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Les confidences de Pegassi avant son show au festival XRDS

Débuts, inspirations et routine pré-show : Pegassi nous dit tout

  • Lina Erauw
  • 14 August 2025
Les confidences de Pegassi avant son show au festival XRDS

Sous le viaduc d’Anderlecht, les basses résonneront bientôt pour la quatrième édition du XRDS – Crossroads. Après le succès des éditions 2023 et 2024, le festival 100 % belge, organisé par le mythique Fuse bruxellois, a l’honneur de recevoir cette année Pegassi, jeune talent belge de la musique électronique ainsi que 46 autres noms phares de la scène électronique venus de Belgique et d’ailleurs.

Sur la liste figure Pegassi, qui, entre house, trance, techno et eurotrance, s’impose sur la scène électronique avec son univers unique. C’est dans la ville d’Anvers, au nord de la Belgique, que Pegassi, aka Sam Huybrecht, commence à créer. Influencé depuis petit par des styles musicaux comme le hip-hop, le DnB, le hardstyle et l’ambient, il commence à mixer bien avant la pandémie de Covid-19, enchaînant déjà les scènes de festivals bien connus comme Elrow, Balaton ou encore Tomorrowland Winter.

Ensuite, tout s’est passé assez vite et un peu sur un coup de tête. En 2023, il se décide à sortir son remix de « No Type », et c’est un carton immédiat. En quelques heures sur SoundCloud, le morceau approche les 500 000 écoutes et grimpe rapidement en tête des classements. Mais, comme il l’expliquait à Mixmag Nederlands, cette ascension soudaine a d’abord été un peu écrasante : peu habitué à avoir les projecteurs braqués sur lui et semi-introverti de nature, il a dû trouver le juste équilibre entre l’attention médiatique et son besoin de rester concentré sur ce qui l’anime — créer et produire.

Aujourd’hui, Pegassi est une figure incontournable de la scène électronique internationale, un artiste qui est devenu impossible à ignorer. Il ne reste jamais bien longtemps au même endroit, happé par toutes ses tournées autour du globe. Son nom se murmure des États-Unis jusqu’au Pitch Festival d’Australie et ce sont principalement ces voyages qui l’inspirent sans arrêt. Mais comme on n’oublie jamais vraiment d’où l’on vient, Pegassi reste fier de pouvoir se produire en Belgique dès que l’occasion se présente. Jouer la soirée de son propre label Sweet Nothing au Fuse a été pour lui l’occasion de boucler la boucle, pour le plus grand plaisir du public belge.

Depuis, son style hard trance séduit de plus en plus et bénéficie du soutien d’artistes comme Marlon Hoffstadt, Anetha, Trym, Bad Boombox ou Job Jobse.

Il confirme ce succès avec des titres comme « Yoyoyo », ayant séduit un public qui ne cesse de s’élargir, et « Wanna Feel », fruit d’une collaboration avec DJ IP. Et plus récemment, Pegassi nous propose un nouveau track dans lequel il remixe « No Go Zone » de l’artiste hip-hop néerlandais Bokoesam.

En plus de sa carrière d’artiste, il est à la tête du nouveau label Sweet Nothing, une structure ambitieuse qui vise à dénicher des bangers en mettant l’accent sur la musique de qualité et une forte identité communautaire. Le label accompagne ses artistes à chaque étape de la création : de la production à la diffusion, dans une approche simple, honnête et bienveillante du mentorat.

Artiste dont la carrière a connu une ascension fulgurante, Pegassi a dû apprendre à s’adapter rapidement aux exigences de l’industrie, un défi qu’il relève avec passion et authenticité.

Pour la première de Pegassi au XRDS, on a pu l'interroger sur ses attentes, ses routines pré-show, ses inspirations au quotidien et même un aperçu de ce qui attend les festivaliers. Voici ce qu’il nous a confié.

Comment décrirais-tu XRDS en quelques mots ?

Même si je n’y suis jamais allé, XRDS me donne instantanément l’impression d’une soirée en club transportée dans un cadre de festival. En tant que DJ, c’est le mix parfait : j’ai toujours préféré l’intimité des clubs, où tu es plus proche du public, la connexion est plus forte, et tu peux vraiment emmener les gens dans un voyage musical. Les grands festivals sont géniaux aussi, mais ils exigent souvent un rythme de mix plus rapide avec plus de moments d’excitation. XRDS offre selon moi le meilleur des deux mondes, ce qui me permet de proposer un set plus orienté club, basé sur le storytelling, sur la scène du festival.

