Les raisons pour lesquelles Avicii devait prendre sa retraite anticipée

Le 29 mars, Avicii a annoncé son retrait des tournées et évènements après l’année 2016. La célébrité est à la fois psychologiquement et physiquement difficile à vivre pour n’importe quel artiste, en particulier dans le monde dynamique et hédoniste de la dance music. Sa retraite est la conséquence d’un surmenage complet. Même si c'est une triste nouvelle, il est évident que l'artiste devait prendre conscience des risques qu'il prenait et mettre fin à tout cela pour son propre bien.

Ces cinq dernières années, Avicii n’a jamais eu un trou dans son planning. Entre le 1er janvier 2011 et le 1er janvier 2016, Avicii s’est produit quasiment 220 fois en 261 semaines, voyageant à travers le monde en encaissant jours après jours les décalages horaires. Pendant cette période, le suédois a également énormément entrepris. Entre le voyage en bus à travers l’Amérique en janvier 2012 durant lequel il s’est produit 26 fois en 27 jours et la sortie de deux albums et trois EPs, Avicii ne s’est jamais reposé sur ses lauriers. Deux des singles issus de ces albums — "Levels" et "Wake Me Up" — ont atteint le Top 10 des classements et ont été diffusés sur les radios du monde entier, hissant le DJ/Producteur au rang de star. Peu après, il a travaillé comme égérie de marques comme chez Ralph Lauren. Même avec une équipe complète de gestion et de support derrière lui, travailler quotidiennement à ce rythme lui aura été coûteux.

En 2013, Avicii a souffert d’une pancréatite aiguë due à l’alcool et sa vésicule biliaire a été retirée l'année suivante. Durant la préparation de son second album studio « Stories » en 2015, le producteur avait déclaré à FuseTV qu’il poussait énormément pour obtenir un son « parfait », ce qui a évidemment demandé un niveau d’investissement encore plus fort. Avec ses nombreux problèmes de santé, cet album lui aura provoqué énormément de stress. Il avait déclaré au magazine GQ que se produire pour des mix de grande ampleur le rendait « complètement nerveux », et que boire lui donnait « confiance » en lui. Une interview par Austin Times en 2012 a révélé qu’il était « toujours occupé », qu’il n’avait « pas de temps libre » et parfois « oubliait dans quelle ville ou quel pays il se trouvait ». Plus récemment, le journal The National de Dubaï a fait admettre à Avicii qu’il était surement un peu trop perfectionniste et qu’il n’avait « aucun mal à être [dans le studio] pendant plus de 60 heures et sans dormir ». Le constat est clair : la charge de travail d’Avicii était bien trop important pour un seul homme.