​8 diggers français à découvrir au Sarcus festival

L’été touche à sa fin. Et dans ce tourbillon de désarroi, la quatrième édition du Sarcus festival s’impose comme le dernier rendez-vous incontournable de cette saison de festivals déjà regrettée. Du 20 au 22 septembre, cette maison de (dé)connexion électronique s’installe dans une bâtisse médiévale, le Château-Monastère de la Corroirie en Touraine.

Au sein de cet écrin d’histoire fortifié et classé, les portables sont bannis pour offrir 3 jours de déconnexion dédiés à la musique électronique et à la fête. Une volonté de mettre au vert les festivaliers, ou peut-être juste de focaliser pleinement l’attention générale sur la découverte musicale. La programmation du festival boude les headliners et se construit autour des diggers de l’ombre issus de la scène française.

Tandis que les deux scènes, Kéa et Argali, seront animées par les DJ sets et quelques lives des 60 artistes programmés, l’enceinte du château accueillera des spectacles vivants ainsi que des performances d’arts visuels et numériques. Une réunion d’aficionados de l’électronique (sans engins électroniques) parfaite pour s’offrir un dernier répit alors que l’escadron Métro-Boulot-Dodo vole au dessus de nos têtes. Voici 8 diggers de l’ombre à découvrir au Sarcus festival 2019.

Midori, désigne la couleur verte dans la langue nippone. C'est aussi le nom de scène d'un jeune DJ, producteur et animateur radio qui vit entre la France et le Japon. Midori lance son propre label Menace en 2015 et couvre notamment une sortie de Hugo LX l’année d’après, l’EP Ascent. Entre downtempo, breakbeat, chillwave, Midori façonne un univers planant dans lequel la musique n’est que calme et douceur.

Une petite bulle de songes idéale pour entamer le week-end de déconnexion du Sarcus au cours d'une soirée de lancement dédiée au pays du Soleil Levant sur la scène Argali, orchestrée par l’agence événementielle parisienne Make It Deep qui propose un takeover de son festival Japan Connection. Midori y est rejoint par l'incontournable digger de vinyles Hugo LX, parrain de la première édition du festival ainsi que par Brawther, dont l’album ハウス Once Upon a Time in Japan produit avec Alixkun sorti en 2015 invitait une flopée d’artistes japonais pour une odyssée rythmique aux airs d’années 80.

DJ Eliot est une selector française expatriée à Londres. Ses apparitions sur des radios renommées comme LYL radio, NTS, Rinse ou encore Worldwide FM sont chaque fois surprenantes car jamais prévisibles.

DJ Eliot affectionne les univers parallèles allant du downtempo à la bass music et l’ambient pour finir sur des notes house, acides ou breakées. Loin d’elle les classiques, place à l’excursion sonore et à l’inattendue.

Beau Mot Plage est un collectif parisien en pleine ascension et résident du Sarcus festival. À l’origine une communauté destinée à défricher et partager des «morceaux rares et/ou inconnus, anciens et nouveaux, loin des standards», les membres fondateurs du collectif Alexis Namur et Hoser sont associés au groupe Chineurs de House qui les contacte pour monter un projet ensemble. Décidés à développer leur propre identité loin des catégories et dans le but de balayer un spectre large de genres musicaux, les deux têtes pensantes du projet proposent une manière différente de consommer de la musique, plus versatile.

UK Garage, downtempo, micro, house, ambient : de 10h à 20h le dimanche, Beau Mot Plage aura l’occasion d’explorer son large catalogue musical et de faire de ces 10 heures de scène Kéa un voyage sonique orchestré par Alexis Namur et Hoser rejoint par deux membres actifs du collectif, Venard et Gauvain.

Dawidu est un digger en tous genres, qu'il s'agisse de musique ou de vêtements vintage. Un personnage au style pop exubérant gérant de la boutique de seconde main Te Iubesc records & sapology. Un bric à brac organisé où le vintage peut aussi bien prendre la forme d’un vinyle collector que d’un ensemble en cuir coloré à épaules larges.

Les couleurs de sa garde-robe collent parfaitement avec sa discographie pour le moins éclectique. Ses balades sonores sont guidées par des humeurs changeantes - entre house, future jazz, nu disco, synth-pop le jour et acid-house, EBM, techno, electro la nuit. Reste à savoir sur quel pied danser.

Arno N’Joy est ce que l’on appelle un acteur local. Cela fait maintenant 25 ans que cet animateur radio fait bouger la ville de Tours. À l’origine des Ilôts électroniques, une association destinée à égayer les dimanches après-midi de sa ville, Arno N’Joy poursuit le désir de stimuler les initiatives culturelles de la région Centre.

Arno N’Joy est l’un de ces passionnés qui, lorsqu’il n’est pas derrière les platines à partager ses dernières découvertes musicales, parle avec ferveur au micro de Radio Béton. Une énergie saluable.

Crédits Photo : Maxime Hillairaud

Un digger oui, mais de machines. Fasme est ce genre de personnage à ne jamais monter sur scène sans ses joujoux. Un projet musical centré sur la performance live, une techno agrémentée de sonorités synthwave, breakbeat, EBM mais surtout acides.

Si Fasme emprunte son nom à un insecte longiligne qui peut prendre différentes formes, c'est pour signifier l'étendue de styles musicaux dont il s'inspire. Grâce à son rapprochement avec le label et crew parisien Electronic Feeling, qui regroupe uniquement des artistes au projet live, l'approche musicale de Fasme est en constante mutation grâce aux avis de cette grande famille de passionnés.

On l’a surnomme la “first lady” de BFDM. OKO DJ, c’est effectivement une grande dame de la scène électronique française. Affiliée au label de Judaah Brothers From Different Mothers, cette selector basée à Paris est la fondatrice du collectif Bruits De La Passion qui organisent des soirées alternatives dans la capitale. Directrice de la station Lyl radio à Paris, elle y tient le show ‘Pu$$y Nightmare‘ qui met en lumière les femmes de la musique électronique.

En réfutant toutes idées de schéma classique, OKO DJ mélange les genres et les sonorités sans volonté d’esthétisme ou de linéarité. Il y a des époques, des contrées et des cultures dans la musique de OKO DJ. Mais surtout - un puit de connaissances.

Dans le coran ils sont douze, sur scène ils sont deux. Les Fils de Jacob est un duo révolutionnaire de la scène stéphanoise. À l’origine du collectif Positive Education, les deux acolytes ont réussi a placer Saint-Etienne sur la carte du tourisme électronique grâce à leur goût prononcé pour les fêtes dans des lieux surprenants et à leur festival reconnu pour sa programmation défricheuse et élevée en BPM.

Les deux pères du label Worst Records, sur lequel l’étoile montante de la scène lyonnaise Christian Coiffure a récemment signé un EP, ne sont pas de simples DJ puisqu’ils digguent avant tout du talent - avec brio.

Crédits Photo : Margaux Delayspasse

La quatrième édition du Sarcus festival aura lieu du 20 au 22 septembre au Château-Monastère de la Corroirie en Touraine. Plus d’informations sur l’événement. La billetterie toujours ouverte par ici.