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Guide : Le langage corporel du DJ

Comment savoir ce qu'un DJ pense en enclin d'oeil

  • Texte : Seb Wheeler et Dunkan Dick / Illustrations : Jay Taylor
  • 18 August 2017

​Le visage du parfait satisfait

Peu importe de savoir à quel point un DJ peut être enthousiaste, et même quand le set qu’il produit est un véritable nirvana collectif, il est toujours mal vu de lever ses bras en l’air, de commencer à chanter son propre nom ou même d’imiter une couronne sur sa tête. C'est mieux de regarder le visage complètement sexuel d’un DJ visiblement satisfait, occasionnellement accompagné d’une petite décharge de fluides corporels.

Le regard de 1000 verges désillusionnées

Voici le summum du DJ. Ce sont des personnes qui ont joué dans tous les pays du monde, deux fois, et ont autant d’amour pour l’art de la musique électronique que vous en avez pour cette chaussette sale retrouvée derrière votre canapé, trois mois plus tard. Si vous regardez de plus près, vous verrez la distance qu’il y a entre ces gens là et leur mix, dont les mélodies ne concernent que 10 pour cent de leur cerveau, le reste consacré à imaginer une vie meilleure sur une plage de sable fin. S’imaginer loin de ces danseurs en sweat-shirts, de ces emmerdeurs de promoteurs et de ce kick constant qui bercent la bande sonore de leur vie à chaque instant.

L’épaule froide du mec qui a dépassé son temps de set

C’est cool de mixer non? Tellement cool que parfois, le set est très long, très très long, trop long. Bon, un DJ glouton peut rajouter un dernier-dernier-dernier track à son set en bloquant ainsi l’accès aux platines à son rival prêt à prendre le relai casque à la main, en lui jetant un coup d’épaule glaçant. C’est encore mieux quand ce dernier est accompagné d'un hochement de tête affable de la part de la victime de ce dépassement de temps non-réglementaire. Et de ses manières.

La grimace du «bien sûr que je vais jouer ton track»

«Hey, bien sûr que je vais jouer les 17 requêtes que tu as taper sur ton portable et qui sont désormais en train de pousser sur mon visage » dit l’énorme faux sourire lancé par le DJ pour inviter les gens à fermer leur gueule et aller se faire voir.

L’applaudissement poli pour l’honnête DJ local tout pourri

C’est vendredi soir, il est une heure du mat’ dans la salle principale et le DJ résident vient de finir le warm-up du prochain set techno underground en jouant ‘187 Lockdown’. Et alors que le local s’écarte de la table de mixage en mimant un pistolet avec ses mains en répandant toute l’eau de son corps sur le sol, la tête d’affiche prend le contrôle, dégage vite fait bien fait cette musique pourrie et applaudie très poliment avec son coeur, ses yeux et ses mains lourds de mépris.

Le front plissé de la concentration absolue

Les deux tracks ne sont absolument pas calés mais tout est SOUS-CONTRÔLE : le Grand-Canyon de concentration qui s’est immiscé entre les deux yeux du DJ sont là pour attester que d’une seconde à l’autre, tout sera synchronisé. En fait, il n’en cale aucune. Mais il essaye. De toute ses forces.

Le regard du type qui cherche le promoteur

Les DJs d’un certain pedigree ont des managers, des agents et en général une horde de larbins pour vérifier que chaque détail est ok, comme la paye, le temps pour aller pisser,celui pour dormir une fois la nuit terminée. Par contre, ceux du level en dessous ont besoin de faire toutes ces petites choses eux-même, ce qui peut se traduire par 5 minutes de panique à la fin de leur set lorsqu’ils réalisent que le promoteur s’est barré par la porte de derrière, en l’abandonnant sans le moindre sous et le moindre espoir.

Le «C’est quoi ce matos» quand le vinyle saute

Les vrais DJ utilisent des vinyles. Les vrais DJs ne laisseraient jamais un vinyle être griffé ou même simplement être éraflé. Les vrais DJs font un pas en arrière de la table de mixage et balance d’énormes et très visibles coup d’épaules lorsqu’ils envoient Underground Resistance 12”, un morceau qui prend toute la place dans la salle et qui transforme la musique en une vibrance palpable par toute la foule. Les vrais DJs devraient toujours ramener leur propre aiguilles et ne pas utiliser celle du club qui servent depuis 1902, approximativement. Parce que personne n’a payé pour votre mini tremblement de terre d’indignation en cas de pépin.

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