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Black History Month : les femmes qui ont marqué l'histoire de la musique électronique

Du R’n’B au disco en passant par le funk et la house

  • DAVID MCGRAW • Traduit de l'anglais par M.-C Dapoigny et J. Graff
  • 24 February 2017

(Photo: Diana Ross)

La musique underground a été bâtie sur les principes de l’amour, de l’unité, du respect et de l’inclusivité. Mixmag célèbre #BlackHistoryMonth en mettant à l’honneur les artistes de la musique électronique les plus emblématiques et les plus chéris, ceux qui ont embrassé ces valeurs fondatrices. La semaine dernière, nous avons rendu hommage aux icônes techno de Detroit et cette semaine nous mettons en lumière quelques unes des femmes qui ont guidé la scène électro durant ces années fondatrices.

Parce que leurs contributions sont bien souvent négligées, il est d’autant plus important de prendre note des voix de l’industrie féminine sur notre séries d’articles consacrés au Black History Month. Depuis la naissance de la musique électronique, les femmes ont joué un rôle déterminant dans les nombreux volets de notre culture, de l’industrie à la musique elle-même.

Voici une liste non exhaustive des femmes importantes de la musique électronique, de ses débuts à nos jours.

DIANA ROSS

(En photo ci-dessus)

La plupart des racines de la musique électronique se situent dans la musique afro-américaine du milieu du XXe siècle, et Diana Ross fut une pionnière dans ces deux genres. De son temps en tant que chanteuse principale dans “The Supremes,” elle a aidé à populariser le R’n’b, et a aussi dominé ce genre grâce à sa carrière solo en 1970 avec la sortie de ‘Diana Ross’, qui a fait figurer le titre disco précurseur de la scène disco “Ain’t No Mountain High Enough.

Après quatre autres sorties d’albums dans les années 70, elle a sorti un sixième LP, ‘Diana’, produit par Bernard Edwards et Nile Rodgers. Il comprend les hits ‘Upside Down’ et ‘I’m Coming Out’ - ce dernier a résonné tout particulièrement au sein de la communauté LGBT et on attribue la perpétuation du mouvement disco dans l’ère house music des années 80 à la plupart de ses oeuvres. Bien qu’elle ait continué à chanter bien après cela, Diana Ross avait d’ores et déjà marqué l’histoire de la dance music.

Kim Mazelle

Après avoir fréquenté la faculté d’art du Columbia College de Chicago, Kym Mazelle a enchaîné les titres populaires pendant l’âge d’or de la house made in Chicago, en commençant par une collaboration avec Marshall Jefferson intitulée “Taste My Love,” suivie par son premier album paru deux ans plus tard. Sa reprise de “Young Hearts Run Free”, enregistrée à l’occasion du film Romeo et Juliette en 1996 a soulevé une attention particulière. Elle reste encore une chanteuse active aujourd'hui, et a notamment réalisé un single avec Crookers sur le label Defected l’année dernière, intitulé “Place in My Heart.

Grace Jones

A tous égards, Grace Jones est une femme accomplie. Après avoir quitté sa Jamaïque natale pour se rendre aux Etats-Unis au début des années 60, elle a poursuivi une carrière de mannequin avant d'obtenir un contrat avec la maison de disque Island en 1977. S’en est suivi une période de production musicale intense qui a duré jusqu’au lancement de sa carrière d’actrice en 1985. Son influence sur la dance music, toutefois, est considérable. “Pull Up To The Bumper” et “Slave To The Rhythm” représentent tous deux différents aspects de la new wave, en incluant des productions électroniques plus spacieuses et des synthés prédominants ainsi que des influences disco et soul très marquées. Jones et son style personnel toujours inattendu a fait d’elle une créatrice de tendance et une icône de style connue pour sa créativité.

Gladys Pizarro

Strictly Rhythm est une maison de disque cruciale pour l’électro américaine grâce à son catalogue aussi impressionnant que varié, qui a contribué à établir les bases de la scène. Gladys Pizarro est la co-fondatrice du label et était également chasseuse de tête chargée de la découverte de nouveaux talents. Au vu de la liste impressionnante de producteurs qui ont honoré leurs galettes, et la prévalence de leurs titres dans l’histoire de la musique (“Deep Inside” de Louie Vega faisait partie des morceaux samplés de l’album “TLOP” de Kanye West l’année dernière), il est évident que Pizarro est une force motrice musicale. Elle est à la tête actuellement de son propre label, appelé Launch.

