La Saison 2 de Variations fait éclater les barrières entre classique, jazz et BPM
Kenny Larkin, Arnaud Rebotini, Marc Romboy, Maud Geffray et Gui Borrato sont sur cette édition
Et si les musiques jazz, classique et électroniques n’étaient pas si éloignées qu’elles n’y paraissent ? Et si, au-delà des apparences, ces mouvements et genres musicaux disparates faisaient même plutôt bon ménage et unité? C’est ce que le magazine Sourdoreille, la société de production audiovisuelle La Compagnie des Indes et Culturebox ont sublimement prouvé en lançant avec succès la série Variations. Le concept repose sur une invitation créative : cinq DJs et cinq instrumentistes collaborent en binôme afin de réinterpréter l’oeuvre d’un compositeur de renom.
Au cours de la saison 1, des duos aussi incroyables qu'inattendus se sont créés autour de prestations criantes de sensibilité, propulsant la musique au delà des mouvements. On retient Jeff Mills avec le saxophoniste Émile Parisien inspirés par le saxophoniste jazz John Coltrane. Puis est venu le tour de Chloé et de sa partenaire Vassilena Serafimova, maîtresse dans la manipulation du marimba, un xylophone africain, rassemblées pour la réinterprétation du travail du compositeur minimaliste et contemporain new-yorkais Steve Reich.
La saison 2 de Variations propose un nouveau catalogue de couples hétérogènes et surprenants. Ce nouvel opus, toujours en cinq actes, donne rendez-vous à une croisée historique des genres. Le pionnier de la techno de Detroit Kenny Larkin s’est donc attaqué au jazz mélancolique et sensible du trompettiste américain Miles Davis, aidé par l’artiste français Erik Truffaz, trompettiste français dont le style a souvent été comparé à celui de l’artiste vedette.
Producteur et compositeur français, patron du label de musique électronique Black Strobe Records : Arnaud Rebotini rejoint la chanteuse d’opéra et soprano belge Céline Scheen pour revisiter un art ancien représenté par le luthiste et compositeur John Dowland, né au XVIe siècle au Royaume-Uni. Il a convoité le poste de musicien pour le luth à la cour royale d'Angleterre, auquel il finit par accéder les dix dernières années de sa vie.
Duo entièrement féminin, Maud Geffray lancée dans une carrière solo en marge de son duo Scratch Massive avec Sébastien Chenut, travaille avec la harpiste néerlandaise d’origine coréenne Lavinia Meijer, dont le dernier album a été composé par le prodigieux pianiste Ludovico Einaudi (mais si, la musique d’Intouchables ou la pub d’Orange internet en 2009?). Ensemble, elles s’attaquent à l’œuvre de Philip Glass, compositeur et musicien octogénaire qui se produisait pour un concert exclusif cette année à l’ADE.
Henry Purcell, un des compositeurs des plus marquants d’Angleterre à qui a même été dédié Purcell Club, est la source d’inspiration de l’artiste allemand Marc Romboy, patron du label Systematic et de la pianiste et claveciniste israélienne Tamar Halperin, spécialisée dans le baroque, tout comme Purcell.
Le dernier duo de cette seconde saison de la série vidéos Variations est celui formé par le producteur brésilien Gui Boratto signé sur le mythique label colognois Kompakt et de « l’ambassadrice de l’accordéon » Ksenija Sidorova, binôme détonnant qui revisite l’oeuvre de l’argentin Astor Piazzolla, bandonéoniste à l’influence majeure pour le tango à la fin du XXe siècle.
Lancée le 15 Novembre sur CultureBox, la diffusion des 5 épisodes de la saison 2 se fait au compte goutte. Les vidéos sont ensuite disponibles un an sur la plateforme de FranceInfo. Ce soir, c’est la collaboration de Maud Geffray et de Lavinia Meijer qui vient d’être dévoilée, suivant les vidéos de Kerry Larkin et Arnaud Rebotini d’ores et déjà disponibles. Découvrez le duo ci-dessous.
Photo en une : © Hana Ofangel