton du cliub a juste fait un travail fabuleux ; décors amazoniens, fontaines intérieures et sompteux jardins fleuris transportent les danseurs dans un paradis artistique. en plus la musique est bonne. De l’autre côté de la rivière, on trouve un vrai spot underground, comprenez littéralement underground. On entre au Shelter par une trappe ancrée dans le sol, on y écoute le meilleur de la house et de la techno. Sans oublier De School, fondée par l’équipe du Trouw… Trois clubs incroyables en une seule année, bienvenu dans la capitale des Pays-Bas.

6 - Entendre Novelist chanter « Fuck David Cameron »

Novelist, rappeur anglais de l’est de Londres, n’aime pas David Cameron et on le sait, c’est même carrément de notoriété plublique. Le producteur de grime et MC a en personne menacé le premier ministre anglais, en produisant la terrible instru « David Cameron Riddim » puis en poursuivant avec « Street Politicians »… Le moment de haine le plus intense de Nov a eu lieu au The 100 Club, pendant son Mixmag Live ; l’artiste de chanter «FUCK DAVID CAMERON, FUCK DAVID CAMERON » et une partie du public reproduisant la même chose… Il a recommencé trois mois plus tard à Glastonbury après les résultats du référendum… Enfin bref, on ne va pas remettre de l’huile sur le feu…

7 - Faire la fête sur la florissante "West Coast" des USA

2016 a montré que la côte ouest des USA avec ses mini-festivals et ses fêtes improvisées était une scène en totale expansion, totalement florissante ! CRSSD San Diego, Symbiosis, Desert Hearts, What The Festival et Dirtybird Campout… Des noms dont il faudra se souvenir. Et qui est le public ? Des gamins de Coachella ou alors de jeunes puceaux de la fête qui dépensent toutes leurs économies pour l'Université. Chanceux qu’ils sont car le circuit aura duré toute l’année. Un des moments les plus fous ? Un set vinyl-only de Seth Troxler dans une petite hutte au bord de l’eau pendant le Symbiosis.

8 - Assister à un Mixmag Live monumental à New York

Mixmag Live a atterri pour la première fois aux Etats-Unis cette année ; l’event mensuel qui invite à chaque fois un ponte de l’électro est rapidement devenu une marque de fabrique Mixmag - la coutume existe en U.K. depuis 2012. Comble du luxe, la première du Mixmag Live U.S. coïncidait avec l’anniversaire new-yorkais de Mixmag ; conséquence ? les ambassadeurs de PLAYdifferently Julia Govor, Louie Vega, Richie Hawtin et Matador sur scène. Les sets étaient absolument incroyables et montraient parfaitement les capacités de la MODEL 1, avec chacun des artistes au top du top de leur forme.

9 - Vivre un moment unique devant Larry Heard en Australie

Chaque année, le monde devient un peu plus petit grâce aux nouvelles technologies ce qui rapprochent la communauté internationale. L’Australie n’en demeure pas moins super éloignée des autres spots du clubbing que sont l’Europe et les Etats-Unis, ses homologues en la matière. Larry Heard nous a fait ressentir l’amour, le vrai, en venant jouer pour la première fois dans les villes de Sydney et de Melbourne en septembre dernier. Les events Reb Bull Weekenders ont amené le Chicago House Master pour le closing de toute une série d’événements. Le mythique On my Way joué à Melbourne a littéralement mis le feu au gigantesque auditorium, faisant vivre à la foule un moment magique, les sourires florissants sur tous les visages… Un des meilleurs moments de dancefloors qu’il m’ait été donné de vivre cette année !

10 - Voir la mère de Skepta devenir la personne la plus importante des Mercury Prize Awards

Quel moment plus touchant que celui-là en 2016 ? Voir la mère de Skepta danser sur la scène pendant la cérémonie des Mercury Prize Awards. Durant ces cinq minutes, pendant lesquelles l’artiste recevait de prestigieuses accolades, entouré par ses amis et sa famille, la mère de l’artiste, ravie, regardait son fils avec fierté. C’est rare de voir un lien familial si fort de nos jours en public. Le jour suivant on pouvait voir des photos d’elle en train de verser du vin à tous ses proches - Kano et sa mère en faisait partie - la vidéo où on la voit en plein coeur de l’attente, quelques instants avant que Jarvis Cocker annonce le vainqueur a elle aussi fait le buzz ; merci Maman Seb Wheeler

11 - Célébrer religieusement la techno et la house au Temple de Glastonbury

J’ai encore des papillons dans le ventre quand je me revois poser le pied pour la première dans l’enceinte du Temple. Depuis le mois de juin, je suis rentré dans un grand nombre de clubs mais aucun ne m’avait donné un tel sentiment, du genre «OMG, WTF, mais c’est quoi cet endroit ? ». C’était la croix et la bannière pour y aller le dimanche soir et c’est grâce à l’accent chantant de deux deux potes de Liverpool qu’on a pu griller la queue et entrer dans le Temple. Une fois dedans, mon ami Funster et moi même nous sommes regardés… Je n’oublierai jamais ce moment. C’était la première fois que je rentrais dans un mini-amphitéâtre où chaque marche était occupée par une personne aux anges, en train de danser. A été joué le track de l’année élu par Mixmag - Final Crédit - par Midland en B2B avec Palms Trax. Job Jobse et Ben Ufo ont fait un set incroyable. A la fin, un peu avant 5 heures, le jour commençais à se lever mais la fête n’était pas terminée pour autant ; les bottes en caoutchouc continuaient de s’animer, les stroboscope flashaient toujours et soudain I Want Your Soul d’Armand Van Helden retentit dans le petit matin et la foule de chanter à l’unisson le track. Ce momnet magique ressurgit dans ma mémoire à chaque fois que j’entends ce morceau.

12- Se faire totalement captiver par le Live d’Anhoni

De nos jours, c’est rare de voir un vrai live électronique dans de bonnes conditions ; il suit qu’un gars ait un ordinateur et une MPC et le mot live est imprimé à côté de son nom sur les flyers et l’événement… Au Red Bull Music Academy à New-York j’ai pu voir Anohni jouer en live pour la sortie de son album « Hopelessness ». L’album était si bon que le niveau d’exigence pour le live était élevé. La performance a eu lieu a Park Avenue Armoury; un gigantesque écran remplissait l’espace et projetait des visages d’âge, de d'origine, de genre et de look super diversifiés. Anohni se tenait devant l’écran, enveloppée dans une cape qui masquait son visage et son corps. C’était puissant, c’était stupéfiant et frappant. Une richesse dans les styles musicaux qui combinait parfaitement avec les vocals envoutant et l’espace majestueux. Même le film de 20 minutes de Naomi Campbell en train de danser et faire son show a été totalement éclipsé. Si vous voulez savoir comment un live doit être fait, et bien allez voir Anonhi qui a placé la barre très très haut.

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