In Anima, le duo lyonnais signé sur Afterlife, sort un EP techno mélodique en clair-obscur à ne pas rater

On connaissait IMPRESSUM comme le repère de prédilection des tracks de Fideles, le duo italien formé par Daniele Aprile et Mario Roberti. Alors quand ces protégés de Tale Of Us, désormais incontournables sur la scène techno internationale, décident d'adouber un jeune nom français en les signant sur leur label réservé à leurs propres sorties, nous sommes tout ouïe. Entre en scène In Anima, duo lyonnais qui a le vent en poupe depuis 'Last Call', une sortie remarquée sur Afterlife.

Après 'My Moon', élancée techno mélodique fort encourageante sur Siamese, maison qui a déjà vu passer les sorties de pointures comme Adriatique ou Sebastian Mullaert, le duo français formé par Fabio Gregori & Antoine Pichou s’est de nouveau illustré avec le hit ‘Last Call’, signé sur la compilation Unity d’Afterlife. La machine s’emballe, et Fabio et Antoine reçoivent des demandes de bookings prestigieuses, comme la Fabric à Londres.

Covid oblige, le duo s’est recentré sur la production ces derniers mois. Et on ne s’en plaint pas. Loin de là : leur nouvelle sortie, l’EP XXY, est un petit bijou progressif et mélancolique en clair obscur, les pieds fermement ancrés dans l'esthétique techno mélodique à l’italienne, les yeux rivés sur l’héritage électronique made in France.

Soutenu par Fideles à l’occasion d’une avant-première lors de leur stream Cercle, le titre éponyme ‘XXY’, un 12’’ aux accents trance et pop dont la voix n’est pas sans rappeler l’aura magnétique du ‘Hey Now’ de London Grammar, est promis à un avenir radieux. La face B, ‘Moonwalker’ se déroule comme une ode assumée à l’optimisme et au funk de la French touch, avec des basses vrombissantes et hypnotiques absolument irrésistibles.

Avec de beaux projets annoncés en perspective, comme un remix de Sailor & I, il nous fallait en savoir plus sur ce nouveau duo prometteur de la scène techno mélodique française. Ils ont répondu à nos questions.

Salut Antoine & Fabio, êtes-vous toujours à Lyon en ce moment? Y avez-vous passé le confinement?

Salut tout le monde, en effet nous sommes basés à Lyon depuis notre enfance. On habite même en collocation depuis 6 ans, ce qui est plutôt cool pour travailler. Nous avons donc passé le confinement dans cet appartement.

Quelles ont été les grandes étapes pour vous depuis la signature sur Afterlife ?

Après la sortie de notre morceau 'Last Call' sur Afterlife, on a commencé l’écriture de notre live s’inscrivant dans un style « différent » de nos précédents morceaux. On était motivés par le fait d’avoir quelques gigs programmés (Fabric à Londres, Zamna Festival à Tulum, Evasion Festival à Lyon, …) et donc d’avoir cette opportunité de partager notre « show » au grand public. Malheureusement vous connaissez la suite (covid) … Ce qui, au final, nous a donné beaucoup plus de temps pour mûrir le projet et réfléchir à la direction que l’on veut prendre. Certains morceaux ont vu le jour aussi, comme « Moonwalker ». Côté release on a aussi eu la chance de pouvoir signer notre morceau 'My Moon' sur le label Siamese, au sein de la compilation Anthology III et de préparer l’EP XXY sur Impressum Recordings.

Quelle relation entretenez-vous avec le crew Afterlife ? Des projets à venir ?

On a toujours entretenu de bonnes relations avec Tale Of Us et l’équipe Afterlife. On pense que 'Last Call' est vraiment sorti au bon moment et au bon endroit, il a été bien accueilli par le public; on était content de cette sortie. Cela nous a aidé à franchir un « cap ». Concernant la suite, nous pensons que notre direction musicale diverge par rapport à leur vision mais nous sommes en contact concernant certains projets qui pourraient bien voir le jour dans l'année.

Pour être honnête, les idées des morceaux de cet EP ne sont pas du tout issues de ce milieu musical. Par exemple, on peut clairement entendre l’inspiration French Touch dans 'Moonwalker' et pop dans 'XXY'. D’une manière générale, nos sources d’inspirations sont très diverses et issues de genres différents.

Etiez-vous en contact depuis longtemps avec Fideles ?

Non, on leur a envoyé des morceaux courant 2020 et ils ont directement apprécié ce qu’on produisait.

Qu'est ce que ça fait d’être les premiers artistes à signer sur ce label, jusqu'ici dédié aux propres sorties du duo?

On sent que Fideles nous ont vraiment fait confiance et ont cru dans les deux morceaux. On en était donc ravis. Surtout qu’on avait des doutes sur le fait que Fideles acceptent un morceau « différent » comme 'Moonwalker'.

Avez-vous utilisé de nouveaux plug-ins ou hardware pour XXY?

Alors on va faire des déçus avec cette question (rires)… Mais on utilise peu de hardware (hormis TB-3, TR8 et MicroKorg), et ces deux morceaux ont été produits sans aucune de ces machines. Concernant les softwares, on aime bien les émulations de synthétiseurs vintage type Mini Moog ou Jupiter 8 de Roland. Les softs u-he sont bien sympas aussi ! On prend un malin plaisir aussi, à trouver des petits softs de compresseur, eq (souvent gratuits), … Certains ont vraiment des résultats surprenants !

Il y a-t-il une signification particulière derrière ce titre, «XXY» ?

L’idée de ce morceau était de réunir une chanteuse et nous deux. Ce titre nous est alors apparu comme un bon moyen de représenter cette alliance … et « YYX » ça sonnait pas bien (rires).

Comment définiriez-vous l’héritage de la French touch en 2021 ?

C’est déjà un héritage très conséquent et reconnu mondialement; qui ne vient que compléter le si bel univers musical français ! Des Daft Punk à Kavinsky sans oublier Justice, cet héritage est une réelle fierté et une énorme source d’inspiration pour les artistes de nos jours. C’est aussi un moyen de revenir à nos premiers amours comme la funk ou le rock …. et on en a très envie.

Découvrez la sortie XXY de In Anima sur toutes les plateformes de streaming.