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Reportage

Cesarhof : un petit festival fait main au milieu d'une ferme alsacienne

Un événement local en passe de faire sa place dans le paysage des festivals français

  • Mixmag Staff
  • 3 August 2017

Ce n'est que lorsque l'on connait le restaurant du Cesarhof, à Linsdorf, que l'on se rend compte du travail de titan réalisé par une équipe de bénévoles et de passionnés pour créer, le temps de 3 jours, l'oasis rêvé du festivalier. Ce festival intimiste prend place dans un cadre bucolique et champêtre en plein coeur de la campagne alsacienne : entre vaches et canards, les festivaliers se laissent porter au rythme des basses et les cris de joie résonnant de toutes parts.

En arrivant sur le site, on se rend compte de l'ampleur des travaux réalisés : aucun détail n'est laissé au hasard, chaque scène est minutieusement étudiée et décorée. Le côté champêtre avec ses palettes récupérées, ses stères de bois, le tracteur garé tranche avec le kitsch des lustres clinquants, tableaux Renaissance et autres poufs en cuirs. L'organisation a relevé le défi de bâtir ce cadre qualitatif en l'espace de deux mois. Chaque scène possède sa propre ambiance et sa propre identité. De près, on se rend compte que tout est fait main, ce qui rend ce festival si particulier. Le soin dans chaque détail, qui donne envie de s'y attarder.

On s'y sent comme chez soi : l'endroit possède sa propre magie, le temps s'arrête. On se laisse bercer par une musique pointue et avant-gardiste. On apprécie le lever de soleil avec un set d'East End Dubs, tandis que certains en profitent pour se réchauffer à côté de quelques bûches suédoises et des kicks puissants de Julia Govor. Si la décoration n'avait rien à envier aux grands festivals, il en est de même côté programmation. Car cette année le festival n'a pas hésité à mettre le paquet : plus de 70 artistes internationaux y ont défilé. Parmi lesquels des étoiles montantes comme des grandes pointures de la scène minimale roumaine : Barac, Ion Ludwig (live), Janeret, Martin Buttrich, Nu Zau, Sonja Moonear, Traumer. Sans oublier les nombreux DJs locaux sans qui il n'aurait pas été possible de tenir la promesse de trois jours de musique sans interruption.

On attend la prochaine édition et on applaudit le travail et l'amour porté à cet événement, qui ne tardera pas à s'imposer dans le paysage des festivals français.

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