«Marche du Siècle» : le char Rave 4 Climate a rassemblé la scène parisienne pour la cause écolo

Un franc succès pour l'écologie : au lendemain de la grève mondiale de la jeunesse pour le climat, environ 45 000 manifestants ont défilé pacifiquement dans les rues de Paris samedi pour réclamer des mesures au gouvernement face à l’urgence climatique. Organisé par G.A.F, «Give A Fuck», le char Rave 4 Climate a réuni une quinzaine de collectifs et d'acteurs de la nuit pour rejoindre le cortège en musique. Le premier char unitaire de la scène électronique depuis la manifestation anti-Le Pen des présidentielles de 2002, alors co-orchestré par Technopol.

140 ONG et associations engagées pour les causes environnementales ont appelé à la Marche du Siècle. Soutenue par Alternatiba, co-organisateur de la marche, l’initiative Rave pour le Climat était officiellement intégrée au programme de la Marche.

Arrivé devant l’Académie Nationale de Musique vers midi, les organisateurs présents ont habillé le char des banderoles et drapeaux fournis gracieusement par le Prod’8 & Magenta Colours.

En soutien au projet, le soundsystem était fourni gratuitement par Loud Professional France.

Les manifestants, tous âges et générations confondues, ont commencé à affluer sur les marches de l'opéra Garnier vers 13h.

Ont financièrement contribué au projet : We Love Green, Peacock Society, Le Consulat, GANG, GAF et le public.

Le comptage indépendant du cabinet Occurrence pour un collectif de médias a estimé l’affluence de la Marche à 45 000 personnes. Les organisateurs ont compté 107 000 manifestants et la préfecture de police 36 000.

Dès l’arrivée des cortèges, la place de l'Opéra était complètement bondée. Le démarrage du char a dû être retardé plusieurs fois pour lui frayer un chemin parmi la foule.

Dès 14 heures, les nuages ont fait place au soleil et la foule a pu profiter de la musique et du beau temps. Les jeunes étaient nombreux, et le cortège s’est déroulé dans la bonne humeur et sans violence.

Les cortèges formés dans différents quartiers de Paris sous des banderoles variées comme la biodiversité, le transport et l’« urgence sociale et climatique », militants féministes et LGBT se sont réunis place de l’Opéra.

De nombreux gilets jaunes, gazés plus tôt dans la matinée sur les Champs Elysées, ont rejoint les manifestants dès midi. Pour eux, le modèle économique est aussi la cause de la destruction de la planète. « Fin du monde, fin du mois : même combat », pouvait-on lire sur les banderoles.

À mi-chemin entre Opéra et Place de la République, Manu le Malin a fait une apparition remarquée derrière les platines, sous les applaudissements de la foule.

Sur un boulevard de Bonne Nouvelle noir de monde, la foule a regardé défiler le cortège.

L’arrivée à République s’est faite dans une ambiance bon enfant et la musique électronique a cédé la place aux concerts organisés ce soir là.

La jeunesse parisienne avait manifesté en masse vendredi, un mouvement international initié par la jeune Suédoise Greta Thunberg, nommée pour un Prix Nobel cette année. L’ONG Youth For Climate a compté entre 29 000 et 40 000 manifestants à Paris, 168 000 en France.