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15 questions à : Torsten Kanzler

Producteur, DJ et boss du label TK Records

  • Julie De Smedt
  • 9 June 2016

Ce week-end, Torsten Kanzler devait prendre les commandes du Showcase en compagnie de Florian Meindl et EKLPX. Pour sa première dans la capitale française, il avait accepté de se soumettre à notre série d'interview "15 questions à". Si l'événement a été annulé à cause de la crue de la Seine, on a tout de même souhaité vous faire (re)découvrir cet artiste aux mille facettes. Focus sur Torsten Kanzler, producteur, DJ et boss du label TKR.

1. Torsten, raconte-nous ton premier contact avec la techno. Une soirée ? Un artiste ? Un club ?
Un ami m'en avait parlé à l'époque. Il m'avait donné une cassette et m'avait dit "Hé, écoute ça et viens avec moi ce week-end." C'était une cassette HR3 Clubnight de Sven Väth, c'est ce qui m'a contaminé.


2. L'artiste qui t'a inspiré ?
Il y en avait quelques uns mais c'est Sven Väth qui m'a le plus inspiré. Il a toujours réussi à me surprendre et sa technique m'impressionne. Techniquement, j'ai également été inspiré par Chris Liebing, Richie Hawtin, Umek ou Carl Cox. Et je le suis toujours...


3. Ton premier disque ?
Il se trouve que c'était le disque d'un conte des frères Grimm. J'avais 4 ans, mes parents me l'avaient acheté et je l'ai toujours.


4. Ces dernières années, ton rythme a quelque peu ralenti. Peux-tu nous expliquer ce passage du hard techno à la techno ?
C'était progressif : petit à petit, j'ai été inspiré par d'autres artistes et d'autres prods et j'avais également envie de changer un peu.

5. L'Allemagne, c'est le pays de la techno par excellence. Est-ce que tu penses avoir été influencé par ton environnement ?
La scène techno allemande m'a évidemment inspirée. Mais d'autres artistes étrangers construisent également mon environnement comme The Advent, POY POY, Matt Sassari, Enrico Sangiuliano, Black Asteroid, Sascha Carassi et ils ne sont pas allemands pour autant.


6. Aujourd'hui, Berlin est vue comme la capitale Européenne de la techno grâce à son histoire, le mur, la guerre, etc. Est-ce que tu comprends cet engouement pour l'Allemagne et plus spécifiquement Berlin ? Quand tu joues là bas, est-ce que tu ressens vraiment une atmosphère différente ? Les mentalités ne sont pas les mêmes ?
Je pense que cet engouement est du aux nombreux clubs spécialisés dans la musique électronique mais aussi grâce à des clubs légendaires : le Berghain et le Tresor, ou des événements comme la Loveparade. Pour moi, jouer à Berlin c'est quelque chose de spécial parce que cette ville possède une diversité culturelle exceptionnelle. On y retrouve beaucoup de touristes qui viennent faire la fête. Il n'y a pas de couvre-feu, donc tu peux faire la fête du lundi au dimanche et aller de club en club sans t'arrêter.


7. On connaît le Berghain, le Tresor, le Watergate ou encore le Club der Visionaere... Est-ce qu'il y a un endroit à Berlin, Munich ou encore Francfort qui décrit vraiment ton état d'esprit, ce que tu souhaites retrouver dans un club ?
Je ne peux pas choisir un seul club. Le Lehmann Club à Stuttgart avec son gros soundsystem, le nouveau Magdalena Club de Berlin qui a été repensé avec beaucoup d'amour ou le Club der Visionaere, où tu peux chiller et boire ton verre le long de la Spree. Un mélange de tous ces clubs décrit mon état d'esprit.


8. Tu postes beaucoup de photos et de vidéos de tes nouveaux équipements sur Facebook. Ça devient un débat entre de nombreux artistes : conserver les vieux vinyles ou acheter des trucs hyper tech comme le fait KiNK. Qu'est-ce que tu en penses ?
J'ai toujours voulu jouer de la manière la plus fun possible et je suis continuellement à la recherche de nouveaux gadgets pour rendre mes sets parfaits et améliorer mes performances. J'adore tester de nouveaux instruments. Même les mecs qui ne jouent qu'en vinyle devraient essayer, au final il n'y a que le plaisir de jouer qui compte.

9. Parle nous de ton label, TKR.
J'ai créé TKR en 2009, je voulais que ce soit une plateforme pour mes prods. Au final, il y a pas mal d'artistes qui ont sorti des tracks et EPs sur mon label : A. Paul, The Advent, DJ Emerson, Black Asteroid etc. C'est l'endroit où se trouve la musique techno que j'aime. Le 15 juin prochain, nous sortons d'ailleurs Cat.-No.050: Squadrum.


10. Est-ce que tu penses que c'est devenu obligatoire pour un artiste d'avoir son propre label ?
Ce n'est pas obligatoire mais cela rend la sortie de tes prods plus facile. Il y a beaucoup de gens qui ne se servent pas de toutes les démos qu'ils ont. Avoir ton propre label te permet de bénéficier du meilleur terrain de jeu possible.


11. Si tu devais choisir un endroit où tu n'as jamais joué, quel serait-il ?
Je n'ai jamais vraiment pensé à ça, mais il y a plein d'endroits où j'aimerais jouer et des événements auxquels j'aimerais participer. San Francisco, New York, Dubai, le Japon, Sydney etc.


12. Quel est ton meilleur souvenir en tant qu'artiste ?
Il y a eu beaucoup de beaux moments dans ma carrière. Mon premier Century Circus au Nature One, l'ADE 2015, mon premier Mayday, mon premier Eldorado Circus à Marseille. La liste est longue.


13. Et le pire ?
Je ne m'en souviens plus ;-)


14. Est-ce qu'il y a un artiste que tu aimerais nous faire découvrir ?
Selon moi, il faut surveiller de près Kevin Witt et Linus Quick, ce sont deux gros talents. Linus est un musicien qui fait des sons cool et qui a déjà produit pour pas mal de personnes. Son LP arrive en septembre sur TKR. Kevin a sorti son second LP sur TKR également et je le connais depuis longtemps maintenant.


15. Quand as-tu joué en France pour la dernière fois ?
Je pense que c'était à Marseille à l'Eldorado Circus - une soirée incroyable, un bel événement et une atmosphère indescriptible.

Avis aux chanceux qui traverseront l'Allemagne cet été. Torsten Kanzler sera au Magdalena à Berlin le 1er juillet, puis au Sky and Sand Festival à Nürnberg les 15 et 16 juillet.

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