Justice : le retour

Conversation avec Justice, part 1:

Mixmag: Quand avez-vous joué pour la dernière fois ?

Xavier: Nous jouons environ deux fois par an et la dernière fois c’était dans un stade en Corée du Sud. C'était super. Je ne savais pas que nous avions autant de fans là-bas. Il y a quelques pistes du nouvel album que nous pourrions certainement jouer là-bas - 'Alakazam', 'Heavy Metal,' Love SOS '- Je suis sûr qu’elles marcheraient.

Mixmag: Alors, comment avez-vous occupé votre temps libre depuis la tournée 'Audio, Video, Disco' qui a pris fin début 2013?

Xavier: Nous avons juste pris soin de notre famille et profité de la vie.

Mixmag: Avez-vous des hobbies ? Le sport ? La Gym ? Les longues vacances à l'étranger ?

Xavier: Aucun sport, pas de gym. Nous aimons tout simplement la vie. Le sport et la salle de gym ne font pas partie de notre façon de profiter de la vie.

Mixmag: Vous avez tous les deux l'air très sains. Vous n’êtes pas comme ces stars du rock, un peu usées par la boisson, la drague et le reste ?

Xavier: Nous avons toujours été en bonne santé. Nous avons toujours fait la différence entre la vie lors des tournées via le groupe et la vie réelle. Nous n’avons jamais mélangé les deux.

Mixmag: Êtes-vous des mecs qui parlent politiques?

Xavier: Non, surtout pas en tant que groupe. Nous avons quelques règles et l’une d’entre elles est de ne jamais parler politique.

Mixmag: Donc, si nous voulions connaître vos avis sur le Brexit ce serait comme une question politique ?

Xavier: Certainement.

Mixmag: Comment ressentez-vous le ralentissement de la dance music cette dernière décennie ?

Xavier: Je ne vais jamais dans les clubs.

Gaspard: Je pense que c’est juste les drogues qui ont changées.

Conversation avec Justice, part 2 :

Mixmag: Donc, Pet Shop Boys ou Depeche Mode?

Xavier: Aucun d'entre eux. Nous connaissons une ou deux chansons par groupe mais maintenant je suis incapable d’en trouver une ou de chanter.

Gaspard: Ok pour Depeche Mode.

Mixmag: La dernière fois que nous avions parlé, il y a cinq ans, vous m’aviez dit que vous n’écoutiez pas de musique contemporaine. Est-ce toujours vrai?

Xavier: Nous ne sommes pas hermétique. Peut-être que nous avons dit ça car la période n'a pas été aussi riche musicalement parlant. Pour concevoir le dernier album, nous avons écouté Led Zeppelin et ELO, mais la dynamique était alors différente. Cet album était plus comme une petite encyclopédie de la musique que nous voulions injecter dans notre propre musique, mais sur ce nouveau disque tout est spontané. À l'heure actuelle, il y a de nouvelles choses que nous aimons.

Mixmag: Scarlett Johansson ou Brigitte Bardot?

Xavier: Scarlett Johansson, sans aucun doute.

Gaspard: J'ai beaucoup de respect pour Brigitte Bardot parce qu'elle ne fait pas chirurgie comme les nanas qui rêvent de jeunesse éternelle. C’est plutôt cool de vieillir comme elle en fait.

Xavier: Chaque femme et chaque homme devrait vieillir de cette façon. Notre musique est la même. Nous ne cherchons pas à faire de la musique pour la jeunesse et ce serait ridicule si on essayait d'être la nouvelle sensation club.

Gaspard: Nous ne courons pas après ce qui est frais. T’es toujours en retard si tu fais ça.

Mixmag: Vous avez mentionné ELO plus tôt. Nous avons vu le ELO de Jeff Lynne jouer à Glastonbury. Il avait le charisme d'une laitue.

Xavier: Cela a toujours été le cas, mais, en même temps, le gars est vraiment bon. Nous avons regardé un documentaire sur lui récemment et nous voulons vraiment sortir un truc avec lui. OK, c’est pas Mick Jagger, mais vous ne pouvez pas lui demander d’être comme lui.

Gaspard: Le truc c’est que nous aimons la façon dont il écrit des chansons.

Xavier: Il est drôle et plein d'esprit quand vous l’entendez parler. Il n’est pas seulement interprète, c’est également un producteur, son nouvel album ‘Alone In The Universe’ prouve qu'il peut encore faire de belles choses.

Mixmag: Avez-vous déjà été intimidé par quelqu'un qu’on vous as présenté?

Tous les deux: Rick Rubin était super!

Xavier: En 2008, nous étions à Los Angeles. Nous connaissions le manager de Diplo et il nous a dit, "Rick Rubin aimerait vous rencontrer," alors nous sommes allés dans sa maison. On était vraiment impressionnés. Bien sûr, quand vous savez tout ce qu'il a fait, il est difficile de ne pas être. Il était très intéressé et curieux. C’est comme si nous parlions à un gars de notre génération.