23 artistes pour (re)découvrir la scène nippone
Made In Japan
Le Japon est un pays fascinant, qu'il s'agisse de sa culture, de son histoire, de sa gastronomie ou de son architecture... Les musiques électroniques ne sont pas en reste, loin de là même. Les artistes, DJs et producteurs nippons dont la notoriété dépasse les frontières de l'archipel sont relativement nombreux, cela dès la fin des années 70 avec le Yellow Magic Orchestra, trio de synthpop légendaire.
Peut-être parce que la place des musiques électroniques dans la culture japonaise ne se cantonne pas au DJ booth et au dancefloor ; jeux vidéos, cinéma, manga et performances audiovisuelles intègrent rapidement la musique synthétique à leurs codes et usages. On fait appelle à des producteurs de renom pour composer des thèmes de jeux vidéo techno dans les années 90 - comme Takkyu Ishino ou Ryuichi Sakamoto - ou des bande-originales de manga - Ken Ishii à qui l'on doit le fameux thème d'ouverture du manga Ghost in the Shell. La plupart du temps les artistes eux-même ne se limitent pas à un seul genre ; souvent protéiformes, techniquement très compétents et profondément respectueux de la musique comme de leurs consœurs et confrères.
Les musiciens japonais ont par exemple parfaitement réussi à s'adapter puis à perfectionner la deep house ; des tracks nocturnes souvent mélancoliques, très émouvants, composés d'éléments mélodiques et rythmiques simples sur lesquels les instrumentistes peuvent s'en donner à coeur joie. Très tôt, dès les premières heures de la house music, les producteurs japonais ont exploré les multiples possibilités de ce sous-genre. So Inagawa, Soichi Terada, Radiq... tous se sont essayé au moins une fois à l'exercice. Cette semaine, Bancamp vous faisait découvrir 23 artistes dans un article dédié à la scène house-techno japonaise, nous vous proposons d'en (re)découvrir trois.
Kuniyuki Takahashi - ou Kuniyuki - est originaire de l'île d'Hokkaido, au nord de l'archipel. Sound-designer, producteur et pluri-instrumentiste, c'est un artiste versatile a qui l'on doit de sublimes productions downtempo autant que de très bons tracks et remix deep house. Côté musique de club, il a collaboré avec Théo Parish, Roman Fluegel ou Henrik Schwarz, particulièrement prolifique sur le label Mule Music. Ecoutez ce morceau, deep et parfaitement amené.
"PAS de PC, PAS de presets, PAS de préparation". Telle est la devise de Lena, qui incarne à elle toute seule le projet Galcid, initialement un trio, fondé en 2013. La jeune femme est connue pour ses performances live électrifiantes, son set-up hybride comprend des machines analogiques vintage et modernes et de la synthèse modulaire. Le résultat oscille entre techno brute et acid house futuriste. Intense.
Vétéran de la house depuis le début des années 90, le DJ, producteur et fondateur du label Arpa, DJ Sodeyama a plus récemment amorcé un tournant "technoïde". Ses productions sont supportées depuis ses débuts par des DJs internationaux tel que Laurent Garnier, Luciano ou Marcel Fengler. Vous l'avez peut être entendu sur TRIP, le label de Nina Kraviz, sur lequel il a sorti un EP fin 2015 ou alors à la Concrète en avril dernier à l'occasion de la première Samedimanche.