C’est ta première apparition à ce festival. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

XRDS a toujours été dans mon radar, de loin ! J’ai admiré ses lineups, les artistes qu’ils proposent et la qualité de la programmation. J’ai beaucoup puisé l'inspiration dans le style de ces artistes au fil des années, donc à présent c’est vraiment spécial d’en faire partie moi-même. Je suis vraiment impatient de creuser encore plus intensément que lors de mes autres gigs : en adoptant une approche plus old-school du mix, en laissant respirer les morceaux un peu plus longtemps.

Quelle ambiance ou quelles émotions souhaites-tu transmettre à travers ton show à XRDS ?

Ce sera du Pegassi classique, mais avec une couche supplémentaire de profondeur. Attendez-vous à des transitions plus longues, plus de boucles, plus de groove, et une énergie hypnotique qui traverse le set. Mon but est de mélanger la vague trance avec un style groove, créant une fusion à la fois profonde et énergisante.

Que peut-on attendre de ton set ? As-tu préparé quelque chose de spécial ?

J’ai beaucoup voyagé ces derniers temps, et chaque endroit que je visite nourrit mes productions, donc j’ai plein de morceaux inédits prêts à être joués. XRDS semble être le terrain parfait pour tester cette nouvelle sélection — j’ai hâte de voir la réaction du public face à des morceaux que personne n’a encore entendus.

Qu’est-ce qui t’inspire le plus lorsque tu prépares un set pour un public de festival, et abordes-tu ce type de public différemment d’un public en club ou en salle ?

Les festivals en plein air avec une grande foule peuvent être un challenge parce qu’il faut redoubler d’efforts pour garder les gens engagés. Je me mets toujours à la place du public et réfléchis au voyage que je veux leur faire vivre. Il s’agit de trouver le parfait équilibre entre pics d’énergie intenses et moments de relâchement. On ne peut pas demander aux gens de sauter pendant deux heures non-stop, c’est plus puissant de surfer sur les vagues naturelles du public et de les emmener à travers différentes ambiances.

Comment choisis-tu tes morceaux ? Suis-tu une ligne directrice ou improvises-tu selon l’ambiance ?

La plupart des morceaux que je joue sont ceux que j’écoute vraiment chez moi ou en voiture. Pour chaque festival, j’essaie d’adapter ma sélection à l’image de l’événement. À XRDS, je vais creuser plus profond et groover davantage, tandis qu’à d’autres festivals, je peux rester un peu plus accessible. Je prépare toujours un cadre à l’avance, mais à l’intérieur de celui-ci, je m’adapte à l’énergie du public. Je n’improvise pas au hasard, c’est plutôt une question de sentir la salle et d’ajuster tout en gardant une narration forte en tête.

As-tu un morceau préféré ou un banger que tu as hâte de jouer ?

J’ai eu la chance de mettre la main sur quelques morceaux de Hurts, et tous les cinq sont des pépites. Honnêtement, mes deux derniers sets ont presque été un hommage à lui, je ne peux pas m’empêcher d’en jouer la plupart. C’est un producteur émergent venu d’Amsterdam incroyablement talentueux, et chacun de ses morceaux inédits fait un carton.

As-tu une routine avant de monter sur scène en festival, des rituels ou habitudes ?

Rien de très précis, mais j’aime bien me mettre dans l’ambiance, me motiver et me rappeler de m’amuser. Une fois le casque sur les oreilles, je suis complètement en mode Pegassi, et tout le reste s’efface.

Quelles émotions penses-tu ressentir en montant sur scène ?

De la fierté, c’est sûr. Jouer à XRDS était sur ma liste depuis un moment. Je serai aussi soulagé si tout se passe bien, on arrive directement du Glitch Festival à Malte, on atterrit vers 21h et mon set commence à 22h. Beaucoup d’amis seront là, dont beaucoup sont de vieux fans de XRDS, donc ce sera une soirée spéciale si on réussit tout ça.

Qu’est-ce qui t’inspire le plus en ce moment dans tes sélections : labels, artistes, sons que tu écoutes en boucle ?

Je suis vraiment plongé dans les sons groove et hypnotiques en ce moment. Ça m’a poussé à mixer d’une nouvelle façon, et surtout en club, ça donne un autre niveau à mes sets. Ces sons sont une énorme source d’inspiration [pour moi] ces derniers temps.

Un dernier mot pour le public de XRDS ?

Venez avec l’esprit ouvert, amusez-vous, et passons un bon moment ensemble.

Pegassi est donc un artiste qui puise son inspiration dans son quotidien et ne cesse de créer toujours plus. Pour le XRDS, il nous promet de rester fidèle à son univers, tout en y ajoutant une touche de fraîcheur avec plus de transition, de groove et d'énergie hypnotique. Le tout, en prenant le poul de son public pour créer une ambiance sur mesure. À en voir l’enthousiasme de Pegassi, cette soirée risque d’être inoubliable.

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