5 artistes hybrides qui repoussent les frontières de la bass music

Pour ses 5 ans, [re]sources investit les scènes indoors de la Station le 30 avril prochain. L’équipe a un beau bilan à célébrer : 20 releases, plus de 40 soirées, 128 tracks, plus de 200 émissions sur Rinse France et plus de 70 artistes représentés en France comme à l’international dont Mumdance, DJ EZ, Amy Becker, Douster et bien d’autres.

Fondatrice de Kaizen Records qui a notamment produit Walton, Silas & Snares, Madam X se fait témoin directe des bouleversements de la scène bass britannique actuelle. Entre techno hybride, grime et dubstep, elle outrepasse les frontières du genre dans ses show sur NTS, Rinse FM ou encore BBC Radio 1. Aujourd’hui, la DJ originaire de Manchester nous partage sa sélection pointue d’artistes qui repoussent les limites de la bass music.

Sicaria Sound, c’est l’union de deux bêtes de la scène britannique : Ndeko et Imbratura. Ensemble, les deux londoniennes forment la relève de la bass music. Elles se sont donné pour mission d’explorer le potentiel du son bass music futuriste. Leur recette : des classiques mélangé à l’esthétique dark, old-skool du dubstep à la frénésie du grime, à l’expérimental bass et à la pléiade de sons à 140bpm sortis des profondeurs des clubs de la capitale anglaise ces 10 dernières années.

Leurs sets les ont hissées derrière les platines des clubs réputés comme la fabric, et à l'affiche des plus grands festivals comme Glastonbury et le QG annuel de la bass music, l’Outlook. Un duo magique qui a une longue carrière devant lui.

D’apparence, le continuum entre folk et hardcore ne va pas de soi. Et pourtant, ces deux sphères opposées ont autant joué un rôle dans l’inspiration de Hugo Massien. Le jeune producteur a d’abord commencé par travailler sur des tracks house en y intégrant des éléments dark et dub. Une première signature qui lui a valu sa place au sein sur les ondes de l’émission de Rinse animée par Mark Radford et sur son label Audio Rehab.

De Londres à Bristol, cet enfant de la banlieue londonienne finit par s’établir à Berlin. Déjà riche de la scène bass music et hardcore britannique, il évolue vers un style hybride intégrant les textures sombres de la techno berlinoise, imbibée de sonorités industrielles, pour donner une bass/techno introspective et expérimentale fascinante.

Biberonné aux jazz et funk des années 80 par ses parents, la jeune pousse est sans surprise devenu un producteur talentueux et sort son premier album vinyl en 2014, dès l’âge de 18 ans. Insatiable, la même année il lance son propre label avec O-Dessa, Ghost Notes, et anime sa propre émission du même nom sur NTS. A l’occasion de ses résidences, il partage les ondes radio entre autres aux côtés de Faze Miyake, Trim, ou Skepta.

Synthé envoutant, bass vrombissantes, pour un rendu grime aux accents industriel qu’il nomme lui-même sous le nom de “post-twilight”.

Productrice masquée, L U C Y fascine. L’étoile montante de la scène UK bass parvient avec brio à combiner grime, dub, hip-hop et trap. La native de Bristol s’est vue propulsée notamment grâce à ses années auprès du collectif basé à Oxford Deep Cover.

La jeune productrice a pu apporter son propre mélange électronique derrière sur les scènes de l’Electric Brixton, Keep Hush et JustJam.

Si les frontières de la musique électronique, et tout particulièrement celle de la bass music sont plus que jamais brouillées, Hypho est l’un des acteurs notables de ce bouleversement des sous-genres. Issu de ce jeune label du nom de Dissident Sound, qui s’est donné pour projet de s’inscrire dans le continuum hardcore, de la jungle au grime, cet artisan d’un sound design précis et chirurgical est l’un des producteurs de la scène à suivre absolument.

Intense et minimaliste, sa récente collaboration avec Squane fait des ravages.