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​Face à la loi "anti-rave" adoptée par le Sénat, les défenseurs de la fête libre s’insurgent

Une mesure qui « porte une atteinte grave à la liberté de réunion »

  • La Rédaction
  • 23 October 2019
​Face à la loi "anti-rave" adoptée par le Sénat, les défenseurs de la fête libre s’insurgent

Le sort s’acharne contre le monde des musiques électroniques et des fêtes libres. Les organisateurs de soirées illégales seront désormais lourdement pénalisés en cas de productions d’événements non-déclarés.

4000. C’est le nombre de free parties recensées sur une année en France. Un chiffre que le Sénat est bien décidé à faire baisser en votant la loi punissant d’une amende passible de 3750 € et 400 heures de travaux d’intérêts généraux tout organisateur de rassemblement à caractère musical festif – même ceux de moins de 500 participants sur un terrain privé. Une nouvelle loi répressive dont le but est de « réduire la pollution sonore et environnementale tout en sécurisant ces rassemblements ».

Dans un communiqué de presse, l’association de défense des free parties Freeform dénonce cette mesure « qui porte une atteinte grave à la liberté de réunion ». Fervent défenseur de ces événements qui fédèrent les foules et la jeunesse depuis plus de 20 ans, l’organisation pointe du doigt la loi « fortement bancale et inapplicable » relancée par la sénatrice du Gard Pascale Bories du parti Les Républicains. En effet, le texte décrit les nouvelles sanctions établies en cas d’absence d’une déclaration sans pour autant préciser avec clarté le type d’événements visés .

« En l’occurrence, on prétend viser les fêtes techno, sans savoir si l’on parle de free parties, de raves ou des fêtes électro en général, mais dans les faits la formulation est si large que tout type de fête peut être concerné pourvu qu’on y diffuse de la musique. (...) En gros que ce soit pour une boom, un anniversaire ou un concert privé dans votre jardin, vous devrez en faire la déclaration à la mairie au moins un mois avant. La loi ne fixant pas de seuil minimal, même le fait de se réunir à 4 sur un terrain privé pour écouter le dernier album de David Guetta pourra vous coûter cher si le maire le décide, et ce même sans aucune nuisance sonore. »

L’association appelle une nouvelle fois « à la concertation et l’échange avec les jeunes organisant et participant à ces fêtes plutôt que de privilégier la répression et finir par voter des textes au caractère anticonstitutionnel évident dont les dommages collatéraux seraient ahurissants. »

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