Four Tet, Ben UFO et The Black Madonna appellent au boycott culturel d'Israël
Une douzaine d'artistes ont rejoint le mouvement #DJSFORPALESTINE
Four Tet, Caribou et The Black Madonna rejoignent la douzaine de DJs et de producteurs qui ont répondu favorablement à l’initiative de la PACBI, la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël en postant le hashtag #DJsForPalestine.
Le mouvement est également soutenu par Ben UFO, le collectif Discwoman, Deadboy et Laurel Halo, qui ont chacun partagé le message suivant : « Aussi longtemps que le gouvernement israélien poursuit son oppression brutale et durable contre le peuple palestinien, nous respectons son appel à boycotter l’Israël dans une optique de protestation pacifique contre l’occupation ».
Sur Instagram, Ben UFO ajoute: « Mon expérience de cette histoire remonte à 2013, lorsque j’ai été booké à The Block à Tel Aviv. Je me suis fait de nombreux amis là-bas, avec qui je suis resté en contact et avec qui j’ai pu échangé au sujet du boycott culturel de l’Israël - après avoir décliné plusieurs dates là-bas. Je n’étais pas encore très bien informé, mais mon expérience là-bas m’a donné envie de lire et d’en apprendre plus à ce sujet. »
« Ayant été invité à participer à cette campagne, j’ai senti qu’il serait malhonnête de continuer de ne rien dire à ce sujet. Je continue d’espérer qu’un jour, je pourrais à nouveau jouer en Israël. »
« Pour moi, c’est un soutien solidaire prioritaire, et un exercice d’écoute. Ma position sur cette question s’inscrit dans une politique générale antiraciste que je veux mettre à exécution. »
Ce soutien pro-palestinien pour un boycott culturel de l’Israël fait suite à une série d’annulations au festival israélien Meteor Festival la semaine dernière. En plus des headliners Lana Del Rey et le groupe indie Of Montreal, de nombreux DJs se sont rétractés, à l’instar de Shlohmo, Leon Vynehall et Honey Dijon.
Sur Twitter, Shlohmo a écrit : « Désolé pour les fans que je laisse tomber et pour le staff du festival mais supporter les opprimés par mon absence est plus important pour moi, surtout après les récentes atrocités du gouvernement envers les Droits de l’Homme ».
La campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel de l’Israël (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel dit PACBI en anglais) affirme : « Nous accueillons les DJs et producteurs, les labels, les collectifs et plus largement les artistes électroniques à soutenir l’appel palestinien pour le boycott culturel de l’Israël ».
Ces derniers ajoutent : « Ce boycott culturel a joué un rôle clé en Afrique du Sud lors du mouvement anti-apartheid, lorsque des artistes progressistes ont refusé de blanchir l'oppression de la majorité noire. On ne devrait pas tolérer par des comportements habituels le régime d’occupation d’Israël, de l’apartheid et du colonialisme si cela nous prive, les palestiniens, de nos droits fondamentaux ».
Le groupe a également remercié les supporters de la campagne pour leur « solidarité significative dans cette lutte pacifiste pour la liberté, la justice et l'égalité. »
L'an passé, Acid Arab avait choisi de se produire exclusivement dans les salles palestiniennes d'Israël.
Plus d’informations sur la page officielle du mouvement ici.
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Photo : © The Black Madonna, DR