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En bref

Romain Garcia : entre nostalgie et renouveau, les dessous de son premier album EURÊKA!

Le producteur et DJ se confie à propos d' 'EURÊKA!', son premier album

  • Camille-Sarah Lorané
  • 12 November 2025

Depuis qu’il a fait vibrer le monde avec Cappadocia, son titre co-signé avec Ben Böhmer pour Cercle, Romain Garcia s’impose comme l’un des visages les plus captivants de la techno mélodique française. Solaire, sensible et nostalgique, il compose une musique à la fois introspective et lumineuse. Il peint sa musique avec des couleurs, des récits et des émotions. Une particularité que le DJ, producteur et live act parisien, doit très probablement à son cursus d’arts visuels qu’il a étudié à L’Initiative à Paris.

Sur scène, Romain Garcia a rapidement conquis les clubs et festivals du monde entier, de Red Rocks à Printworks, du Madison Square Garden à Glastonbury, en passant par des premières parties pour The Blaze, Ben Böhmer ou Paul Kalkbrenner dans des lieux iconiques comme le Théâtre Antique d’Orange ou l’Adidas Arena

Aujourd’hui, il dévoile EURÊKA, son tout premier album, imaginé face à l’océan dans son studio à Biscarrosse. Un projet signé sur le label britannique Anjunadeep, qui capture la beauté fragile des instants et la mélancolie des étés éphémères. Le producteur nous guide à travers les émotions sur Regarder de la nuit, un titre envoûtant et résolument pop, enregistré avec Pépite. Cette collaboration française invite à s'émerveiller devant la Voie lactée ou à parcourir les routes un soir d’été. Parmi les autres morceaux marquants, ‘Next to you’, très bien accueilli par le public, nous plonge dans une atmosphère planante portée par des voix hypnotiques.

Pour Mixmag, Romain Garcia revient sur la genèse d’EURÊKA!, ses influences et ses ressentis pour ce premier grand saut.

Pourquoi avoir choisi le nom “EURÊKA !” pour ton premier album ? As-tu récemment eu une idée où une découverte qui t’a marqué ?

Oui c’est un titre surprenant pour un album, mais il a vraiment un sens. Il y a cinq ans, tout était fermé, je ne jouais plus en club depuis longtemps, je composais dans mon coin… puis on m’a invité à jouer une rave sur une plage de l’Atlantique. Et surtout on m’a dit “tu joues tes sons”.
2h du matin, les pieds dans le sable, 150 personnes, la lune, les étoiles, le bruit des vagues…
Je joue deux heures de musique avec uniquement mes nouveaux morceaux. Et là… pure magie.
Un moment hors du temps. C’est là que j’ai compris que c’était ma voie. Composer, jouer, rêver. Le lendemain, je signe Cappadocia avec Ben Böhmer chez Cercle. Ça, c’était mon “EURÊKA !”

Ton album a été produit dans ton studio face à la mer à Biscarrosse, en quoi cela a influencé ton état d’esprit, ton son et ta créativité ?

Je vis à Paris, mais j’ai besoin de l’océan. De ces dunes, de ces forêts, de ces odeurs. Ça me recentre. Mon métier me fait beaucoup voyager… mais je ne profite pas vraiment des villes où je passe. À trois heures de Paris, j’ai mon refuge avec mes amis et mes repères.
J’ai toujours travaillé tous mes étés sur la côte Atlantique. Mes grands-parents vivent en Vendée à 5 minutes de la plage. C’est un endroit qui m’a construit. Et je pense que ça s’entend dans la musique : sauvage, simple, sincère.

Comment est née ta collaboration avec Pépite sur ‘Regarder de la nuit’ ? Quelle émotion voulais-tu transmettre avec ce titre nocturne et aérien ?

J’ai découvert Pépite il y a deux ans… alors qu’ils existent déjà depuis longtemps !
La voix de Thomas et les prods d’Eddy m’ont accompagné pendant une tournée où j’étais tout seul. Ils ont transformé mes vols en classe éco en petits moments magiques. On ne fait pas le même style, mais on a un truc en commun : on est des nostalgiques. ‘Regarder la nuit’, c’est regarder le vide, l’infini. À Biscarrosse, quand le ciel est dégagé au bord de l’océan, c’est hypnotisant.
Et danser sur une plage à 2h du matin, éclairé seulement par la lune et les étoiles… c’est encore plus beau.


Depuis Cappadocia avec Ben Böhmer, ta carrière a pris une ampleur mondiale. Comment vis-tu cette évolution ?

C’est magique. Je vis de ma musique. C’était mon rêve. Ce qui me plaît, c’est que je n’ai pas explosé d’un coup avec un méga hit. J’ai le temps de construire mon son, de comprendre ce métier, de faire des choix. Je joue dans le monde entier, je découvre des scènes incroyables… et en même temps je travaille en profondeur ma direction artistique. Si un jour un titre explose, je serai prêt — et ce sera avec ma musique.


Ta musique garde une nostalgie solaire. Est-ce que cela reflète ta personnalité ?

Oui, je suis un grand nostalgique. J’adore me souvenir, j’adore écrire ces souvenirs. On croit toujours qu’on pourra refaire les choses “en mieux”… mais en fait non.
C’est pour ça qu’il faut vivre les moments à 100%. Et ce mélange de beauté et de légère tristesse… c’est ce qui m’inspire profondément pour faire de la musique.
On se rapproche souvent grâce aux souvenirs, pas juste grâce au présent.

Les live sessions et le pop-up à Paris montrent un lien fort avec ton public. C’était essentiel pour toi ?

Énormément.
Pour moi, la musique n’existe pas juste sur les plateformes de streaming. Elle prend vie quand je rencontre les gens qui l’écoutent. Le pop-up et les live sessions à Paris étaient importants, parce que c’est ma manière de dire merci. Je voulais leur montrer les coulisses, les objets, les photos, les timbres, les souvenirs qui ont nourri l’album. Partager ça physiquement, c’est fort. Et je veux continuer à créer des moments IRL avec eux.


L’esthétique de ton album est onirique, qu’est-ce qui t’a inspiré pour le créer ?


EURÊKA! C'est un album de souvenirs d’été.
C’est les dernières 24h sur la plage.
Le dernier coucher de soleil.
Le dernier baiser avec l’amour de vacances à qui on promet de se revoir.

Les amis rencontrés il y a deux semaines, mais qu’on n’oubliera jamais. On se dit qu’on recommencera. Mais au fond, on sait que ce ne sera jamais pareil. Et c’est exactement ça que je voulais capturer.

Avec EURÊKA!, Romain Garcia transforme ce sentiment de nostalgie en une musique solaire et intime. À travers ses synthés 80s-90s et ses textures pop, le producteur dévoile la nouvelle bande son des moments que l’on ne veut pas oublier. Qu’il fasse danser, s’enlacer, rêver, s'émerveiller, EURÊKA! parle autant aux cœurs qu’aux corps.

Son premier album marque une véritable révélation artistique pour Romain Garcia qui nous révèle son univers sans filtre avec toute sa sensibilité.

Et sa carrière s’apprête à prendre une nouvelle ampleur : Romain Garcia entame une tournée internationale de plus de 40 dates à travers les États-Unis, l’Australie, l’Asie, l’Inde et l’Europe. Premier passage remarqué : son show à l’ADE d’Amsterdam, à RAWFACTORY, complet avec plus de 2 500 spectateurs. À suivre de (très) près …




CRÉDITS : AUGUSTIN JSM

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