Ils ont inventé le remix

Une chanson, ’Seventh Heaven’ a vraiment aidé à définir une nouvelle direction pour la dance music qui, aux côté d’autres mixes comme le magnifique ‘You Can’t Hide Your Love’ de David Joseph et les Peech Boys, mélangeaient électro avec instrumentations disco, et a joué un rôle de transition entre le disco et l’arrivée imminente de la house (et son cousin new-yorkais, le garage, qui tire son nom du club de Levan).

Le travail de François Kevorkian avec Prelude Records était également déterminant dans la définition de nouveaux territoires pour la musique. Après avoir quitté sa France natale pour étudier sous l’aile du batteur jazz-fusion Tony Williams, François a eu sa première heure de gloire en compagnie de Walter Gibbons à Galaxy 21. Ses premières aventures en studio étaient des compilations de breaks qu’il avait entendus jouer live en club sur des sets de DJs comme Walter Gibbons — comme ‘Happy Song And Dance’ de Rare Earth.

« C’était simplement une copie de ce que Walter faisait sur ‘Happy Song’. J’avais fait toutes ces petites dubplates, à l’époque c’était comme concentrer de l’énergie; c’était dur pour un DJ de pouvoir poser des bombes à longueur de set et toute la nuit, donc mes dubplates étaient vraiment une formule concentrée de grands hits. »

Moins d’une semaine après avoir obtenu une position d’A&R - et sans même savoir ce qu’était supposé faire un A&R - il se trouvait dans le studio à remixer ‘In The Bush’ par Musique. « Le titre a tout simplement explosé, » dit François. « Je veux dire, il a explosé. Pendant l’été 78, tu ne pouvais pas y échapper, ils jouaient ce putain de morceau partout. Je l’ai amené au Garage et Larry l’a adoré. » François est devenu le remixer attitré de Prélude, et s’implique dans de nombreuses de leurs sorties (il en signe un certain nombre, aussi), et des hits comme ‘You’re The One For Me’ de D-Trains.

Bien entendu, Moulton, Gibbons, Levan et Kevorkian n’étaient pas seuls. Paris les autres pionniers du remix se trouvaient David Todd & Nick Martinelli, Morales & Munzibai, Tony Humphries et Shep Pettibone, qui travaillera plus tard avec Madonna. Ces créateurs du remix ont posé les bases de ce qui est plus tard devenu la house music, incorporant des instrumentations électroniques, drum machines et techniques héritées du dub dans leurs remixes et leur productions, au point où le passage du disco à la house à New York s’est fait sans heurt. Comme le décrit Mel Cheren de West End, au final, « la house était une version petit budget du disco. »

Adapté de l’Anglais par @MarieDapoigny.