Donna Summer

La musique électronique doit une fière chandelle à Donna Summer, l’une des artistes disco les plus légendaires de tous les temps. A la suite de la sortie européenne de “Lady of the Night”, écrit par Giorgio Moroder et Pete Bellotte, Summer a remporté un succès américain considérable avec “Love to Love You, Baby”, un morceau qui reflète une sexualité féminine sans réserve grâce à la voix sensuelle de Summer - très controversé à l’époque. Jusqu’à la fin de l’ère de la disco américaine, Summer a continué d’inonder les dancefloors par sa voix. Son “I Feel Love” en 1977, produit par Moroder, a posé les fondements de la house en juxtaposant des tambours synthétiques avec les vocaux familier mais néanmoins exceptionnels de Summer. Bien que ses sorties suivantes aient eu moins d’impact, la carrière de Summer est une pierre angulaire de la dance music.

Norma Jean Wright

Avec Chic à l’apogée du mouvement disco, tant du côté de la musique que du style, Norma Jean Wright, au devant du groupe pendant le sommet de leur gloire, était incontestablement une femme à connaître. Elle a prêtée sa voix à l’intégralité de la face B de leurs premiers album. Elle s’est finalement séparée du groupe et enregistra son premier album éponyme, avec plusieurs titres populaires produits par Nile Rodgers, dont “Saturday”, suivi par d’autres sorties dans le début des années 80.


Sylvia Robinson

Bien que Sugar Hill Records était un label hip-hop et funk, il a également eu un impact certain sur le genre disco. Sylvia Robinson a fondé son label avec son mari Joe avant de devenir un incontournable de la culture mainstream avec “Rapper’s Delight” en 1979. C’est une production de style disco avec un tempo rapide, créée par Robinson, co-écrite par Nile Rodgers et Bernard Edwards du groupe Chic. Avant la disparition du label en 1986, Sylvia a lancé la carrière de Grandmaster Flash et the Furious Five, qui ont réalisé le morceau lent et hors du temps “The Message” sur Sugar Hill Records en 1982.

Crystal Waters

En 1990, la house est devenue un style musical bien établi, mais il restait tout de même de la place pour l’innovation. Comme le tube de Donna Summer “Love to Love You Baby”, celui de Crystal Waters “Gyspy Woman” a été initialement écrit pour quelqu’un d’autre. En l’entendant chanter d’une voix ardente, la maison de disque a décidé de sortir le morceau tel quel, et le titre, avec son sombre synthé d’orgue et ses percussions enjouées, a été capable de figurer en 8ème position du top 100 du Billboard Hot. Quatre ans plus tard, le morceau plus détendu “100% Pure Love” a imprégné les palmarès nationaux, démontrant la polyvalence de Waters et son talent de vocaliste.

Julie McKnight

Ayant grandi autour de parents musiciens, Julie McKnight gravitait autour du milieu de la musique avant le début du nouveau millénaire. Le tube favori de garage house “Finally” de Kings of Tomorrow, avec sa production minimaliste, fournit l’espace suffisant pour les vocaux de McKnight, qui ne sont pas sans rappeler les morceaux deep house de la décennie précédente. Le morceau a conservé toute sa nostalgie, et figure dans le film français Eden réalisé par Mia Hansen-Løve’s, sorti en 2014.

Sharon White

Au sein de la communauté électronique, les DJ résidents comme Larry Levan et David Mancuso sont des références. Sharon White a souvent partagé la scène de ces deux légendes, et était également en tête d’affiche du Paradise Garage et du Saint dans les années 80. Un récent article de Village Voice a aussi pris note de son statut avec Billboard: elle est la première femme à détenir le titre de “DJ Reporter”. Elle fait partie de l’héritage des clubbers new-yorkais et donnait toujours des concerts l’année dernière.

DJ Minx

Se faisant d’abord la main comme présentatrice / DJ radio à Detroit, DJ Minx est une voix féminine en vue de la scène house de Detroit. En tant que résidente du Club Motor, elle gagnera de l’influence au sein de la communauté et lance sa première maison de disque, Women on Wax, en 1996. Depuis, elle a voyagé à travers l’Europe et les Etats-Unis, se produisant au Tresor de Berlin, avec une émission chaque semaine sur la radio Deep Space de Detroit. A la fois DJ et défricheuse de talents pour son label, DJ Minx continue d’influencer de nouveaux artistes émergents.

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