Berlin veut jouer de la musique anxiogène dans les gares pour réduire la criminalité
De l'urbanisme au service du combat contre les dealers
La compagnie nationale allemande de voies ferrées vient de révéler un nouveau projet qui consiste à diffuser de la musique anxiogène dans la station berlinoise Hermanstrasse - desservie par les lignes de S-Bahn - dans le but de combattre l'activité criminelle autour de la gare.
Selon la publication allemande Tagesspiegel, l’objectif est de tester différentes tonalités et différents volumes afin d’éconduire les gens qui n’auraient aucun intérêt à être présents, sans pour autant affecter les voyageurs. Alors que ces sons discordants seront bien audibles depuis la station, les sons ne pourront pas être entendus sur les plateformes.
Hermanstrasse est connue pour être un point névralgique de l'activité criminelle de la ville. L’intérêt de cette mesure serait d’éloigner de la gare les dealers et les consommateurs qui fréquentent habituellement la station.
Le manager régional de l’entreprise ferroviaire publique Deutsche Bahn Friedemann Kessler a affirmé auprès du quotidien Tagesspiegel « Peu de gens trouvent cela plaisant - beaucoup le perçoivent comme quelque chose dont il faut s'éloigner ».
Des stations à Londres et à Montréal ont tenté une stratégie similaire avec de la musique classique afin de réduire les comportements antisociaux. Leur projet reposait sur l'idée que la musique harmonieuse apaiserait les tensions. Cette nouvelle expérimentation berlinoise est une approche beaucoup plus aggressive.
Le projet devrait aboutir cette année.